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La solidarité alimentaire de proximité comme espace d’expérimentation démocratique et vecteur d’émancipation. Recherche-action au sein du Secours Populaire Français en Occitanie

Article de Pauline Scherer

Paru dans la revue Forum, n° 153, février 2018, pp. 28-34.

Mots clés : Lien social-Précarité, Solidarité, Alimentation, Aide alimentaire, Précarité, Émancipation, Expérimentation, Recherche-action, Citoyenneté, Lien social, Territoire, Économie sociale et solidaire, Innovation sociale, Secours populaire

Le Secours Populaire Français (SPF) Occitanie s’est engagé dans une démarche d’expérimentation visant à développer une solidarité alimentaire de proximité, en investissant les dynamiques de circuits-courts sur plusieurs territoires, dans le cadre de ses activités d’aide alimentaire dans cinq comités locaux. Chaque comité a démarré à sa manière, tout en laissant des marges de manœuvre aux personnes impliquées, afin de déclencher un processus d’action collective. Cette recherche-action, se situe à la croisée de trois champs de recherche : les pratiques de solidarité, la participation citoyenne et l’accès à l’alimentation des personnes précaires. Fondée sur la constitution de « groupes-projet » composés de bénévoles, de personnes accueillies (et d’agriculteurs dans certains cas), elle interroge la place des personnes en situation de précarité dans l’émergence de formes démocratiques d’accès à l’alimentation, dans une perspective émancipatrice. Elle fait l’hypothèse que l’instauration d’une solidarité alimentaire de proximité, territorialisée, éco-systémique, dans une dynamique collective et participative, est vectrice d’émancipation sur les questions alimentaires et plus largement.

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Oser parler de ce qui fâche

Article de Audrey Guiller

Paru dans la revue Travail social actualités TSA, n° 89, février 2018, pp. 15-22.

Mots clés : Travail social : Établissements, Institution, Signalement, Communication, Citoyenneté, Management, EHPAD, Grève, Média, Violence institutionnelle

Politiques de la vulnérabilité

Livre de Marie Garrau, édité par CNRS, publié en 2018.

Mots clés : Vulnérabilité, Philosophie, Lien social, Idéologie, Inégalité, Autonomie, Relation interpersonnelle, Exclusion sociale, Démocratie participative, Care, Morale, Citoyenneté, Honneth (Axel), Nussbaum (Martha)

En une vingtaine d’années, la notion de vulnérabilité est devenue omniprésente dans le débat public et les discours politiques. On ne compte plus le nombre de références aux groupes, populations ou personnes dites « vulnérables ». Mais en quoi consiste cette vulnérabilité à laquelle il est fait référence ? Et quelles en sont les implications morales et politiques ? C’est à ces questions que ce livre
est consacré.
Penser la vulnérabilité exige de naviguer entre plusieurs écueils. Il faut à la fois reconnaître qu’elle constitue une structure d’existence commune, à ce titre universellement partagée, sans toutefois omettre de prendre en compte ses variations différentielles et sa distribution inégalitaire, soit le fait que certaines personnes sont rendues particulièrement vulnérables par certains types d’organisation sociale. Aussi faut-il appréhender la vulnérabilité à partir d’une double perspective, philosophique et sociologique. Il sera alors possible de définir une politique de la vulnérabilité, visant la reconnaissance de notre fragilité commune et la lutte contre les processus sociaux qui induisent son intensification.

Ethiques & handicaps

Livre de Henri Jacques Stiker, Charles Gardou, Alain Kerlan, Michel Mercier, et al., édité par Presses universitaires de Namur, publié en 2018.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Éthique, Représentation sociale, Handicap mental, Enfant handicapé, Citoyenneté, Droit, Autonomie, Affectivité, Sexualité, Assistance sexuelle, Féminité, Famille, Parents, Accès aux soins, Internet, Personne handicapée, Soin, Accompagnement, Stérilisation, Établissement pour personne handicapée, Travailleur social, Perruche (Arrêt), Belgique

Ethiques & Handicaps s'inscrit dans la ligne de la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées. Promulguée en 2006, elle n'a été que très progressivement ratifiée dans la décennie qui a suivi. Cet ouvrage reprend une série de réflexions éthiques rédigées durant cette période par des experts et des praticiens du monde francophone européen et nord-américain. La Convention a probablement inauguré un changement du paradigme d'intervention auprès des personnes en situation de handicap.
En s'appuyant sur des pratiques actuelles et des développements récents de recherches, les différents intervenants tentent de relever des lignes de forces théoriques et de dégager des repères méthodologiques applicables, en particulier, dans le travail psychosocial. Le choix des contributions favorise la diversité des approches, dans le temps, dans l'espace et dans les thématiques. Les principes fondamentaux d'inclusion, d'autodétermination et de participation sociale sous-tendent l'ensemble et sont abordés par des chercheurs et des praticiens attentifs à la parole et à la sensibilité des personnes en situation de handicap.
L'ouvrage est fondé sur des perspectives pluridisciplinaires, qui en déterminent l'organisation thématique : approche anthropologique et sociétale ; droits et citoyenneté; vie affective, relationnelle et sexuelle ; éthique et famille ; relations de soins, d'assistance et d'accompagnement ; droits d'être et droits d'avoir des parents ; droits de la personne dans et hors des institutions d'accueil. Les contributeurs y proposent des ouvertures aux questionnements éthiques.
Ils invitent le lecteur à poursuivre la réflexion, sans la clôturer, avec le souci d'une approche constructive des personnes en situation de handicap. Ce livre s'adresse à tous, professionnels, scientifiques, femmes et hommes concernés ou interpellés par ces questions.

Vieillissement et territoires. Défis démographiques, enjeux démocratiques. Volume II : adapter les territoires au vieillissement, un enjeu de citoyenneté

Article de Suzanne Garon, Mario Paris, Tine Buffel, et al.et al.

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 1, n° 79, 2018, 187 p..

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Territoire-Logement, Territoire, Vieillissement, Milieu urbain, Politique sociale, Inégalité, Dépendance, Adaptation, Citoyenneté, Démocratie participative, France, Québec, Barcelone, Suisse

Une fois les territoires mieux définis dans notre premier volet, il nous faut maintenant étudier les enjeux de l’adaptation des territoires au vieillissement. Ce numéro consacre notamment plusieurs articles à l’analyse de la démarche Villes amies des aînés (VADA) lancée il y a une dizaine d’années par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), avec les exemples de la France, du Québec et de Barcelone. Si le programme connaît des adaptations en fonction des territoires, il témoigne d’une constante : celle de redonner à tous les aînés leur pleine place de citoyens. En outre, il n’efface pas d’autres méthodologies où l’action communautaire joue aussi un rôle pivot. Mais les politiques publiques, bien qu’elles favorisent la participation des personnes âgées à la vie de la cité, ne parviennent pas à combler pleinement les inégalités : géographiques, avec notamment des disparités d’accès aux services de la vie quotidienne entre villes ou pôles urbains et milieu rural ; sociales, avec une moindre inclusion des aînés en perte d’autonomie fonctionnelle.

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Comprendre le travail éducatif dans sa diversité

Livre de Christophe Niewiadomski, Patricia Champy Remoussenard, Thierry Piot, édité par Presses universitaires du Septentrion, publié en 2018.

Mots clés : Travail éducatif, Activité, Profession, Éducation, Enseignement secondaire, Enseignant, Évaluation, Orientation scolaire, Orientation professionnelle, Langage, Citoyenneté, Stage, Entreprise, Professionnel de l'enfance, Éducateur de jeunes enfants, Pédagogie institutionnelle, Centre social, Santé, Care, Travailleur social, Politique éducative, Les apprentis d'auteuil, Bresil, Lille

L'objectif de connaître et de comprendre comment le travail éducatif est aujourd'hui perçu, vécu, questionné et analysé, tant du point de vue méthodologique que conceptuel fonde cet ouvrage collectif. Entre la tendance à considérer l'acte d'éduquer comme relevant d'un de trois métiers impossibles décrits par Freud, celle qui lui conférerait un caractère quasi naturel (n'impliquant ni savoirs savants, ni nécessité de professionnalisation) ou celle encore qui en ferait davantage un art, le statut d'activité professionnelle à visée éducative est nécessairement toujours fragile.
Par ailleurs, envisager d'appréhender le travail éducatif aujourd'hui renvoie à la complexité associée aux contours polymorphes et changeants d'un tel objet d'étude puisqu'il réfère à des contextes éducatifs particulièrement diversifiés. Le travail éducatif ne se réduit en effet pas à un travail en contexte de scolarisation ou de formation, mais concerne également aux pratiques d'acteurs qui font oeuvre éducative en dehors de l'école.
Onze textes sont ici proposés au lecteur aux fins d'éclairer les frontières et les dimensions parfois cachées du travail éducatif en contexte.

"C'est la culture, idiot !". Les cultures empêchent d'échapper à leur emprise

Article de Tom Storrie

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 161-177.

Mots clés : Protestantisme, Approche historique, Société, Religion, Citoyenneté, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord

Cette contribution affirme la primauté du séculier, ou de la laïcité, sur la théocratie. Elle attire l’attention sur le pouvoir énorme exercé par les cultures sur les communautés, pour maintenir le « sens commun » sous la coupe de leurs hégémonies. Dans le Royaume-Uni, la difficulté à surmonter cette inertie culturelle est démontrée par le développement aveugle et lent résultant de la Réforme protestante. Ce mouvement était au début une « théologie de la libération », déclenchée par Martin Luther qui – comme premier « lanceur d’alerte » global – a défié la corruption de l’Église catholique. Seule corporation multinationale existant à cette époque, elle exerçait un monopole de contrôle à travers l’Europe, pénétrant profondément et avec malveillance dans la vie quotidienne. La conclusion pose la question : l’islam est-il sur le point de s’engager dans une « théologie de la libération » qui lui soit propre ?

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L'ambiguïté langagière du terme citoyenneté dans sa relation à la religion dans le monde arabe et musulman

Article de Bilal Shafei

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 139-150.

Mots clés : Religion, Islam, Citoyenneté, Vocabulaire, Concept

Nous expliquons l’ambiguïté langagière engendrée par l’utilisation abusive des termes citoyenneté, laïcité, droits de l’homme et démocratie, et comment les différentes classes politiques, religieuses, intellectuelles et étatiques s’en servent pour leurs propres intérêts dans le monde arabe et musulman. Nous proposons des termes qui dépassent la problématique actuelle produite par cette utilisation et mettent en valeur l’objectif principal de la citoyenneté qui est l’égalité et l’équité pour tous devant la loi.

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"Islam does not belong to Germany". Rediscovering religion for Germany's citizens

Article de Julia Droeber

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 127-138.

Mots clés : Religion, Islam, Citoyenneté, Éducation religieuse, Réfugié, Allemagne

Cette contribution cherche d’abord à comprendre pourquoi la religion refait surface dans le débat sur la citoyenneté en Allemagne ; ensuite, à montrer comment l’islam est compatible avec la citoyenneté allemande. L’appartenance religieuse a été progressivement déconnectée de la citoyenneté. Si, d’une certaine manière, l’Allemagne a dépassé la fracture historique entre catholiques et protestants, un nouveau clivage religieux apparaît maintenant entre musulmans et non-musulmans. L’installation durable d’une population musulmane qui a de plus en plus confiance en elle-même, ainsi que l’arrivée récente d’un grand nombre de réfugiés musulmans en Allemagne, ont provoqué un nouveau débat sur le lien entre appartenance religieuse et citoyenneté, particulièrement dans le discours populiste. La communauté musulmane établie de longue date a commencé à revendiquer les droits de la citoyenneté, notamment le droit, garanti par la Constitution, à une éducation religieuse islamique dans les écoles publiques. En d’autres mots, depuis les années 1990, l’islam et les musulmans sont devenus de plus en plus « visibles » dans le débat allemand sur la citoyenneté. Le point culminant a été le vaste débat public pour savoir si l’islam « appartient » (ou devrait appartenir) à l’Allemagne.
Selon le contexte, cette question reçoit des réponses différentes. Dans quelques cercles populistes et d’extrême droite, la réponse est un « non » très ferme. La réponse du gouvernement fédéral – présente aussi dans le discours libéral et de gauche – est un « oui » prudent. Ces deux réponses peuvent se réclamer de la même tradition historique qui définit la citoyenneté à partir d’un « citoyen universel » et libéré des barrières religieuses. Cette émancipation de la religion est interprétée par les seconds comme la reconnaissance à tous des mêmes droits constitutionnels, indépendamment des attaches religieuses ; pour les premiers, « le citoyen universel allemand » est nécessairement « chrétien » (mais sans distinction d’une Église particulière).
L’éducation religieuse islamique officielle est un outil pour intégrer les musulmans allemands dans la société allemande et dans la compréhension qu’elle donne de la citoyenneté. Le droit à l’éducation religieuse islamique, garanti par la Constitution, va de pair avec la citoyenneté. Pour le gouvernement fédéral, l’introduction de l’éducation religieuse islamique dans le programme des écoles publiques de quelques États fédérés (Länder) est une tentative très prudente d’accorder aux musulmans allemands les mêmes droits qu’à leurs compatriotes non musulmans. Ce n’est pas pour autant une offre désintéressée : le gouvernement vise à exercer un certain contrôle sur ce qui est enseigné aux citoyens musulmans en Allemagne. C’est une forme spécifique d’islam soutenu par l’État et qui appartient à l’Allemagne : un « islam musulman allemand ». L’islam « importé » est souvent enseigné par des imams étrangers ; cet islam n’est pas celui que l’administration allemande appelle de ses vœux quand elle déclare que « l’islam appartient à l’Allemagne ». L’éducation religieuse islamique officielle est un outil pour intégrer les musulmans allemands dans la société allemande et dans sa compréhension de la citoyenneté. Le droit à l’éducation religieuse islamique, garanti par la Constitution, va de pair avec l’acceptation de cette Constitution ; les adversaires de cette éducation religieuse accusent d’ailleurs les musulmans d’ignorer cette contrepartie. La religion est ainsi redevenue un moyen (discursif) pour inclure ou exclure certains groupes religieux du « bien sacré » des droits de la citoyenneté allemande.

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