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Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 2, juillet-décembre 2022, pp. 7-26.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Parentalité, Changement, Hôpital de jour, Psychiatrie infantile, Image mentale, Projet, Enfant, Séparation, Winnicott (Donald Woods), Montessori (Maria)
L’anthropocène serait finalement l’annonce de changements multiples : environnementaux, sociétaux et concernant la rationalité. L’anthropocène serait ainsi l’annonce que l’environnement naturel et sociétal sera probablement moins prévisible et fiable.
Si cette notion concerne le futur, ce qu’elle annonce entraîne probablement des conséquences sur la parentalité dès aujourd’hui. Le curseur du « suffisamment bon » winnicottien se déplace. Certes, d’autres mécanismes contribuent au déplacement de ce curseur. Ces modifications du parentage intuitif ne sont pas sans poser question sur le développement émotionnel. Cependant, nous chercherons à montrer que ces changements ne sont pas d’abord marqués d’une part d’obscurité. Le parentage prépare les enfants au monde d’aujourd’hui et à celui qui vient. Ces changements au niveau de la parentalité favoriseraient peut-être une plus grande créativité pour approcher les événements et la réalité, ainsi qu’une autre rationalité.
Ces aspects accélèrent probablement les changements d’économie psychique d’ores et déjà constatés. Ils doivent être pris en compte, en clinique périnatale, pour permettre aux soignants d’avoir une approche à la fois accueillante et exigeante.
Malgré une reconnaissance croissante de la réalité des enfants qui vivent dans un contexte de violence conjugale, une attention limitée a été portée à leur parole et à leur participation dans les interventions et dans les procédures visant à assurer leur sécurité et leur bien-être. Les auteurs insistent sur l’importance de reconnaître les enfants comme des acteurs sociaux compétents qui dévoilent les situations de violence conjugale. Ils abordent les enjeux en lien avec la participation des enfants dans les interventions et dans les processus décisionnels.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 400, septembre-octobre 2022, pp. 58-65.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Test de personnalité, Inconscient, Psychologie clinique, Enfant, Adolescent, Psychopathologie
Si, pour Freud, le rêve est « la voie royale vers l’inconscient », il semblerait que sa formule pourrait davantage encore s’appliquer aux tests projectifs. Nous sommes ainsi invités à mesurer la puissance informative de la psychologie projective en clinique infantile, à travers le récit évolutif surprenant de cinq enfants et adolescents dont les problématiques psychopathologiques se sont littéralement vues révélées par le bilan, dans un sens très éloigné des premières intuitions cliniques qu’ils avaient suggérées.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 400, septembre-octobre 2022, pp. 66-69.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Trouble de la personnalité, Enfant, CMP, Approche clinique, Psychisme
Comment orientons-nous les soins sous l’angle des enveloppes psychiques, notamment dans le cas d’enfants souffrant de troubles de la personnalité ? À partir du cas d’un enfant qu’elle a reçu en CMP, Elise Feral part de cette interrogation afin de proposer une approche et une mise en perspective prenant en compte l’évolution des situations et l’effet des soins sur les jeunes patients.
Article de Nicolas Gaud, Chantal Genevois, Olivier Moyano, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022, pp. 20-94.
Mots clés : Traumatisme, Accompagnement, Victime, Suicide, Transmission, Hérédité, Enfant, Reproduction sociale, Adolescent, Parentalité, Mort, CEF, Interaction, Travail social, Stress, Travailleur social, Risque, Conduite à risque, Ergothérapeute, Munchhausen (syndrome de)
L’enjeu du numéro précédent (79) était de comprendre certains des mécanismes en œuvre dans la construction des réactions post-traumatiques et d’aborder différentes tentatives de résolution. Les avancées scientifiques, notamment en matière d’imagerie cérébrale, permettent une autre approche de ces phénomènes. La réflexion se poursuit ici à travers l’éclairage des neurosciences qui vient compléter celui des théories psychanalytiques. L’accent est particulièrement mis sur la prise en charge des conséquences des situations de traumatisme. Un regard sera aussi porté sur les thérapies comportementales et cognitives notamment au sujet des troubles de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (tdah) ou de la dyspraxie, un autre « dysfonctionnement » touchant l’acquisition et la coordination.
Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 17-34.
Mots clés : Enfance-Famille, Traumatisme, Violence, Famille, Psychanalyse, Enfant, Symbolique
Le projet de cet article est de montrer, à partir d’une clinique issue de productions culturelles (littérature, cinéma), de quelle manière les menaces vécues dans l’enfance mobilisent des échos traumatiques à l’âge adulte qui se présentent essentiellement sur le mode de la reviviscence. Ces échos dans l’actuel ouvrent une possible expérience de reprise après coup de ces vécus traumatiques et autorisent une possible relance des processus de symbolisation qui se trouvent, selon des modalités et des registres divers en fonction du contexte, comme gelés. La mise en évidence des mouvements psychiques qui animent l’« écho traumatique des menaces » sera réalisée à partir d’une approche sensible des œuvres de création, éclairée par la compréhension de la complexité de la dynamique du traumatisme et de l’après-coup offerte par la psychanalyse.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 80, septembre 2022.
Mots clés : Traumatisme, Victime, Viol, Abus sexuel, Enfant, Adolescent, Résilience, Prise en charge, Soin, Socialisation, Communication, Langage, Psychisme
Subir avant l’âge de 5 ans des actes relevant de la plus haute qualification pénale (crimes) entache de façon durable un être au monde. Dans cet exemple de prise en charge, la continuité d’une présence symbolique, le maintien du cadre réel dans le temps et le respect de l’exigence du corps par la contrainte vitale de soins, ont permis une négociation du soin du corps vers le soin psychique. Pour Lola, le transfert s’est petit à petit réorganisé et ce n’est plus par la manifestation du corps que se fait la tentative de mise en relation, mais bel et bien par le langage verbal. Pour cette adolescente, l’apprentissage des codes de la communication et la socialisation du langage ont permis d’initier sa propre socialisation.
Penser qu’un parent affecté par un traumatisme sera plus en difficulté qu’un autre pour éduquer son enfant, et notamment à la période charnière que constitue l’adolescence, peut sembler une évidence qui, comme toutes les évidences mérite cependant d’être questionnée. On peut notamment s’interroger plus avant sur ce qui, du traumatisme parental, peut constituer des points d’achoppement vis-à‑vis de la maturation psychique de l’adolescent, entraver les processus d’autonomisation et favoriser ses conduites transgressives.
Le syndrome de Münchhausen par procuration renvoie à la notion de dysparentalité, voire de parentalité inaccessible. Sa première description a été faite en 1977 par Meadow dans la revue Lancet . Depuis, la littérature internationale ne répertorie que peu de cas (300 cas en 2006 selon De Becker . Ce tableau frappe les esprits par la discordance entre les sentiments maternels affichés et la nature pour le moins agressive des actes commis envers son enfant. L’imagination, les stratégies affichées pour dissimuler les troubles ou le symptôme de l’enfant sont toujours remarquables. C’est de sa pratique, en tant que psychologue à la Protection judiciaire de la jeunesse, qu’Olivier Moyano a pu tirer cet exemple, particulièrement éclairant pour la compréhension de ce syndrome.
De la souris à l’humain, les travaux d’Isabelle Mansuy sont en train de révolutionner la compréhension que l’on avait de la transmission des effets des traumatismes entre les générations. Avec cet entretien passionnant, nous partageons à la fois un aperçu de la science en action, mais aussi un témoignage de la rencontre possible entre la biologie moléculaire et les sciences humaines.