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Ce livre analyse le chemin parcouru par les intéressés eux-mêmes entre la disqualification des « fous » et la prise de parole des « usagers » afin d’éclairer les concepts en œuvre dans le mouvement d’émancipation des personnes en souffrance psychique.
Peut-on considérer les fous, non plus comme des personnes à part, mais comme des personnes à part entière ? En interrogeant les concepts dans une démarche étayée tant par la recherche philosophique et historique que par la parole des intéressés, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement des mad-studies qui reste, en France, à développer. Si la disqualification a longtemps été le sort des « fous », comment la comprendre pour mieux la contester ?
Au nord de la Finlande, une équipe pluridisciplinaire développe une approche de soin en santé mentale basée sur l'échange avec le patient et ses proches.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 8-47.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Approche historique, Organisation, Soin, Recherche clinique, Consensus, Pratique professionnelle, Savoir, Étude de cas, Psychiatrie, Fédération Française de Psychiatrie
Ce dossier a trouvé son inspiration dans une réflexion et un questionnement de Bernard Odier, alors président de le Fédération Française de Psychiatrie, qui, lors d'une réunion qu'il animait dans ses fonctions fédératives, a estimé qu'il vaudrait la peine de rédiger un article sur l'évolution de la place des sociétés savantes dans la construction des savoirs en psychiatrie.
N'est-il pas paradoxal, voire provocateur d'accoler tendresse et psychiatrie ? Pourtant, comment envisager de soigner sans s'engager émotionnellement ? Alors que le soin se construit essentiellement via la relation soignant-soigné, la tendresse s'inscrit comme tonalité au lien thérapeutique. Pour le soignant, oser puis parvenir à se montrer "tendre" requiert un travail sur soi et constitue en quelque sorte une éthique de la sollicitude.
La psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie se sont construites selon des histoires différentes et ont privilégié des axes d’analyse et des articulations avec d’autres professionnels parfois très spécifiques. La psychiatrie adulte se développe à partir des hôpitaux, comme lieux clos de renfermement ; la pédopsychiatrie est immédiatement interpellée par l’environnement de l’enfant, sa famille, l’école. Ce texte montre les évolutions qui les conduisent à s’articuler et comment on peut privilégier des lieux de travail et de recherche communs, croiser les problématiques repérées et coordonner les approches individuelles et familiales.
La négociation des soins fait écho à l'idée que le patient doit avoir une place et un rôle accrus dans le champ de la santé. Traditionnellement, dans la relation soignant-soigné, le savoir appartenait au premier qui imposait ses décisions au second. Aujourd'hui, dans un contexte qui prône le malade comme acteur du soin, il faut s'assurer que la négociation ne soit pas un alibi humaniste. En psychiatrie, les soins sous contrainte et le déni de la pathologie rendent le soin négocié encore plus complexe. Pourtant, faute de négociation, la prise en charge est vouée à l'échec.
A l'issue d'une recherche sur les soins informels dans les soins infirmiers, qui a permis de repérer finement les fonctions des savoir faire ou savoir être des infirmiers en psychiatrie, l'auteur s'interroge sur la communication de ces éléments et sur leur transcription dans les pratiques. Elle expose comment elle réintègre ces résultats, en s'adressant de manière spécifique à des collègues expérimentés, aux étudiants en soins infirmiers et à des équipes de l'hôpital. Avec ce dernier groupe, elle réalise des temps d'immersion afin de leur faire des retours sur leur pratique.
Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.
Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.
Livre de Dominique Mégrier, Anne Hamot, édité par Chronique sociale, publié en 2016.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Atelier d'écriture, Méthodologie, Écriture, Psychiatrie, Soin, Expression écrite, Art, Groupe thérapeutique
Infirmiers, psychologues, psychiatres, élèves des différentes écoles de médecine, aides-soignants, éducateurs spécialisés, travailleurs sociaux peuvent tous un jour avoir l'envie, le besoin et la nécessité de diriger des ateliers d'écriture. Mais comment faire ? C'est à cette importante question que le livre tente de répondre tant sur l'Humain que sur l'écriture elle-même. Toute personne désireuse de transmettre des connaissances, de transmettre son plaisir de lire et d'écrire, soucieuse de son désir d'améliorer son savoir, peut encadrer de tels ateliers.
Ainsi les personnes en grande difficulté avec lesquelles nous travaillons vont pouvoir se dire par les mots, se donner, se livrer, se revaloriser, réapprendre et se retrouver. 63 situations d'écriture sont présentées par des fiches pédagogiques avec 1. Les objectifs : les différents buts à atteindre pour que chacun puisse améliorer ses écrits. 2. Le matériel spécifique à chaque situation. 3. Le déroulement : l a contrainte d'écriture et l'explication du travail à mener.
4. Les exemples : ils sont donnés à titre indicatif afin d'illustrer la situation d'écriture. Ils ont tous été réalisés dans des ateliers d'écriture. 5. Le prolongement : la ou les variantes de la situation proposée, chaque situation pouvant engendrer des combinaisons à l'infini... 6. Les commentaires et remarques : ils sont tous issus de situations que nous - avons rencontrées lors d'ateliers. Ces commentaires peuvent faciliter le travail pour qui veut encadrer un atelier d'écriture en milieu psychiatrique.