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Cyberviolence et cyberharcèlement. Une violence fantasmatique pour l’agresseur, une violence traumatique pour la victime

Article de F. Tordo

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 68, n° 4, juin 2020, pp. 185-189.

Mots clés : Violence, Internet, Réseau social, Harcèlement moral, Victime, Technologie numérique, Adolescent

Après en avoir rappelé l’impact traumatique sur la victime, l’auteur décrit les différentes formes de la cyberviolence, ainsi que les trois mécanismes qui la sous-tendent : 1. L’extimité qui permet à l’adolescent de partager sur Internet des parties de lui-même, qui concerne aussi bien des fragments à valence positive qu’à valence négative ; 2. L’effet de désinhibition numérique qui implique que les internautes disent des choses dans le cyber-espace qu’ils ne diraient pas dans le monde physique ; 3. Enfin, la cyberviolence comme l’expression d’une violence fantasmatique, qui permet à l’internaute de vivre sur les réseaux sociaux une intimité paradoxale

De la révolte adolescente à la violence

Article de Léa Djenadi

Paru dans la revue Le Cercle psy, n° 36, mars-avril-mai 2020, pp. 66-69.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Violence, Jeune, Conduite à risque, Colère, Thérapie, Thérapeute

Quand la lutte pour un monde meilleur vire à la destruction du monde ancien, que peuvent les psys ? Comment canaliser cette violence sans que le thérapeute se change pour autant en gardien de l'ordre ?

Tuer les mots

Article de Sabine Prokhoris, Jeanne Favret Saada, Fabio Landa, et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 240, mars 2020, pp. 9-117.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Langage, Mensonge, Violence, Littérature, Poésie, Bisexualité, Épistémologie, Bientraitance, Radicalisation, Adolescent

Ivan Klima a créé une formule : « la langue simiesque où quelqu'un fait semblant de parler et quelqu'un fait semblant d'écouter ». Walter Benjamin disait que ce que nous lisons le matin est le produit du viol des mots pendant la nuit. Karl Kraus, implacable défenseur de la langue, qui a été assisté dans ses conférences par des auteurs comme Canetti, Musil, Benjamin, a fondé une revue pour défendre la langue et les mots. Chaque génération est confrontée à la possibilité de la fin des mots et au retour de la force brute sans médiation. De toute évidence, la nôtre n'échappe pas à cette perspective. Les attaques aux mots et, en fin de compte, la hargne contre la possibilité de penser sont bien présentes. Avec les nouveaux outils de communication de masse, les prétendus réseaux sociaux (ou toiles d'araignées) semblent confirmer le sombre diagnostic de Heidegger : le logos est devenu prosa et maintenant reden (blablabla). Tuer les mots par le mensonge, l'hypocrisie, la froideur, l'indifférence, les fake news, les différentes « narratives », le négationnisme, le révisionnisme, etc., c’est aujourd'hui monnaie courante. Où sommes-nous, nous psychanalystes ? En voie de perdre notre raison même d'exister ? Sommes-nous en mesure de d'évaluer l'étendue de la détresse une fois que chaque mot dit tout et son contraire ? Ce numéro aurait la vocation – en suivant très humblement Viderman, comme des naufragés dans une île perdue – de lancer une bouteille à la mer.

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Quand l'ado nous questionne : approches historique, clinique et sociologique

Livre de Laurent Mucchielli, Philippe Jeammet, David Le Breton, et al., édité par Champ social, publié en 2020.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Jeune, Délinquance juvénile, Approche historique, Loi, Violence, Relation familiale, Environnement social, Émotion, Puberté, Passage à l'acte

L'adolescence est un phénomène qui mêle des ressorts bio-psycho-sociaux et, à ce titre, nous pourrions affirmer sans hésitation qu'il entre dans la catégorie des phénomènes complexes. En effet, même s'il ne faut pas la confondre avec la puberté, l'adolescence intègre dans sa problématique la question hormonale, ses effets sur le corps et sur le développement psychologique. De fait, ces interactions provoquent des stigmatisations et comportements sociaux individuels et collectifs se traduisant dans des redéfinitions identitaires et des bouleversements pulsionnels.
Les conférences présentées dans cet ouvrage rendent compte de la diversité des questions de l'adolescence, mais aussi de ses implications dans quelques-uns des maux de nos sociétés : délinquance, conduite à risque, radicalisation.

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Psychopathologie de l’adolescent détenu

Article de Stéphanie Germani

Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 78, janvier 2020, pp. 136-144.

Mots clés : Adolescent, Prison, Détenu, Détention, Violence, Psychopathologie, Crise, Viol, Crime sexuel, Abus sexuel, Maltraitance

À partir d’une pratique clinique en prison, Stéphanie Germani trouve manifeste qu’une augmentation de la violence chez des adolescents apparaisse. En se posant cette question : « Est-ce que les limites et les interdits font toujours barrage aux déchaînements des pulsions ? »
Son article a pour objectif de rendre compte des crises transgressives en témoignant du vécu psychique de cette jeunesse en manque de repères. Au-delà des arguments cliniques (histoire d’enfant souvent traumatique ou carencée), elle avance des éléments sociaux qui ne sont pas à minimiser : « Notre société contemporaine se régule avec de nouvelles règles et de nouvelles jouissances, et elles ne sont pas des moindres sur la résonance des troubles adolescents. »

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Pinocchio ou la question du départ : coordonnées locales du passage à l'acte violent des jeunes dits radicalisés

Article de Gilles Garcia

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 57-66.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Radicalisation, Passage à l'acte, Violence, Adolescent, Psychanalyse

Œil de pin, bois de chauffe doué de la parole. Le Pinocchio de Collodi (1883), conte la « course-pour-la-mort », la séduction des liens adulte/enfant et une forme de fraternité dans l’ânerie qui nous intéresse particulièrement chez ces jeunes qui partent, que le voyage soit réel ou virtuel, soit une dimension structurale propre à l’adolescence de quitter un corps, un lieu, un idéal. Et si ce corps est à quitter, c’est parce que l’anatomie fait toujours destin. En ce sens le repli identitaire s’articule avec la clinique de l’identification. Geppetto représente ce père à la fois sourd et aimant. Cette déconnaissance à l’égard des siens n’est pas seulement l’épiphénomène d’un échec familial, mais surtout la marque d’un acte réussi d’en être enfin… et ce pour un temps relativement court. Il faut donc s’attarder sur leur façon de vivre leur vie pour qu’elle en vaille la peine. Une vie avant la mort !

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Transformer les violences de père en fils

Article de Nathalie de Kernier

Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 151-168.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence, Relation enfant-père, Psychanalyse, Adolescent, Complexe d'Œdipe

Cet article montre comment la non-élaboration du processus d’adolescence peut se faire sentir chez l’adulte, surtout quand il devient parent et que son enfant devient adolescent. À partir des notes prises juste après chaque séance dans un cadre de soins, l’auteur retrace ici la cure-type d’un homme d’une quarantaine d’années, dont l’adolescence du fils réveille des traumas en lien avec sa relation à son propre père violent, jusqu’alors impensés. La cure permet une transformation des traumas et une reprise du conflit œdipien et favorise une évolution qui peut se résumer par un assouplissement de l’imago paternelle allant de pair avec une position de père plus assurée et des liens père-fils plus consistants.

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La sexualité des ados

Paru dans la revue Le Cercle psy, n° 33, juin-juillet-août 2019, pp. 18-39.

Mots clés : Abus sexuel, Adolescent, Consentement, Homosexualité, Violence, Sexualité, Information sexuelle, Pornographie, Rapport sexuel

Depuis mai 68, on décrit volontiers les adolescents comme débarrassés de la chape de plomb qui pesait depuis des millénaires sur la découverte et la pratique de la sexualité. Les voici libres d'explorer, de s'amuser, de faire leurs choix, de s'épanouir, en n'ayant de comptes à rendre à personne, dans une société qui dispense des cours d'éducation sexuelle et place la pornographie à portée de clic. Mais dans les faits, la découverte de la sexualité reste souvent anxiogène. La peur de la première fois, la pudeur, la confusion entre plaisir et sentiment, les interrogations sur l'orientation sexuelle, restent des réalités. Faut-il en parler avec les ados ou respecter leur jardin secret ? Comment les accompagner au mieux ?
Extrait de sommaire :
- Morsa Maxime, Canonne Justine. Les pratiques sexuelles des ados
- Viguier-Vinson Sophie. La "panique morale" des parents
- Marmion Jean-François. Comment parler de sexualité entre parents et ados ? : entretien avec Samuel Comblez
- Viguier-Vinson Sophie. La première fois : avec qui... et pourquoi ?
- Olano Marc. Violences sexuelles sur la toile
- Junier Héloïse. Pornographie : une si mauvaise influence ?
- Therizols Anne-Claire. Troubles sexuels : les ados aussi !
- Olano Marc. Homo, et alors ?
- Découverte de la sexualité : ça n'est pas qu'une partie de plaisir

Le harcèlement scolaire, « une haine narcissique »

Article de Claude Monneret

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 82, juin 2019, pp. 139-147.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Groupe, Enfant, Adolescent, Émotion, Violence, Maltraitance, Établissement scolaire, HARCELEMENT

Le harcèlement scolaire est une défense narcissique du sujet vis-à‑vis d’une menace de désorganisation psychique et/ou l’affirmation d’un narcissisme triomphant. Chez les auteurs de harcèlement, on repère des troubles psychiatriques narcissiques alors que les suiveurs et les observateurs peuvent présenter une personnalité névrotique. Le sujet recourt à la haine pour se consolider narcissiquement à travers une relation sadomasochiste qui peut évoluer vers une violence destructrice où entre en jeu la pulsion de mort. L’identification et l’empathie à l’égard d’autrui sont suspendues. La pulsion agressive supplante la pensée et l’échange de paroles entre les protagonistes.

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Violence en psychiatrie

Article de Jacqueline Bernat de Celis, Alain Braconnier

Paru dans la revue Adolescence, tome 37, vol. 2, n° 104, avril-juin 2019, pp. 221-500.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Violence, Crise, Haine, Anorexie, Agressivité, Automutilation, Identité sexuelle, Souffrance psychique, Passage à l'acte

La notion de violence en psychopathologie renvoie avant tout à la quantité de l’excitation en jeu. Envisager la violence à l’adolescence revient donc à considérer ce qui bouleverse l’économie de l’adolescent au point de déborder ses ressources psychiques. C’est à cette période de la vie la conjonction de sources d’excitations internes et de stimulations excessives, alors que l’investissement des relations aux parents n’a plus le même rôle économique, qui fait le " traumatisme de l’adolescence ".
L’article décrit comment les tentatives de solutions trouvées dans le soin psychiatrique de l’adolescent hospitalisé en unité de crise, aident à appréhender la graduation et la complexité des facteurs participant à la violence qui scelle souvent cette clinique. L’adolescent interroge, ici comme ailleurs, les différents niveaux de contenants comme trois poupées russes : la contenance globale, la contenance locale et la contenance individuelle.
Il n’y a pas d’évidence à soigner sous contrat les formes sévères d’anorexie, si ce n’est qu’il paraît nécessaire à la rencontre de trouver un dispositif pour encadrer la haine. La haine de soi et la haine de l’autre ont comme caractéristique de s’éprouver plus que de s’exprimer en empruntant la voie corporelle, pour laquelle le cadre contractuel constitue une réponse encore pertinente pour permettre de dépasser l’épreuve.

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