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Paru dans la revue Le Sociographe, n° 65, mars 2019, pp. 57-69.
Mots clés : Travail social : Métiers, Famille en difficulté, Relation famille-institution, Relation travailleur social-usager, Empowerment, Coopération, Contrainte
Dans un contexte de surrèglementation, afin de prévenir et davantage répondre à l’implication de la famille dans les réflexions qui accompagnent les décisions des travailleurs sociaux, le choix a été pris de présenter un texte sur les origines de mon parcours formatif et intellectuel du professionnel que je suis. Ainsi, l’acquisition d’un diplôme ne légitime pas l’utilisation des dispositifs sans la compréhension dans l’apport des filtres personnifié de la famille dans les décisions d’accompagnement.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 25-36.
Mots clés : Travail social : Métiers, Définition, Empowerment, Autonomie, Responsabilité, Usager, Relation travailleur social-usager, Comportement, Inclusion
Cet article vise à interroger de quoi l’inclusion est le nom. Le terme inséré est devenu ces dernières années une catégorie à part entière caractérisée par la figure de l’individu « insérés ». Cette catégorie mobilise de nombreuses notions et concepts sous-jacents tels que l’empowerment, l’autonomie, la conditionnalité comportementale. Il s’agit ici de définir ce que sous-tend le terme d’inclusion sociale puis d’étudier comment le processus d’insertion favorise l’uniformisation sociale et politique d’une population tout juste contrariée par quelques situations marginales contrôlées par l’agencement de la main droite et de la main gauche de l’État.
Article de Christian Laval, Jean Mantovani, Delphine Moreau, et al.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 211-219.
Mots clés : Travail social : Métiers, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Autonomie, SDF, Logement
Cet article s’intéresse à la manière dont les pratiques professionnelles se sont reconfigurées dans la période expérimentale du « Un chez-soi d’abord » (2011-2015), selon une visée qui conjuguait Housing First et Rétablissement. Comment et dans quelle mesure les équipes d’intervention ont-elles mobilisé des valeurs professionnelles en rapport avec la philosophie du rétablissement tout en inventant de nouvelles règles de métier ? Les nouveaux cadrages politiques et opérationnels de l’intervention, dans les différents temps du programme (début, en routine et fin d’expérimentation), ont mis en exergue les savoirs acquis par expérience et la volonté d’autonomie des acteurs, qu’ils soient locataires, pairs-aidants ou professionnels. Dans ce contexte, les équipes « orientées rétablissement » ont cherché à faire valoir leurs propres critères d’autonomie, en décalage avec ceux produits par les politiques publiques usuelles alors que leur intervention dépendait des partenariats et du cadre institutionnel régissant leur gouvernance.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 22, novembre 2018, pp. 113-131.
Mots clés : Travail social : Métiers, Milieu rural, Intervention sociale, DSL, Précarité, Jeune, Mobilité sociale, Reproduction sociale, Partenariat, Relation travailleur social-usager, Loir et Cher
« Existe-t-il des spécificités de l’intervention sociale en milieu rural ? » Pour tenter de répondre à cette question, une démarche empirique a été choisie : des entretiens ont été réalisés avec des professionnels de l’intervention sociale en milieu rural. Quelques données de cadrage dégagent le profil de la population rurale du Loir-et-Cher : faible niveau de formation de la population rurale, absence d’emploi, mobilité restreinte, voire volonté de rester dans son environnement immédiat, précarité et pauvreté. À travers la parole et l’expérience des enquêtés, ce qui semble spécifique dans leur approche concerne à la fois une conception du métier, une posture professionnelle, une proximité physique dans l’accompagnement des personnes. Ce sont des professionnels du « front office » c’est-à-dire en contact direct avec les personnes et la population.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 270, septembre 2018, pp. 26-38.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Travailleur social, Émotion, Empathie, Relation travailleur social-usager, Relation d'aide, Risque, Assistant de service social
Depuis plusieurs années, nous ne nous reconnaissons pas dans les discours techniques concernant notre savoir-faire et notre savoir-être d’assistant(e) de service social. C’est pourquoi, nous avons souhaité faire entendre une autre voix. Il s’agit pour nous de réhabiliter l’apport de l’humain par le biais des émotions dans le travail social. Dans un premier temps, nous nous sommes penchées sur notre propre rapport aux émotions pour comprendre notre fonctionnement, ainsi que notre cheminement. Dans un second temps, nous avons beaucoup lu, des sociologues, des philosophes mais aussi des articles de terrain. Nous avons été très surprises de la richesse de la littérature sur les émotions. Celle-ci met non seulement en lumière leurs forces, mais aussi les dangers de leur instrumentalisation. Finalement, ce travail d’étude a poussé notre réflexion bien plus loin que ce que nous avions imaginé…
Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 125-135.
Mots clés : Travail social : Métiers, Accompagnement social, Croyance, Pratique religieuse, Travailleur social, Relation travailleur social-usager, Pratique professionnelle, Laïcité, Relation éducative, Outil, CNLRQ (Comité national de liaison des régies de quartier), FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers d'assistance privés à but non lucratif), CGET (Commissariat général à l'égalité des territoires), Strasbourg
Depuis le début des années 2000, on a pu assister à la montée en puissance de l’interrogation du secteur social, sanitaire et médico-social concernant les manifestations du fait religieux dans le cadre de l’accompagnement de personnes et dans l’organisation du travail, et les confusions qui pouvaient en résulter concernant les principes de la laïcité. L’auteur a accompagné un certain nombre des grands acteurs de ces secteurs qui ont mené un travail d’approfondissement. Cet article détaille les cinq convergences sur lesquelles débouchent ces cheminements : la nécessaire volonté politique des dirigeants, l’obligation de passer par le relevé des problématiques rencontrées, la nécessaire réappropriation par tous les acteurs des fondamentaux historiques et juridiques de la laïcité, l’élaboration en commun des outils et l’appui à trouver auprès des sites officiels, en particulier au travers des guides produits, les travaux des fédérations, une bibliographie indicative.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 21, août 2018, pp. 97-110.
Mots clés : Travail social : Métiers, Laïcité, Pratique professionnelle, Relation travailleur social-usager, Intervention sociale, Pratique religieuse
Depuis quelques années, les travailleurs sociaux sont exposés à la manifestation de faits religieux. Dans ce contexte, les intervenants se mobilisent autour du principe de laïcité. Selon la traduction qui en est faite, la mise en acte de ce principe aboutit à des orientations distinctes dans les positionnements professionnels et l’accompagnement socio-éducatif proposé aux personnes accompagnées. Considérée comme un dogme occultant tout débat, comme une norme « qui s’impose à tous », ou comme un cadre de travail ouvrant sur des perspectives d’intervention, la laïcité fait l’objet d’usages différenciés. Ainsi, si les organisations du secteur cherchent de plus en plus souvent à expliciter le sens de ce principe, les travailleurs sociaux confrontés aux faits religieux, quant à eux, réagissent en fonction du rapport qu’ils entretiennent avec les questions religieuses et la manière dont elles sont abordées en France. Dans cette perspective, élucider ce que recouvre l’application du principe de laïcité peut contribuer à conforter, à nuancer ou à mettre à mal un ensemble de conceptions rattachées à ce principe.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 153-164.
Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Participation, Négociation, Stratégie, Changement, Relation travailleur social-usager
La relation d’aide peut être vue comme une démarche s’appuyant sur la négociation des expertises entre un intervenant et une personne pour lui permettre de développer des stratégies efficaces dans sa situation. Ces deux notions seront explorées afin de mettre en valeur leur plus-value dans l’intervention, mais également les conditions nécessaires à leur mise en œuvre. Les expériences en cours menées par des praticiens de terrain dans différents secteurs et avec des publics variés témoignent de l’intérêt d’une approche stratégique fondée sur la négociation à toutes les étapes du processus d’aide. Ces expérimentations montrent que des alternatives existent pour aider « autrement » les personnes, afin qu’elles puissent s’attribuer le mérite du changement qu’elles visent.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 93-105.
Mots clés : Travail social : Métiers, Participation, Usager, Travailleur social, Relation travailleur social-usager, Échange, Empowerment, Insertion sociale, Innovation sociale, Pratique professionnelle
Dans l’action publique, la notion de participation renvoie à deux conceptions littéralement opposées : d’un côté, la conception néolibérale qui tend à activer et à responsabiliser les individus pour les rendre acteurs de leur accompagnement ; de l’autre, la conception solidaire qui entend favoriser le développement social et le pouvoir d’agir des personnes accompagnées. Tandis que dans la première conception, la posture d’expert du travailleur social ne semble pas être remise en cause, la seconde conception invite, à l’inverse, les professionnels à renouveler en profondeur leurs interventions vers un « travail social en résonance ». Cet article s’intéresse particulièrement à des pratiques participatives de travailleurs sociaux au sein de services publics départementaux d’action sociale qui s’engagent en faveur du développement du pouvoir d’agir des personnes accompagnées. Comment ces travailleurs sociaux, acteurs d’une réalité concrète mais isolée, parviennent-ils à transformer leur posture professionnelle traditionnelle pour permettre la participation effective des personnes à leur accompagnement ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 73-78.
Mots clés : Travail social : Métiers, Participation, Usager, Exclusion sociale, Coopération, Partenariat, Relation travailleur social-usager
La participation des personnes aidées et accompagnées par les travailleurs sociaux reste trop souvent limitée à l’écoute et au recueil d’avis ou d’expériences. Cette participation devrait plutôt se traduire par un véritable partenariat avec les personnes accompagnées pouvant aller jusqu’à la délégation de pouvoir et de prise de décision. Pour y parvenir, la pratique de la co-construction est à encourager, même si des résistances existent. Cette pratique passe par la co-construction avec elles des conditions de la réussite de leur participation.