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Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 109-124.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Fécondation, Grossesse, Thérapie, Pulsion de mort, Génération, Secret, Entretien, Décision, Périnatalité, Psychanalyse
« C’est un accident ! » C’est à partir de cette phrase récurrente, entendue comme une apostrophe marquant le début d’entretiens individuels ou conjugaux à propos d’une grossesse impromptue, que l’auteur va questionner ce caractère dit imprévu de cette fécondation-là, à ce moment-là pour ce couple-là. Un temps d’arrêt, de sidération, comme si cette fécondation venait, dans une certaine temporalité, interroger les liens intersubjectifs tant pour chaque membre du couple que pour le couple lui-même. Les histoires familiales y sont convoquées et les alliances inconscientes remaniées ou tout du moins, elles affleurent dans le néo-groupe lors de ces rencontres. Ces entretiens aboutissent parfois à une demande de thérapie individuelle ou conjugale. Ces fécondations impromptues seraient-elles un symptôme venant visiter l’histoire du couple ?
L’évaluation clinique du soin institutionnel apparaît aussi impossible que nécessaire. À partir des notions d’intersubjectivité, de symbolisation et de la proposition originale de l’art de « birlibirloque », l’auteur propose une formalisation de la démarche évaluatrice du soin.
Paru dans la revue Empan, n° 113, mars 2019, pp. 67-73.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Symptôme, Sujet, Savoir, Langage, Cure analytique, Psychose infantile, Famille
Pour singulier que soit le cas, nous ne sommes pas dispensés de veiller à la « direction du traitement ». Seulement, dans la clinique psychanalytique, le savoir se confond avec le cas justement… Et cette fois, nous ne sommes pas dispensés d’en rendre compte, ni de tirer les conséquences de notre acte… Quid de notre contemporain suggestionné par la logique de la globalisation ?
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
Le dépistage précoce des bébés à risque autistique pose la question de la complexité du diagnostic et du risque de déterminisme de l’évolution.
À travers la psychothérapie de Lilian, bébé de 20 mois avec des signes d’alerte autistique avec ses parents, nous décrirons les symptômes, les défenses avec l’intrication et la succession d’éléments autistiques et psychotiques et le processus transférentiel à partir de la construction du moi corporel.
L’évolution favorable de Lilian témoigne de la pertinence de la prise en charge précoce dans une vision psychodynamique et développementale.
Le concept de psychose est en voie de démantèlement dans la psychiatrie actuelle, celle des DSM. Cet article retrace cette évolution notamment depuis les années 1970. Il réaffirme en même temps l’importance de ce concept de psychose pour la psychanalyse, en faisant le point sur son contenu d’aujourd’hui.
Article de Francis Drossart, Fleur Breil, Catherine Pagès, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 235, décembre 2018, pp. 17-163.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Théorie, Concept, Psychopathologie, Enfant, Nourrisson, Autisme, Contre-transfert, Transfert, Médecine, Approche clinique, Transmission, Klein (Mélanie), Bion (Wilfred Ruprecht), Steiner (John), Winnicott (Donald Woods), Balint (Michael), Metzer (Donald), Gammill (James), Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
L’objectif de ce numéro 235 est d’évoquer -sans prétention exhaustive-, les apports conséquents de plusieurs grands psychanalystes britanniques, pour l’ensemble du corpus clinique et théorique de la psychanalyse. Malgré une diffusion parfois sélective et plus tardive en France qu’en d’autres pays européens et d’Amérique du Sud-, ces apports nourrissent désormais la pratique, et témoignent de la richesse de leurs avancées et perspectives permettant une approche de plus en plus subtile de l’évolution intra et intersubjective de nos psychismes.
Il est d'usage au comité de rédaction du Coq Héron de consacrer périodiquement un numéro à la clinique, fidèle ainsi à l'idée-clé de la revue pour laquelle toutes pensées et expériences ayant comme horizon la psychanalyse, doivent pouvoir s'exprimer d'où qu'elles viennent et quelle que soit l'école à laquelle appartiennent ou se réfèrent leurs auteurs. Ce numéro accueille cette fois encore, des réflexions diverses témoignant de l'extrême diversité, de la créativité et de la richesse de la psychanalyse d'aujourd'hui et de ceux qui la font vivre, en matière de prise en charge des patients qu'ils rencontrent et à qui ils ont affaire. En outre, à l'heure où l'on constate une crise du livre et une désaffection de la lecture dans beaucoup de milieux, nous avons aussi voulu mettre l'accent, plus encore que de coutume, sur des ouvrages liés à la psychanalyse qui exposent des points de vue originaux sur les pratiques actuelles. Ce numéro se donne donc à lire comme une sorte d'arrêt sur images permettant de se faire une idée de la dynamique de la psychanalyse, toujours vivante, toujours en mouvement.
L’auteur pose d’abord trois apories de la musicothérapie : la musique comme médicament, la musique comme prétexte à interprétations psychanalytiques sur le compositeur, la musicothérapie comme distincte de l’art-thérapie. Il donne ensuite deux exemples de poses d’indications selon la “stratégie du détour” : violence musicale contre violence réelle ; disjonction forme/contenu. Il relate ensuite des expériences autour d’instruments traditionnels : la txalaparta, la chabrette et des instruments inédits : les handpans. Il dégage enfin la spécificité de la musicothérapie qui saisit de façon éphémère l’impalpable de l’inconscient, voire de l’âme elle-même.
Paru dans la revue Dialogue, n° 220, juin 2018, pp. 73-86.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie familiale, Psychanalyse, Relation enfant-mère, Parentalité, Séparation, Trouble du comportement, Dysharmonie évolutive, Relation familiale, Travail d'équipe, Thérapie de groupe, Cadre thérapeutique, Relation enfant-parents, Russie
L’article présente les principes d’organisation d’un programme thérapeutique dans son contexte culturel russe. Nous avons suivi l’évolution du cadre groupal mère-enfant vers la thérapie multifamiliale (TMF). L’émergence massive des phénomènes de groupe, illustrée par une séquence clinique, a conduit au changement de paradigme au profit de la psychanalyse multifamiliale groupale. Encadré par une équipe de psychologues, le dispositif TMF s’adresse aux enfants présentant troubles du comportement, dysharmonie ou bien retard du développement. La constellation équipe-familles, que l’auteur propose d’appeler un néo-groupe thérapeutique multifamilial (Granjon, 1987), favorise les remaniements des liens parents-enfants. L’apport du travail en équipe est précieux pour penser le groupe psychanalytique multifamilial.