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Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l'usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.
Paru dans la revue Empan, n° 110, juin 2018, pp. 86-91.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Écriture, CMPP, Groupe, Médiation, Atelier d'écriture, Créativité, Thérapie, Image de soi
L’atelier d’écriture pour adolescents en CMPP offre un ailleurs, un temps décalé qui échappe à l’ici et maintenant souvent coincé dans le symptôme. Il relance la capacité de rêver, d’imaginer, et le travail de la pensée qui s’y déroule permet de « réintroduire de la nuance » dans les affects parfois trop bruts de l’éprouvé adolescent. Un exposé des intérêts cliniques de cette pratique et deux parcours de jeunes montrent comment cette expérience créative et groupale ouvre la voie à une restauration narcissique, à l’affirmation de soi et à un réaménagement éventuel au cœur du tumulte adolescent.
De tout temps et dans tous les pays du monde, les sociétés ont eu à faire face à des événements potentiellement traumatiques : des guerres, des catastrophes naturelles et climatiques, des crises humanitaires, des actes de violences physiques et-ou sexuelles, etc. À cela s’ajoute l’émergence de phénomènes sociétaux contemporains, tels que la montée des actes terroristes et des mouvements migratoires forcés. Aujourd’hui, nous entendons beaucoup parler du « trauma » ; ce thème devenu d’actualité concentre nombre d’intérêts variés et d’enjeux divers (tant d’ordres psychologiques, sociologiques, médiatiques, politiques que juridiques).
Fruit de la créativité et de l'inventivité des soignants, les activités occupent une grande place dans les soins en psychiatrie, mais elles paraissent parfois relever du "bricolage clinique". Comment les envisager au quotidien et sur quelles bases théoriques ? Comment en définir le cadre ? Comment évaluer leur impact thérapeutique sur le plan individuel et collectif ? Qu'elles soient thérapeutiques ou occupationnelles, ces activités grâce à une relation médiatisée, ouvrent des espaces de rencontres et de transformations.
Paru dans la revue Dialogue, n° 218, décembre 2017, pp. 99-110.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Échec, Groupe thérapeutique, Thérapie, Psychiatre, Témoignage, Relation soignant-soigné
Ce texte reprend l’histoire contée par l’écrivain et psychothérapeute Irvin Yalom dans La méthode Shopenhauer (2005). Alors qu’il est atteint d’un cancer incurable, un célèbre psychiatre américain compulse ses dossiers, trente ans de carrière – a-t-il vraiment aidé ses patients ? –, et tombe sur un « échec de toute première catégorie » vécu il y a vingt-cinq ans avec un type froid, manipulateur, asocial, prédateur sexuel, beau mais antipathique, avec lequel il s’était investi à fond pendant trois ans sans pouvoir constater la moindre avancée. Ce patient avait brutalement interrompu la thérapie en expliquant qu’il n’en avait rien tiré. Il décide de le retrouver. Leur deuxième rencontre donne lieu à un véritable thriller. Le thérapeute est cette fois demandeur et le cynique patient compte bien en profiter : il veut devenir thérapeute sans autre motivation que de gagner sa vie...
Cet article tente d’approcher l’échec et le sentiment d’échec qui peuvent étreindre un praticien lorsqu’un processus thérapeutique bien engagé vient à s’interrompre brutalement et définitivement. À partir d’une métaphore permettant de souligner divers enjeux métapsychologiques à l’œuvre, l’auteur centre sa réflexion théorico-clinique sur la notion psychanalytique de tache aveugle illustrée à travers deux situations familiales. Elle conclut au risque réel d’échec et de sentiment avéré de ratage, à travers la motion organisatrice de la tache aveugle d’un cadre préformé, mais non contenant.
Paru dans la revue Dialogue, n° 218, décembre 2017, pp. 17-30.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Échec, Thérapie, Psychanalyse, Institution, Analyse de la pratique, Supervision, Soin
Une revue de la littérature met en évidence que la question de l’échec est relativement marginalisée dans le champ de la clinique psychanalytique et plus encore dans celui de la clinique des interventions et supervisions institutionnelles. L’article se propose d’en ressaisir les raisons. Il propose l’hypothèse centrale selon laquelle l’échec constitue une forme princeps de négativité et, partant, se voit contre-investi, notamment en une période culturelle privilégiant la réussite et l’excellence. En appui sur différentes configurations cliniques issues d’interventions institutionnelles conduites dans des institutions soignantes, l’article montre que différentes modalités de négativité se logent dans ce qui est recouvert par le terme englobant d’« échec ». L’échec prenant ainsi, dans la clinique, les significations extrêmement différentes de symptôme, de moment transitionnel ou enfin de situation d’anéantissement.
Les sensations corporelles et les émotions liées aux situations et aux relations sociales vécues par les personnes souffrant de troubles psychiques ne sont pas directement convertibles en savoir expérientiel. Pour qu'elles le soient, il faut que les cliniciens et les chercheurs, porteurs d'un savoir institué et légitime, les reconnaissent et les valorisent. Une mise en œuvre concrète de ces savoirs permet alors d'initier des pratiques de soins orientées en rétablissement.