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Violences physiques, emprise psychologique, persécutions mentales, inceste et abus sexuels, négligences, rejets, abandons : la maltraitance familiale, mieux explorée aujourd’hui, déploie sa fresque accablante sous nos cieux comme ailleurs, auprès des pauvres comme auprès des riches, des érudits comme des illettrés. Ce livre propose, sans complaisance ni sensationnalisme, quelques clefs de compréhension de cette « banalité du mal » (pour paraphraser Hanna Arendt) – ici chevillée à notre condition familiale.
Ce ne sont pas de victimes éplorées et de monstres dont il est question ici, mais d’une intersubjectivité altérée, débouchant sur des conduites destructives, comme s’il existait au monde l’on ne sait quel « droit de faire du mal aux siens ». L’ouvrage reflète l’expérience de terrain d’une équipe interdisciplinaire (psychiatres, psychologues, éducateurs), spécialisée dans les thérapies systémiques des familles maltraitantes.
Il présente les multiples facettes de la maltraitance, décrit quelques configurations familiales spécifiques et propose des stratégies thérapeutiques, l’ensemble étant illustré de vignettes cliniques et de génogrammes familiaux. Cette approche novatrice par sa perspective comme par ses techniques se fonde en premier lieu sur les ressources, les compétences et la résilience naturelle de n’importe quelle famille.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 4, pp. 305-472.
Mots clés : Famille, Image mentale, Représentation sociale, Famille en difficulté, Psychothérapeute, Interaction, Pratique professionnelle, Relation soignant-soigné, Thérapie, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Thérapie de groupe
Parmi les nombreux changements qu'a connu la notion de famille au cours du temps, nous nous intéressons ici à la normalisation/banalisation du divorce (ou séparation). Nous postulons que, dans un contexte où ses modifications sont de moins en moins ritualisées et donc de moins en moins représentables, la famille (dont nous différencierons le caractère achronique du caractère diachronique) n'a pas accès à une représentabilité/acceptabilité sociale de sa ou ses séparations. Selon nous, elle souffre alors d'une crise identitaire dont l'enfant, parfois en plus de ses souffrances individuelles, peut être le symptôme. Reste alors aux thérapeutes à pallier ce manque de représentabilité des séparations, tout en restant lucides quant aux limites de leurs interventions.
Les nouvelles familles sont constamment confrontées au travail de deuil concernant leurs appartenances affectives, culturelles et religieuses. Souvent, dans le cadre de la consultation psychothérapeutique, ces familles se proposent comme systèmes relationnels « endeuillés » dont la perte semble constituer leur identité. A travers un cas clinique, on abordera le statut, les propriétés et l'impact de ces pertes pour la famille tout comme pour les thérapeutes. On proposera, enfin, l'idée que le symptôme n'est pas la conséquence directe de la forme familiale mais d'un processus de transition vers des nouvelles appartenances/identités. Processus qui peut bloquer et empêcher, parfois, une nouvelle réorganisation tant structurelle que mythique de la famille et de son avenir.
L'aliénation parentale a été individualisée comme syndrome. Le concept est repris ici plutôt comme le résultat d'un dysfonctionnement systémique global dans lequel sont impliqués tous les partenaires, parents, enfants et professionnels. Les réponses judiciaires jouent ici un rôle majeur. La clarification d'un contexte en général complexe impose un traitement judiciaire clair, ferme et rapide. L'expertise ne devrait pouvoir intervenir que dans un deuxième temps, et à la condition d'être familiale et relationnelle, ce qui en France n'est pas encore bien inscrit dans les pratiques.