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Livre de Catherine Matha, édité par Dunod, publié en 2018.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Scarification, Passage à l'acte, Addiction, Répétition, Corps, Masochisme, Perte, Souffrance, État dépressif, Rorschach (Test de)
" A l'adolescence, le familier n'a de cesse de côtoyer l'inquiétant. Le corps, lieu d'incarnation des transformations à l'oeuvre, devient alors l'objet d'un recours privilégié qui cherche à suppléer aux fragilités de contenance et d'intériorisation psychiques. La contrainte pour l'adolescent d'en passer par l'attaque de son corps, forme de retournement de la violence pulsionnelle contre le moi, indique la force des enjeux narcissiques et objectaux.
Cet ouvrage, né de l'expérience clinique de l'auteure, interroge, en référence au modèle psychanalytique et aux apports de la clinique projective, les particularités des enjeux psychiques qui sous-tendent ces conduites d'attaque du corps à l'adolescence, quand il y a un recours spécifique aux scarifications, et ce, dans la diversité des organisations psychopathologiques. " (4ème couv.)
Livre de David Le Breton, Pochep, David Vandermeulen, édité par le Lombard, publié en 2018.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Conduite à risque, Rite de passage, Maturation, Genre, Identité, Corps, Relation enfant-parents, Insertion sociale
Mal-être, conduites à risque, contrôle de son apparence, addictions, difficultés affectives ou sociales, troubles alimentaires... L'adolescence se révèle pour certains une épreuve difficile. Vécue avec exubérance ou discrétion, elle reste un passage obligé, même si elle est ressentie de façon différente par chaque nouvelle génération. Cette bande dessinée revient sur ce qui caractérise l'adolescence dans notre société en perpétuel changement.
Article de Audrey Boulin, Christine Detrez, Claire Balleys
Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 125, 3ème et 4ème trimestre 2017, pp. 8-69.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Politique familiale, Culture, Technologie de l'information et de la communication, Socialisation, Genre, Sexualité, Réseau d'information et de communication, Représentation sociale, ASE, Placement provisoire, Prison, Délinquance juvénile
Sommaire du dossier :
-Les spécificités des politiques de l'adolescence : réflexions à partir d'une revue de littérature
-Les pratiques culturelles des adolescents à l'ère du numérique : évolution ou révolution ?
-Socialisation adolescente et usages des médias sociaux : la question du genre
-Aide sociale à l'enfance : se construire comme adolescent
-"Mes vrais potes, ils sont dehors" : l'adolescence en prison
Paru dans la revue Empan, n° 108, décembre 2017, pp. 92-97.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Accompagnement, Adolescent, Coopération, Partenariat, Réseau, Jeune en difficulté, Travailleur social, Toulouse
Le dispositif EDUCAIR offre une proposition d’accompagnement éducatif en libéral à destination d’adolescents dits difficiles. Pour ce faire, EDUCAIR s’inscrit dans un travail de coopération auprès d’un réseau de partenaires.
Sur la base d’interviews et d’observations dans des collèges et lycées, cet ouvrage montre comment les violences entre élèves sont liées à des modèles de virilité et de refus du féminin, et comment les adultes, tout en luttant contre ces violences quand elles sont transgressives, ont tendance à soutenir le système hiérarchique qui les fonde, sans le savoir et en dépit de leurs intentions.
Les violences genrées entre élèves fondent un fonctionnement hiérarchique à deux niveaux. Entre garçons, et dans une moindre mesure entre filles, on observe une hiérarchie instable où le statut de chacun est mis à l’épreuve dans chaque interaction. Entre garçons et filles, il s’agit de l’emprise stable d’un groupe sur l’autre. Ce système se manifeste crûment en milieu populaire et sous une forme plus euphémisée dans un milieu social privilégié. L’observation des adultes met en évidence comment dans les interactions quotidiennes, ce fonctionnement hiérarchique entre élèves est plutôt soutenu que vraiment combattu par l’institution, malgré les intentions explicites et les efforts incontestables de tous et toutes, ou presque.
Dès le début des années 80, les pouvoirs publics encouragent les offres de loisirs sportifs dans le cadre d’une politique dite d’insertion par le sport des jeunes garçons habitant les quartiers populaires urbains. Considéré comme « naturellement » éducatif et pacificateur, le sport apparaît comme un instrument légitime de lutte contre la délinquance masculine et l’échec scolaire.
L’ouvrage a pour objectif de cerner les enjeux et la réalité des effets de ces dispositifs sportifs extrêmement variés, souvent pensés comme homogènes et forcément positifs, en portant une attention spécifique aux inégalités entre les sexes et aux relations filles/garçons.
L’enquête de terrain révèle que les situations de concurrence (obtention des subventions, nombres de licenciés) entre les structures proposant du sport à visée sociale au sein du quartier favorisent le développement, voire la prolifération, d’actions spécifiques (essentiellement à destination des garçons) mais génère, dans le même temps, des tensions entre associations et de la discrimination envers les adolescents les plus démunis et l’ensemble des filles.
De même, l’étude approfondie de différents contextes sportifs non mixtes (football, danse hip-hop) et mixtes (tennis, dispositifs municipaux, EPS) montre que le sport peut accentuer certaines inégalités sociales et sexuées tout comme il peut permettre de s’en distancer lors d’expériences corporelles ou relationnelles novatrices. Les encadrants qui définissent les situations pédagogiques jouent également un rôle central dans l’engagement des jeunes, les apprentissages effectués et la mise en œuvre de la mixité.
L’ouvrage analyse les effets de l’engagement des filles et des garçons de cités dans différents contextes sportifs à visée sociale en se focalisant sur les relations filles/garçons, les formes de virilité et de féminité valorisées par les pratiquants, leurs parcours scolaires et leurs rapports au corps. Le rôle des encadrants fait l’objet d’une analyse spécifique.
Paru dans la revue L'autre, vol. 18, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 315-325.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Identité, Adolescent, Rite de passage, Communauté, Crise, Vanuatu
Cet article porte sur la construction identitaire à la période dite « adolescence » en Occident. L’adolescence est une étape centrale dans la maturation de l’individu occidental et plus particulièrement en France métropolitaine, cependant elle semble absente dans certaines sociétés traditionnelles mélanésiennes, ainsi qu’on peut l’observer dans certaines tribus du Vanuatu. Cette absence de recherche identitaire personnelle s’expliquerait par la fonction même du rite de passage qui modulerait le sentiment d’existence individuelle. La personne existant essentiellement à travers la communauté, cela éviterait la période de crise que l’on remarque à l’adolescence dans les sociétés occidentales, à propension individuelle.
« Identité » est devenu l’un des maîtres mots de notre psychologie collective. Chacun est requis de correspondre à une identité à la fois plurielle et distincte de celle des autres. Même la persistance durable de l’identique à soi (génératrice d’« identité ») est susceptible de se modifier comme le montre J.-M. Rey dans sa contribution. Il n y a pas d’identités, il n y a que des sentiments d’identité, c’est ce que les études ici réunies montrent. Les phénomènes contemporains-adolescents, cas limites, transgenres sont caractéristiques des paradoxes d’une identité où l’on passe du psychosexuel au social en une circularité qui réclame tour à tour de dissoudre les identités, de les revendiquer et d’en créer de nouvelles. Faut-il rejeter une notion devenue trop polysémique ou l’articuler aux concepts plus éprouvés d’identification, de subjectivation et de relations aux objets du désir ?
Ce numéro de la revue Adolescence participe à ce questionnement en l’articulant à la problématique de la transmission intergénérationnelle, à partir d’un colloque du Collège Aquitain de Psychopathologie de l’Adolescent (2015), dont nous publions les interventions de J. Picard, J.-M. Rey, A. Braconnier, M. Delorme et B. Bensidoun.