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La relation de complémentarité fonctionnelle entre les tâches d’enseignement et de recherche dans le travail académique varie beaucoup selon les pays. Les travaux sur le cas français suggèrent que l’organisation des corps d’enseignants-chercheurs et le système des carrières académiques n’ont pas connu d’évolution profonde depuis trois décennies. En analysant la composition des corps universitaires français et les séquences de leurs carrières, nous mettons en évidence le développement d’une catégorie de personnels trop négligée par la littérature : les enseignants du secondaire affectés dans le supérieur, qui composent un cinquième des effectifs titulaires universitaires. L’affectation de ces personnels exclusivement enseignants obéit à trois logiques distinctes : le soutien à l’enseignement dans les filières et les institutions à fort investissement pédagogique ; l’apport en personnel à des filières nouvelles ; la sélection probatoire pour l’accès à des postes d’enseignant-chercheur. Ces trois usages de l’affectation interviennent à des degrés variables dans les différentes filières disciplinaires et institutionnelles de l’enseignement supérieur français, selon que l’enseignement y est complémentaire ou exclusif de l’activité de recherche.
Article de Adrien Bouguen, Julien Grenet, Marc Gurgand
Paru dans la revue Les Cahiers français, n° 400, septembre-octobre 2017, pp. 95-99.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Classe, Réussite scolaire, Scolarité, Test d'aptitude, Élève, ZEP
Pour faire suite à une proposition du chef de l'Etat lors de la campagne pour l'élection présidentielle, une diminution sensible des effectifs des classes de CP et CE1 au sein des écoles les moins favorisés a été décidée pour la rentrée 2017. (...) Eu égard au coût entraîné par le dédoublement des classes mais aussi à la nécessité de maintenir un recrutement de qualité pour les enseignants, les auteurs jugent opportun de limiter ce dédoublement, de moins pour l'heure, aux seules écoles REP et REP+
En institut de formation en soins infirmiers, les formateurs accompagnent les étudiants avec lesquels ils établissent une relation pédagogique, en restant garant du respect du règlement intérieur, concernant notamment l'interdiction des téléphones portables en cours. Objectif : comprendre les mécanismes relationnels en jeu au travers d'une question : comment les formateurs articulent l'exercice de la relation pédagogique avec l'exercice de leur autorité ?
Paru dans la revue Le Journal des acteurs sociaux JAS, n° 219, septembre 2017, pp. 12-15.
Mots clés : Ecole-Enseignement, École, Politique sociale, Action sociale
C'est entre craintes et espoirs qu'a débuté cette nouvelle rentrée scolaire 2017. Sur vent de remise en cause des contrats aidés, l'école semble pourtant devenue une nouvelle priorité pour le gouvernement. Des devoirs de rentrée s'avèrent d'autant plus nécessaires que de nouveaux défis attendent les bancs de l'école.
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 366-367, juin et septembre 2017, p. 33.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Discipline, Institution, Sanction, Éducation, Établissement scolaire
Dans le cadre de mes recherches j’ai assisté en qualité « d’observateur passif et muet » à trois conseils de discipline dans le même établissement scolaire, le même jour. Lors de ces trois conseils, aucun élève n’était assisté d’un avocat, et la médiatrice scolaire-institution qui existe dans cet établissement - n’était présente pour aucun des cas.
Dans ma pratique quotidienne, je constate souvent que parmi les adolescents qui commettent un acte de délinquance, nombreux sont déscolarisés, que ce soit volontairement ou non, provisoirement ou définitivement. Ainsi, c’est lorsqu’ils sont à la rue, livrés à eux-mêmes, que bien souvent ils passent a l’acte. Ce constat étant une évidence, les services éducatifs et/ou les juges des enfants s’évertuent à leur trouver des établissements scolaires ou professionnels afin de les « ré insérer » et de mettre fin à la spirale délinquante.
Sur ce thème de « L’orientation » on a cherché ce qui y concourrait, ce qui fonctionnait, ce à quoi aussi on pouvait se référer tant dans la pratique que dans le discours.
On ne peut faire l’économie de la globalité de la vie dans laquelle est imprimée cet aspect géographique du cursus scolaire.
Car l’orientation désoriente très souvent les familles, et l’information se construit dans une culture parfois difficilement décodable. D’où quelques point d’accroche dans ces trajectoires où se fabriquent des identités scolaires, puis professionnelles, avec dans les bagages le jugement de l’école.
Et que voit-on le plus souvent à la barre de nos audiences au TPE, si ce n’est ces jeunes qui ont si mal traversé le chemin de l’école. Ils sont ici en filigrane… et en abécédaire
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 366-367, juin et septembre 2017, pp. 17-23.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Immigration, Famille, Réussite scolaire, Laïcité, Coéducation, Relation équipe éducative-famille, Égalité des chances
L’école de Jules Ferry, laïque, gratuite et obligatoire, s’est construite sans et souvent contre les parents : il s’agissait dans les années 1880 de former avant tout des citoyens et des Français et de leur inculquer les valeurs républicaines et la langue française à une époque où celle-ci était minoritaire dans la plupart des régions de la République ; il s’agissait aussi de lutter contre l’influence de l’Église catholique, pas encore ralliée à la République et des familles.
Notre école de 2017 conserve l’empreinte de cette histoire et les relations entre école et familles restent difficiles. Ce n’est que dans les années 1970 que l’Éducation nationale a commencé à organiser les relations avec les familles ; et si l’on prône aujourd’hui la « coéducation » entre l’école et les familles, il y a encore très loin entre cet objectif énoncé et les pratiques qui mettent le plus souvent les parents à distance.
Il est cependant établi que la réussite scolaire des enfants est très liée au milieu socioéconomique de leur famille et que l’éloignement entre les familles populaires et l’école, la méconnaissance du fonctionnement de l’école, de ses attentes vis-à-vis des élèves comme de leurs parents, la difficulté de certains parents à suivre la scolarité de leurs enfants, à les aider le cas échéant, est un facteur important d’échec scolaire.
L’enquête PISA effectuée depuis 20 ans par l’OCDE place régulièrement la France parmi les pays qui obtiennent les plus mauvais résultats en matière de réussite scolaire des enfants issus des milieux populaires et tout particulièrement des familles immigrées.
L’école a longtemps eu un grand pouvoir intégrateur, au même titre que le triangle formé par le travail, la famille et la religion. Elle a en effet été capable pendant de longues années, de donner des bases solides, même à ceux « qui n’allaient qu’au certificat d’études », et de propulser des gamins de milieu modeste vers l’ascenseur social.
« Tout fout le camp », dit-on, dans notre société postmoderne. La baraque de Jules Ferry aussi. C’est dans la foulée qu’est apparu le décrochage scolaire, craint comme la peste d’autant qu’il est susceptible d’ouvrir la porte à un éventail de dérives.