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Partant du constat que les représentations d’une maladie influent sur la prise en charge que les médecins en proposent, une équipe de recherche multidisciplinaire s’est intéressée aux représentations et à la prise en charge de la dépression chronique par les médecins généralistes, au moyen de focus groups. Dans un premier temps, nous présentons les types de patients qui sont décrits par les médecins généralistes lorsqu’est évoquée la dépression chronique. Dans un second temps, nous nous intéressons aux savoir-faire et aux savoir-être qui sont déployés par les généralistes pour faire face à ces situations complexes. Enfin, nous interrogeons la place qu’occupent les antidépresseurs dans la prise en charge de cette maladie. Il apparaît que la prise en charge proposée par les généralistes relève davantage d’un cadre conceptuel de médecine générale – qui pourrait s’appliquer à différents troubles psychiques ou psychosomatiques – que d’une compréhension spécifique de la dépression chronique.
Les trente-sept mesures de la feuille de route sur la santé mentale visent à "changer le regard" sur ce sujet et sur les personnes atteintes de troubles psychiques. Ce plan parviendra-t-il à améliorer leur situation et à faire travailler ensemble les acteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux de l'accompagnement ?
Paru dans la revue Direction(s), n° 165, juin 2018, pp. 20-27.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Politique sanitaire, Handicap psychique, Souffrance psychique, Coordination des services sociaux, Accompagnement, EHPAD, GEM, Professionnalisation, Psychose, Psychiatrie
Reconnu comme un acteur à part entière de la politique de santé mentale, le secteur social et médico-social accompagne de plus en plus de personnes souffrant de troubles psychiques. Malgré des difficultés prégnantes, il multiplie les initiatives afin de répondre à cet enjeu de société majeur. La solution ? Désenclaver les institutions et les pratiques. Au bénéfice de tous les publics, et de tous les parcours.
Ce livre analyse le chemin parcouru par les intéressés eux-mêmes entre la disqualification des « fous » et la prise de parole des « usagers » afin d’éclairer les concepts en œuvre dans le mouvement d’émancipation des personnes en souffrance psychique.
Peut-on considérer les fous, non plus comme des personnes à part, mais comme des personnes à part entière ? En interrogeant les concepts dans une démarche étayée tant par la recherche philosophique et historique que par la parole des intéressés, l’ouvrage s’inscrit dans le mouvement des mad-studies qui reste, en France, à développer. Si la disqualification a longtemps été le sort des « fous », comment la comprendre pour mieux la contester ?
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 145, novembre 2017, pp. 15-22.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Partenariat, Souffrance psychique, Équipe pluridisciplinaire, Habitat, Projet, Territoire, Politique sanitaire, Politique sociale
Le monde de la santé mentale est à un tournant, de l'avis de nombreux acteurs de secteurs sanitaire, médico-social et social, depuis la loi de modernisation du système de santé du 26 janvier 2016. Dans son article 69 elle prévoit d'organiser la réponse aux besoins des personnes souffrant de troubles psychiques via des projets territoriaux de santé mentale. Le décret d'application qui en précise les contours est paru cet été et les acteurs, qui doivent prendre l'initiative de monter ces projets, se trouvent aujourd'hui devant une page blanche. Avec une occasion, celle de ramener la psychiatrie et la santé mentale vers les besoins de la personne et non sa maladie. Et un défi : travailler vraiment ensemble.
Les sensations corporelles et les émotions liées aux situations et aux relations sociales vécues par les personnes souffrant de troubles psychiques ne sont pas directement convertibles en savoir expérientiel. Pour qu'elles le soient, il faut que les cliniciens et les chercheurs, porteurs d'un savoir institué et légitime, les reconnaissent et les valorisent. Une mise en œuvre concrète de ces savoirs permet alors d'initier des pratiques de soins orientées en rétablissement.
"Explorer les représentations et les pratiques de « l'aller mieux » dans le domaine de la santé et de la santé mentale plus particulièrement, tel est lobjectif général de cet ouvrage dont les contributions portent sur les dynamiques, les acteurs, les ressources concrètes et le vécu de la guérison, du rétablissement, du « sen sortir ».
Souvent psychologisés ou naturalisés, les processus de laller-mieux sont ici analysés comme un objet à part entière de la sociologie qui livre sur eux des éclairages nouveaux.
Ces processus sinscrivent au croisement de plusieurs domaines, celui des institutions du « normal » et du « pathologique », des politiques de soin et de care, de léthique et de lexistentiel. Aussi louvrage donne-t-il la parole à des philosophes, des professionnels, des patients, ainsi quà des innovateurs, en présentant les expériences actuelles de pair-aidance en France ou dans dautres pays." [présentation de l'éditeur]
Le webdocumentaire vise à lutter contre la stigmatisation et à améliorer la prévention en santé mentale. On y découvre notamment des portraits de jeunes, des témoignages de leurs proches, des regards de professionnels insistant sur leur métier, le tout ponctué de films d’animation définissant les troubles et de courtes fictions. Il a été réalisé en étroite collaboration entre usagers de la psychiatrie, psychologues et vidéastes.