Article de Odile Fauchard, Farida Djelal
Paru dans la revue Doc'Domicile, n° 43, août-septembre-octobre 2016, p. 18.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Hygiène, Soin, Aide à domicile, Maintien à domicile, Formation, Logement, Linge, Santé, Estime de soi, Soins corporels, Bien-être, ADVF
L'OMS définit l'hygiène comme l'ensemble des comportements concourant à maintenir les individus en bonne santé. Tout au long de la vie, l'entretien du domicile, du linge, l'alimentation équilibrée, les activités de loisirs et de lien social participent à la santé de la personne. L'hygiène permet la préservation de la santé, du bien-être et de l'estime de soi et contribue à la longévité des équipements et du matériel. En même temps, chaque individu a une vision très personnelle de ses besoins en hygiène. Explications autour du TF ADVF.
Article de Christian Bergeron, France Defrenne, Christophe Bartholome, et al.
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 88, juillet-septembre 2016, pp. 5-71.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Soin, Handicap, Majeur protégé, Personne âgée, Accompagnement social, Logement, Insertion sociale, Travailleur social, VULNERABILITE, EMPOWERMENT
En ces temps de crise, les politiques sociales tendent à faire rimer autonomie avec activation, contractualisation et responsabilisation, la transformant en une injonction qui n’est pas sans paradoxes... L’autonomie demeure néanmoins un idéal émancipatoire qui occupe une place centrale dans les pratiques psycho-médico-sociales, animant des professionnels soucieux de faire avec l’usager plutôt qu’à sa place, de le rendre acteur et de l’aider à s’émanciper.
L’autonomie semble aujourd’hui érigée comme un idéal performant à atteindre, une forme de liberté suprême, garante sinon de bonheur, de la joie de ne dépendre de personne. Comme si dépendre des autres, de l’autre, était devenu insupportable. C’est là sans doute une conséquence d’une société qui pousse chacun plus avant dans l’individualisme.
Pourtant, l’autonomie n’a pas toujours eu ce relent de chacun pour soi, elle a d’abord été émancipation : du patriarcat, du conservatisme, de la raideur, de l’autoritarisme patronal, universitaire, parental...
Dans les politiques sociales, l’autonomie a pareillement été comme une révolution pour changer les règles, cesser de voir de haut celui qui d’en bas demandait de l’aide. Elle s’est donné comme objectifs sous-jacents de faire "avec" plutôt que "pour", d’apprendre, d’expliquer, d’accompagner, de solliciter l’avis, de solliciter la participation, de susciter la motivation, l’adhésion...
Cette vision de l’autonomie où la personne est acteur, sujet, et l’intervenant, relais, facilitateur, accompagnateur, est toujours présente et prégnante dans tous les secteurs du social. Et on la retrouve d’ailleurs dans de nombreux textes, décrets, règlements, principes de dispositifs et référentiels pédagogiques. Mais, aujourd’hui, la crise installant une pénurie des moyens réclamant sans cesse des économies, des restrictions, amène des politiques sociales d’un autre ton, surtout quand y est liée une allocation. L’autonomie rime désormais aussi, et non sans paradoxes, avec activation, responsabilisation, contractualisation.
Ce que nous voulions relever de la place d’observateurs que nous occupons est que, tout d’abord, qu’on le veuille ou non, l’autonomie occupe une place importante dans les pratiques. Ensuite qu’il existe à son égard une extrême diversité de significations, interprétations, connotations. Il s’ensuit ainsi une cacophonie où tout le monde a l’impression de parler de la même chose et qu’au fond, il n’en est rien. Inévitablement, cela génère des tensions dans l’équipe, entre les équipes, dans la conscience professionnelle de chacun, dans le rapport à la hiérarchie et aux politiques publiques. De toute évidence, ce flou mérite qu’on s’y arrête...
Article de Bernard Durand
Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, vol. 3, septembre 2016, pp. 4-61.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Autonomie, Projet de vie, Accompagnement social, Logement, Psychiatrie, Soin, Liberté, Établissement social et médicosocial, Empowerment
Le terme d'autonomie fait partie de la novlangue de notre société néolibérale. Il est de plus en plus couramment utilisé et l'illustration la plus évidente en est la création de la CNSA (Caisse nationale de Solidarité pour l'Autonomie). Plus récemment, l'article 92 de la loi de santé du 26 janvier 2016 propose, "un accompagnement sanitaire, social et administratif des personnes souffrant d'une maladie chronique ainsi que des personnes handicapées, qui a pour but de maintenir ou d'accroître leur autonomie... et de développer leur projet de vie".
Ainsi, l'autonomie est utilisée aussi bien sous la forme euphémique de perte d'autonomie pour éviter de parler de dépendance, que lorsqu'il est question d'aider des personnes en situation de handicap à accroître celle-ci.
Mais notre société va plus loin en faisant de l'autonomie une norme, une injonction dans une société individualiste marquée par la recherche de la performance et du profit.
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Article de Pascal Le Rest
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 468-469, mai-juin 2015, pp. 187-237.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Récit de vie, Précarité, Logement, Jeune en difficulté, Errance, Travail, Salarié, Pauvreté, ASE, Insertion professionnelle, Femme, Rupture, Relation familiale, Politique sociale, Travail social, Adulte en difficulté
Dans les récits de vie qui vont suivre, je veux insister sur des situations sociales de personnes réelles, localisées, dont les efforts d'intégration dans le monde réel butent contre des murs, la crise du logement, la crise de confiance, la crise de l'action sociale...