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Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3308, septembre 2023, pp. 14-15.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Jeune, Mouvement social, Délinquance juvénile, PJJ, Violence, Catharsis, Prévention
Très jeune âge des casseurs, destruction des structures d’aide sociale, instrumentalisation du rôle des parents… Les émeutes qui ont suivi la mort du jeune Nahel en juin dernier ont été atypiques. La psychanalyste Danièle Epstein, qui a longtemps travaillé à la PJJ, décrypte ces évolutions.
Article de Laure Anelli, Charline Becker, Odile Macchi, et al.
Paru dans la revue Dedans dehors, n° 119, août 2023, pp. 12-28.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Discipline, Sanction, Vie quotidienne, Violence, Administration pénitentiaire, Pouvoir
Discipline en prison : la punition dans la punition
Un quotidien structuré par la discipline
« Au mitard, on ne se repent pas, mais on peut se pendre »
« La discipline reflète l'asymétrie des pouvoirs en prison »
« L’administration garde un pouvoir discrétionnaire »
Paru dans la revue Dedans dehors, n° 119, août 2023, pp. 6-11.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Conditions de vie, Droit, Détenu, Justice
Saint-étienne : la justice forcée d’ouvrir les yeux
Bois d’Arcy : l’État condamné à prendre des mesures en urgence
Conditions de détention : L’(in)exécution des ordonnances de référé-liberté dans le viseur de la Cour européenne des droits de l’homme
Il s’était mutilé pour protester contre ses conditions de détention : son préjudice reconnu par la justice
Extractions médicales : le Conseil de l’Europe clôt l’affaire, les atteintes aux droits perdurent
Paru dans la revue Dedans dehors, n° 119, août 2023, pp. 29-31.
Mots clés : Justice-Délinquance, Santé mentale, Sortant de prison, Vulnérabilité, Accès aux soins, Prise en charge, Prison, Détenu, Psychose, Addiction
D'après une récente étude, les deux tiers des hommes et les trois quarts des femmes présentent, à la sortie de prison, un trouble psychiatrique ou une addiction....
Le présent article interroge la portée heuristique d’une relation d’enquête hétéronormée dans le contexte monosexué qu’est la prison. En considérant la relation d’enquête comme un processus de socialisation parmi d’autres, il s’agit de comprendre ce que les rapports de genre peuvent, d’une part, révéler de la prison et, d’autre part, faire faire à la prison et à son ordre hétéronormé. Ainsi, l’analyse permet de mettre en exergue les carences en détention liées à la (quasi-) absence de relation hétérosexuelle, la complexité des systèmes de domination qui traversent la prison et la manière dont il est possible de nouer des relations à l’intersection de ceux-ci.
Les établissements pénitentiaires sont organisés sur la base du principe de l’incarcération séparée selon les sexes. Une telle binarité de genre, rigide et cisnormative, est problématique pour les personnes trans détenues. Cet article se base sur des interviews avec des personnes trans (ex-) détenues et des professionnel·le·s du milieu carcéral belge. L’analyse présente les expériences et les difficultés principales auxquels les personnes trans détenues font face : les décisions de placement et de transfèrement, les différentes formes de (micro-) agressions, l’organisation et l’infrastructure carcérale genrée, ainsi que le manque d’accès à certains services, articles et soins spécialisés.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 47, n° 2, juin 2023, pp. 243-281.
Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Femme, Détenu, Enfermement, Genre, Représentation sociale, Stéréotype, Norme sociale, Dévalorisation, Image de soi, Belgique
Sur la base d’une recherche empirique, le présent article vise à documenter le traitement des femmes incarcérées dans les prisons belges. Des observations et des entretiens ont été menés avec des femmes détenues dans 7 établissements pénitentiaires du pays, ainsi qu’avec des membres du personnel tant de services internes qu’externes. Les auteures analysent d’abord les conséquences pour les femmes de leur statut de minorité en détention, combiné au principe d’incarcération séparée selon les sexes. Ensuite, elles montrent comment les représentations genrées à l’œuvre dans les pratiques carcérales confèrent aux femmes un statut inférieur et dévalorisé au sein d’une institution pensée par et pour les hommes.
Les femmes font l’objet d’une importante invisibilisation dans les études dédiées au monde carcéral. La présente étude s’intéresse au profil des femmes incarcérées en Belgique francophone. Le cœur de cet article consiste à dresser un portrait descriptif de l’ensemble des femmes condamnées et incarcérées au sein d’un établissement belge francophone entre 2019 et 2021 (N=261). Par la mobilisation d’une approche quantitative, les dossiers pénitentiaires des 261 femmes composant notre population ont été consultés et analysés de manière systématique. Les résultats révèlent que ces femmes condamnées sont, pour la majorité, incarcérées pour des infractions contre les biens et les propriétés – de nature non violente – et présentent par ailleurs une série de vulnérabilités sur les plans social, économique, individuel et relationnel (faible niveau d’instruction, précarité professionnelle et de logement, présence d’une consommation de substances psychoactives, relations sociales dysfonctionnelles, etc.), soulignant ainsi l’existence d’un lien indéniable entre vulnérabilités et délinquance féminine. La mise en évidence d’une série de caractéristiques propres aux femmes incarcérées vient alimenter les connaissances à propos des femmes délinquantes et établir un point de départ pour identifier les éventuelles spécificités relatives à cette population et offrir, à ce titre, une base comparative future avec la population masculine.
Cet article cherche à expliquer la persistance de la notion d’homosexualité « situationnelle », mobilisée tant par la recherche que par le milieu pénitentiaire pour appréhender la question des sexualités en prison. L’homosexualité « situationnelle » se distinguerait d’une homosexualité supposée authentique et serait induite par la non-mixité de l’environnement carcéral. Ancrée dans les premiers travaux d’importance en sociologie carcérale aux États-Unis d’Amérique, cette notion n’a été que tardivement remise en question, à la faveur des apports féministes et queer. Cette contribution retrace de manière critique l’histoire de ce concept pour montrer qu’il a avant tout servi à consolider l’ordre hétérosexuel.