Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Livre de Danièle Lochak, édité par La découverte, publié en 2018.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droits de l'homme, Concept, Société, Évolution, Droit, Législation, Approche historique, Devenir, Démocratie, Citoyenneté, Justice, Inégalité, Liberté, Dignité, État, Culture, Éthique, Philosophie, Technologie
Les droits de l'homme ne sont pas une catégorie intemporelle, un corps de principes qui seraient gravés une fois pour toutes dans le marbre : ils ont une histoire, qui continue à s'écrire en fonction des aspirations nouvelles qui s'expriment, des défis nouveaux auxquels ils sont confrontés, comme le développement des technologies ou la mondialisation. Nés sur le terrain des idées, les droits de l'homme ont été consacrés par le droit positif. Ils ont servi et servent encore d'étendard à des combats politiques. Ce livre accessible et rigoureux, écrit par une spécialiste reconnue de la matière, s'attache à analyser les droits de l'homme dans toutes ces dimensions idéologique, juridique, politique en se tenant à distance de deux conceptions antithétiques et également simplistes : celle qui appréhende l'évolution des droits de l'homme comme un processus linéaire et cumulatif entraînant l'humanité vers toujours plus de justice, et celle qui, à l'inverse, ne voit dans les droits de l'homme, si inégalement garantis, si souvent violés, qu'un slogan trompeur.
Danièle Lochak, professeure émérite à l'université Paris Ouest-Nanterre, y a dirigé pendant plusieurs années le master « Droits de l'homme ». Activement engagée dans le milieu associatif, elle a été présidente du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et vice-présidente de la Ligue des droits de l'Homme. Ses publications récentes portent sur les droits des étrangers et la politique d'immigration, les discriminations, les usages sociaux du droit.
Sur la base d’interviews et d’observations dans des collèges et lycées, cet ouvrage montre comment les violences entre élèves sont liées à des modèles de virilité et de refus du féminin, et comment les adultes, tout en luttant contre ces violences quand elles sont transgressives, ont tendance à soutenir le système hiérarchique qui les fonde, sans le savoir et en dépit de leurs intentions.
Les violences genrées entre élèves fondent un fonctionnement hiérarchique à deux niveaux. Entre garçons, et dans une moindre mesure entre filles, on observe une hiérarchie instable où le statut de chacun est mis à l’épreuve dans chaque interaction. Entre garçons et filles, il s’agit de l’emprise stable d’un groupe sur l’autre. Ce système se manifeste crûment en milieu populaire et sous une forme plus euphémisée dans un milieu social privilégié. L’observation des adultes met en évidence comment dans les interactions quotidiennes, ce fonctionnement hiérarchique entre élèves est plutôt soutenu que vraiment combattu par l’institution, malgré les intentions explicites et les efforts incontestables de tous et toutes, ou presque.
Dès le début des années 80, les pouvoirs publics encouragent les offres de loisirs sportifs dans le cadre d’une politique dite d’insertion par le sport des jeunes garçons habitant les quartiers populaires urbains. Considéré comme « naturellement » éducatif et pacificateur, le sport apparaît comme un instrument légitime de lutte contre la délinquance masculine et l’échec scolaire.
L’ouvrage a pour objectif de cerner les enjeux et la réalité des effets de ces dispositifs sportifs extrêmement variés, souvent pensés comme homogènes et forcément positifs, en portant une attention spécifique aux inégalités entre les sexes et aux relations filles/garçons.
L’enquête de terrain révèle que les situations de concurrence (obtention des subventions, nombres de licenciés) entre les structures proposant du sport à visée sociale au sein du quartier favorisent le développement, voire la prolifération, d’actions spécifiques (essentiellement à destination des garçons) mais génère, dans le même temps, des tensions entre associations et de la discrimination envers les adolescents les plus démunis et l’ensemble des filles.
De même, l’étude approfondie de différents contextes sportifs non mixtes (football, danse hip-hop) et mixtes (tennis, dispositifs municipaux, EPS) montre que le sport peut accentuer certaines inégalités sociales et sexuées tout comme il peut permettre de s’en distancer lors d’expériences corporelles ou relationnelles novatrices. Les encadrants qui définissent les situations pédagogiques jouent également un rôle central dans l’engagement des jeunes, les apprentissages effectués et la mise en œuvre de la mixité.
L’ouvrage analyse les effets de l’engagement des filles et des garçons de cités dans différents contextes sportifs à visée sociale en se focalisant sur les relations filles/garçons, les formes de virilité et de féminité valorisées par les pratiquants, leurs parcours scolaires et leurs rapports au corps. Le rôle des encadrants fait l’objet d’une analyse spécifique.
Livre de Cédric Hugree, Etienne Penissat, Alexis Spire, édité par Agone, publié en 2017.
Mots clés : Classe sociale, Inégalité, Organisation du travail, Marché du travail, Mobilité sociale, Migration, Mouvement social, Précarité, Culture populaire, Culture, Conditions de travail, Santé, Consommation, Crise économique, Domination, Europe
Les classes populaires européennes ont été touchées de plein fouet par la crise : l'expérience du chômage et de la précarité fait partie de leur quotidien et constitue un marqueur qui les distingue des autres classes. Un autre trait récurrent est la pénibilité physique au travail, qui touche davantage les actifs peu ou pas qualifiés dans la quasi-totalité des pays européens. Pourtant, ces inégalités dans le monde du travail n'ont guère été prises en charge politiquement : la délégitimation du monde ouvrier s'est accompagnée d'une occultation de la déstabilisation des classes populaires.
Alors que la crise économique et les politiques néolibérales incitent les peuples des pays européens à se replier sur leurs frontières, cet ouvrage pose la question de ce qui rapproche ou distingue celles et ceux qui travaillent sur le vieux continent. A partir de données statistiques et d'enquêtes inédites, il prend le parti de penser l'Europe en termes de classes sociales, rendant visibles les rapports de domination.
Une étape nécessaire pour explorer les conditions de possibilité d'un mouvement social européen.
Comment transformer les définitions communes de la justice sociale afin quelles puissent rendre compte des formes aujourdhui les plus caractéristiques de linjustice sociale ? Comment leur faire rendre compte des luttes effectives contre linjustice mais aussi des souffrances de « ceux qui ont trop à dire pour pouvoir le dire » ? Telles sont les questions auxquelles ce livre se propose de répondre. Dans une démarche originale, Emmanuel Renault reprend et élargit la théorie de la reconnaissance élaborée par le philosophe allemand Axel Honneth, afin de proposer une grammaire des luttes sociales, mais aussi une grille danalyse de ces injustices que les luttes sociales prennent rarement en charge. Dans cette perspective, lauteur procède à un examen critique des théories contemporaines qui structurent notre pensée politique et sociale. Ce livre soutient que la philosophie doit prendre lexpérience de linjustice au sérieux car cest en elle que se déterminent les enjeux des discours sur la justice. Il offre un argumentaire global au service de ceux qui font lexpérience quotidienne de linjustice et sont en conséquence intéressés à la transformation de lordre social existant.
Livre de Margaret Maruani, édité par la Découverte, publié en 2017.
Mots clés : Travail-Emploi, Travail des femmes, Emploi, Salaire, Évolution de carrière, Scolarité, Niveau scolaire, Inégalité, Chômage, Égalité professionnelle, Travail à temps partiel, Analyse comparative, Statistiques, Discrimination sexuelle, Niveau de qualification, Niveau de vie
Depuis le début des années 1960, en France comme partout en Europe, lemploi féminin progresse à la manière dune lame de fond. La féminisation du salariat et la montée en puissance du secteur tertiaire, les transformations du rapport à lemploi et des comportements dactivité féminins, la réussite des femmes dans le système scolaire et universitaire constituent les principaux ingrédients de cette mutation.
Les écarts de salaire faiblissent mais demeurent, les disparités de carrière perdurent, la ségrégation professionnelle reste dominante. Comment les différences, les clivages, les hiérarchies entre hommes et femmes se (re)construisent-ils ?
Plus de femmes actives, salariées, instruites, mais aussi plus de femmes au chômage, en situation précaire et en sous-emploi. Cest cette situation contradictoire que ce livre se propose danalyser, dans toute sa complexité.
Margaret Maruani est sociologue, directrice de recherche au CNRS, rattachée au Centre de recherche sur les liens sociaux (CERLIS/CNRS/Université Paris-Descartes). Elle dirige le réseau de recherche international et pluridisciplinaire « Marché du travail et Genre » (MAGE) quelle a créé en 1995, ainsi que la revue Travail, genre et sociétés. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages, dont avec Monique Meron, Un siècle de travail des femmes en France (La Découverte, 2012).
Livre de Chantal Zaouche Gaudron, Michel Vandenbroeck, édité par Erès, publié en 2017.
Mots clés : Lien social-Précarité, Enfance-Famille, Enfant, Précarité, Pauvreté, Interaction, Psychologie du développement, Inégalité, Santé, Affectivité, Cognition, Quartier, Conditions de vie, Logement, Environnement social, Parentalité, Mère, Identité, Père, Famille monoparentale
Cet ouvrage fait le bilan des recherches les plus contemporaines en psychologie sur les liens qui existeraient entre le développement de lenfant et ses conditions de vie notamment quand elles sont marquées par la précarité. Dix ans après la parution du 1001BB Les conditions de vie influent-elles sur le développement de lenfant ?, aujourdhui épuisé, cet ouvrage sattache à rendre compte des avancées de la recherche dans ce domaine en sintéressant aussi aux enfants de plus de 3 ans. Lobjectif est dexaminer comment lenfant qui grandit dans des conditions de vie précaires peut se développer. Quelles sont les incidences de lenvironnement (social, économique, familial) sur sa santé physique et psychique ? Et surtout sur quel levier pouvons-nous agir pour améliorer la situation de ces enfants de la précarité, toujours plus nombreux dans notre pays et dans le monde, et leurs parents ?
Livre de Thierry Kuhn, Florence Weber, Axelle Brodiez Dolino, édité par Les liens qui libèrent, publié en 2017.
Mots clés : Lien social-Précarité, Pauvreté, Exclusion sociale, Précarité, Politique sociale, Modèle, Inégalité, Évolution, Statistiques, Revenu, Travail, Politique de l'emploi, Éducation, Formation, Solidarité, Prestation sociale, Immigration, SDF, Détenu, Sortant de prison, Insertion sociale, Insertion professionnelle
Pourquoi le modèle de société actuel et les politiques publiques ne parviennent pas à endiguer l'accroissement des inégalités qui laisse tant de citoyens sur le carreau ? Il est urgent que, nous, citoyens et société civile, reprenions en main notre destin. Emmaüs, fort de son expertise et de son histoire, s'est intéressé à l'évolution de la pauvreté en France. C'est le but de ce livre, outil d'analyse tourné vers l'action. Porteur d'une vision de société où l'humain est au coeur du système et où chacun est à sa place, le Mouvement Emmaüs développe des solutions pour lutter contre l'exclusion... Dans le sillage des combats portés par l'abbé Pierre, son fondateur.
Mots clés : Milieu urbain, Environnement social, Approche historique, Évolution, Mutation industrielle, Industrie, Ouvrier, Élu local, Vie politique, Administration, Crise économique, Adaptation, Inégalité, Emploi, Chômage, Précarité, Jeune en difficulté, Socialisme, Tradition, Militantisme, Association, Culture, Exploitation minière, Industrie textile, Nord, Lille
A Lille, le récit dune agglomération reconvertie en métropole tertiaire, culturelle et créative semble avoir chassé les fantômes de la crise économique. Mais, cinquante ans après le début de sa désindustrialisation et sans nier les dynamiques économiques et culturelles nouvelles, la « bifurcation tertiaire » est loin davoir tenu ses promesses.
Lille est aujourdhui la grande agglomération régionale la plus ségrégée de France. Les politiques publiques nationales et locales se sont révélées impuissantes à réduire les inégalités sociospatiales héritées du développement industriel et à contrecarrer un chômage persistant. La reconversion tertiaire sest accompagnée dune précarisation accrue du marché du travail et de ségrégations renouvelées, tant sur le plan résidentiel que scolaire.
Cet ouvrage rend compte de ces transformations, indissociablement politiques, économiques et sociales, qui font de lagglomération lilloise un site privilégié pour comprendre les dynamiques inégalitaires des villes contemporaine.
Le collectif Degeyter est composé de neuf enseignants-chercheurs sociologues, politistes et géographes des universités Lille 1, Lille 2, Lille 3 et Paris-Est-MLV : Antonio Delfini, Fabien Desage, Fabien Eloire, Remi Lefebvre, Yoan Miot, Frédéric Poulard, Stéphanie Pryen, Juliette Verdière et Cécile Vignal (coord.).