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Article de Etienne Mousnier, Laurence Knaff, Abdessamê Es Salmi
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 4, décembre 2016.
Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Outil, Média, Jeu de société, Image, Médiation, Famille, Parentalité, Approche systémique
Dans le cadre de notre travail de guidance familiale sous mandat, nous initions des processus d’intervention attentifs à la création de l’espace intermédiaire. Dans cet article, nous présentons l’utilisation du média que nous avons créé à partir des cartes du jeu de société Dixit, en entretien individuel et collectif, pour soutenir un travail qui porte tant sur l’individu que sur son système. A partir de questions sur leurs représentations (d’événements, de relations, d’affects, etc.), les personnes choisissent des images symboliques qui ouvrent au langage métaphorique. Ce dernier facilite l’expression et l’énonciation, l’émergence des tiers relationnels ou encore l’accès aux croyances – à travers un échange qui se coconstruit entre les personnes et nous.
Cet article décrit les questions posées autour du dispositif de cointerventions psychothérapeutiques utilisé au sein d’une unité de soins pédopsychiatriques pluridisciplinaires tant au niveau du cadrage que de l’intervention et des places occupées lors des entretiens. Un nouveau dispositif est expérimenté et articule l’intervention de trois thérapeutes : « T. psy enfant », « T. éduc enfant/adulte » et « T. médicopsy adulte ». Pour illustrer ce dispositif, nous décrivons une situation clinique qui se déploie en 3 temps et faisons appel à un schéma qui montre le champ d’intervention de ces « 3 Ts » et le « système famille-réseau en thérapie » qui se situe à l’intersection de plusieurs systèmes : réseau primaire, réseau secondaire et unité de soins pédopsychiatriques.
Article de Olivier Real del Sarte, Nathalie Fehr Fouvy, Catherine Jobin
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 3, septembre 2016, pp. 241-257.
Mots clés : Enfance-Famille, Psychothérapeute, Approche systémique, Formation, Thérapie familiale, Histoire familiale, Famille, Système, Intergénérationnel, Relation familiale, Méthodologie, Groupe de formation
Au travers de l’expérience d’un groupe de génogramme sur l’espace d’un an, les auteurs mettent en évidence l’utilité d’un tel processus dans la formation d’étudiants à l’intervention et à la thérapie d’orientation systémique. Quelques éléments théoriques servent de charpente à la description technique du processus réalisé. Les aspects les plus significatifs de l’intérêt à une telle démarche didactique sont illustrés par des exemples concrets tirés de l’expérience vécue par les auteurs dans le cadre du Cerfasy (Neuchâtel).
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 205-215.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Enfance-Famille, Immigration, Famille, Thérapie familiale, Thérapie de couple, Approche systémique, Culture, Environnement social, Différence
Le terme migration est étendu aux nouvelles familles de la société occidentale pour souligner métaphoriquement la condition de mutation profonde de leur organisation et de leur fonctionnement. La question de la prise en compte de la dimension culturelle de la famille n’est donc plus confinée aux familles qui « viennent d’ailleurs ». La rencontre avec les familles qui ont fait l’expérience de l’émigration/immigration, mais aussi avec les nouveaux couples et les nouvelles familles, peut parfois nous laisser sans repères. Arriver à tolérer l’incertitude, la confusion mais aussi, parfois, la non-acceptation, serait le premier pas pour essayer de cheminer de façon authentique et sans jugement avec les familles.
Article de Julien Desautels, Mélanie Lapalme, Luc Touchette, Robert Pauzé
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 1, mars 2016, pp. 95-113.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Famille, Relation familiale, Modèle, Évaluation, Méthode, Outil, Adolescent, Conflit, Crise, FACES IV, Québec
Le FACES IV (Olson, Gorall et Tiesel, 2006) est un instrument de mesure du fonctionnement familial utilisé dans plusieurs milieux de recherche et de pratique au Québec. L’étude a pour but de valider la structure factorielle de la version française du FACES IV et d’examiner sa cohérence interne, sa fidélité test-retest et sa validité concomitante auprès de 123 familles (parents et/ou adolescents) de la population générale et 256 familles recevant des services d’intervention de crise. La structure factorielle de l’outil présente des indices d’ajustement adéquats auprès des parents et des adolescents. Il possède des propriétés psychométriques satisfaisantes et pourrait être utilisé tant auprès d’une population générale que clinique. Toutefois, les résultats invitent à la prudence dans l’utilisation de l’outil auprès des adolescents.
Cothérapie et coparentalité posent des problèmes analogues liés au fait que les deux partenaires sont à la même place. Des difficultés peuvent alors surgir du fait des différences conceptuelles et/ou du risque de privilégier la relation entre les deux partenaires au détriment du tiers, enfant d’un côté, patients de l’autre. Il semble sage de réactualiser les principes selviniens, basés sur la complémentarité dans les équipes thérapeutiques où l’un fait l’observateur pour une situation et l’autre assume les responsabilités thérapeutiques, quitte à intervertir les rôles pour une autre situation. Les familles peuvent bénéficier d’un dispositif analogue en alternant les rôles, chacun prenant la responsabilité éducative à son tour. Ces dispositifs ont tendance curieusement à atténuer les différences et à créer une saine émulation plutôt qu’une rivalité plus ou moins sourde et aliénante ou une complicité ambiguë.
Si l’on considère désormais qu’inviter la fratrie constitue une ressource en thérapie familiale systémique, ce n’est pas pour autant que les thérapeutes l’incluent systématiquement dans les thérapies, même lorsque le patient identifié est un adolescent. Une recherche portant sur des adolescents consommateurs de cannabis ayant suivi une thérapie familiale multidimensionnelle (MDFT) au CHU Brugmann à Bruxelles a permis d’explorer la place de la fratrie dans le processus thérapeutique. A l’aide de questionnaires semi-directifs adressés aux adolescents, aux membres de la famille et à leurs thérapeutes, complétés par une passation du blason fraternel, les auteurs ont étudié la façon dont la fratrie d’adolescents, consommateurs de cannabis, avait été mobilisée dans la thérapie familiale multidimensionnelle (MDFT) dont ils avaient bénéficié. Les résultats suggèrent que, même dans les cas où les thérapeutes n’ont pas rencontré les frères et sœurs, les fratries sont pointées comme ayant joué un rôle significatif dans le traitement, par les parents et les adolescents. Ceci nous invite à reconsidérer la façon dont nous impliquons la fratrie lorsqu’il s’agit de mettre en place un dispositif d’aide aux adolescents en souffrance et à leur famille.