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A la recherche des interactions qui pourraient être décisives pour le développement ou non de psychopathologie et à la recherche de comment modifier ce sort, des concepts fondamentaux de la systémique sont soumis à la démarche de déconstruction et sont confrontés aux concepts de philosophes récents tels que Lacan et Žižek. Le désaveu-exclusion est mis en avant comme concept clé. Il passe facilement inaperçu, il perturbe le moment structurant de l’Œdipe et a un effet destructeur pour le développement psychique et les interactions futures. Il ouvre aussi des possibilités psychothérapeutiques en confrontant le thérapeute à un choix éthique.
Paru dans la revue Dialogue, n° 226, décembre 2019, pp. 133-149.
Mots clés : Enfance-Famille, Père, Nourrisson, Paternité, Crèche, Groupe de parole, Psychanalyse, Périnatalité, Relation enfant-parents, Relation familiale, Identité
La grossesse (psychique) des pères interroge les capacités psychiques de l’homme devenant père à se saisir fantasmatiquement d’un corps (psychique) pour trois. Le père pré-œdipien est potentiellement un co-acteur dans une co-construction à trois. Si la place des pères auprès de leur bébé et auprès de leur conjointe devenant mère reste socialement à légitimer, les groupes de parole de pères peuvent être un cadre d’étayage à la paternalisation. S’appuyant sur leur expérience, les auteurs articulent leur réflexion autour de trois axes principaux développés lors d’un groupe de pères en crèche : l’établissement et la légitimité des premiers liens père-mère-bébé, le désir et le tabou d’un sein paternel nourricier de la triade, l’accouchement du père, d’une (id)entité père-mère-bébé.
Cette étude longitudinale a pour principale visée d’examiner le développement des relations gémellaires d’enfants jumeaux âgés de 3 ans selon les mères et les pères. Pour cela, 30 entretiens ont été menés auprès de 5 mères et de 5 pères rencontrés à trois reprises au cours d’une année et seront présentés de manière descriptive. Les résultats montrent que les relations fraternelles gémellaires peuvent être définies comme des relations fraternelles ordinaires (aussi bien en termes de relations chaleureuses que conflictuelles), bien que certaines spécificités apparaissent inhérentes à la gémellité.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 83, septembre 2019, pp. 83-93.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfance-Famille, Prison, Détention, Détenu, Relation familiale, Relation enfant-parents, Parentalité
Les liens enfants/parents sont affectés de différentes manières par l’incarcération d’un parent. La séparation est souvent compliquée par divers facteurs : l’arrestation dont l’enfant est parfois témoin, les non-dits et les versions tronquées de l’absence, ou les mécanismes de défense mis en œuvre par des parents dont les fragilités sont accentuées par l’incarcération. Les conditions dans lesquelles s’effectuent les rencontres au parloir sont le plus souvent inadaptées aux enfants et renforcent les sentiments de disqualification des parents détenus, générant chez les enfants sentiments de culpabilité et mécanismes de parentification.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 40, n° 1, mars 2019, pp. 125-145.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Divorce, Couple, Adolescent, Relation enfant-parents, Maintien du lien, Besoin, Qualité, Rôle, Parentalité, Relation familiale
L’objectif de notre étude est d’enrichir la compréhension du concept de coparentalité « satisfaisante » post-rupture conjugale. En essayant de répondre à la question suivante : Comment les adolescents vivent la qualité de la relation coparentale de leurs parents après la séparation conjugale ? Nous avons analysé le vécu de cinq jeunes issus de deux couples parentaux hétérosexuels séparés. L’analyse phénoménologique interprétative – IPA (Smith et coll., 2009) nous a permis de dégager deux thèmes principaux qui semblent décrire la manière dont les adolescents vivent la qualité de la relation coparentale de leurs parents après la séparation conjugale : le vécu de la dynamique familiale et la satisfaction de leurs besoins spécifiques.
L’injonction de « travailler avec les familles » prend parfois des allures d’incantation, tant l’escalade rhétorique est déconnectée de la réalité des pratiques. Après 2 ans de réflexions via notamment une recherche-action, Aïcha Taksy, maman de 4 enfants dont l’aîné est accompagné depuis 8 ans par l’ASE et Jérôme Delfortrie, éducateur et formateur, se penchent sur les mécanismes, les logiques, les effets de quelques-unes de ces pratiques, mettant en tension la pratique et le vécu, le concret et l’émotionnel, l’institutionnel et l’humain, l’organisé et l’informel.