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Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 245-266.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Action sociale, Bidonville, Non-recours, Accès aux droits, Gens du voyage, Insertion sociale, Citoyenneté, Hébergement temporaire, Migration
Cet article met en lumière et déconstruit des pratiques locales de ciblage et de traitement particulier de populations vues comme des publics spécifiques de l’action sociale. À partir d’une enquête portant sur la politique de résorption des bidonvilles dans une grande agglomération française, nous démontrerons la mise en œuvre par les pouvoirs publics de parcours différenciés marqués par des pratiques institutionnalisées de non-recours aux droits. Nous proposons ainsi un enrichissement de la grille d’analyse du non-recours (Warin, 2016) en introduisant la notion de « non-recours par interdiction », consistant, dans une temporalité limitée, à interdire l’accès à un ensemble de services dits de droit commun pour des raisons d’ordre à la fois politique et opérationnel. Nous analyserons par ailleurs les réactions et stratégies mises en place par les intervenants sociaux et les personnes concernées par les dispositifs – entre acceptation, contestation, contournement ou neutralisation (Le Bourhis et Lascoumes, 2014). Au-delà des populations ici concernées (familles migrantes reconnues comme Roms européens), nous posons l’hypothèse que ces logiques de ciblage et de non-recours institutionnalisés sont présentes dans un large nombre de secteurs de l’action sociale, posant ainsi la question de l’universalité des droits et de la citoyenneté des destinataires de l’action publique.
Paru dans la revue Forum, n° 160, mai 2020, pp. 57-66.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Coopération, Santé mentale, Participation, Citoyenneté, Animation, Insertion sociale, Communication, Expertise, Vocabulaire, Atelier, Rencontre
La participation des personnes concernées par les troubles psychiques est encouragée sur le plan national et international. Le Projet Territorial de Santé Mentale, issu de la loi n° 2016-41 du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé, va en ce sens en inscrivant le développement du pouvoir de décider et d'agir dans les 6 priorités de la démarche.
Paru dans la revue Forum, n° 160, mai 2020, pp. 30-40.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Droits de l'homme, Démocratie, Citoyenneté, Législation, Accès aux droits, Inégalité, Assistant de service social, Épidémie, Crise, Accès aux soins, Identité professionnelle, Travailleur social, Maroc
Avant d'aborder ce sujet de traitement timide et embryonnaire dans le contexte marocain, un premier questionnement surgit avec acuité à savoir celui du pourquoi d'une approche par les droits humains en travail social ? Certes, la réponse à cette question est évidente. Primo, parce que la personne en tant qu'enfant comme adulte et quelle que soit sa prise en charge [...] est un sujet juridique, détenteur de droits humains. Secundo, une reconnaissance, au fondement de l’État de droit, de la démocratie, permet l'appréhension la plus respectueuse et la plu émancipatrice de sa personne en la considérant dans sa globalité et dans sa citoyenneté.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3156, 17 avril 2020, pp. 8-9.
Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Crise, Contrainte, Respect, Vie quotidienne, Citoyenneté, Organisation, Travail, Travail social, Adaptation, Allemagne
Pas de confinement pour l'Allemagne. Le pays a opté pour une autre stratégie face au coronavirus : restreindre les contacts. Moins entravés dans l'exercice de leur métier que dans d'autres pays européens, les travailleurs sociaux ont tout de même dû s'adapter.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 1, janvier-mars 2020, pp. 43-78.
Mots clés : Environnement, Norme sociale, Écologie, Citoyenneté, Consommation, Mode de vie
Depuis les années 1990, la multiplication des politiques de sensibilisation à la protection de l'environnement a contribué à faire émerger une « norme d'écocitoyenneté ». Conscient de la nécessité d'agir individuellement pour protéger l'environnement, l'écocitoyen modifierait ses pratiques domestiques et de consommation pour les rendre plus durables. À partir des données de l'« Enquête sur les pratiques environnementales des ménages » (« EPEM ») 2016 (CGDD/SDES), cet article étudie l'ampleur et la nature de l'appropriation dont cette norme a fait l'objet dans la population française. La diffusion des attitudes et des pratiques valorisées ne s'opère pas de manière homogène, les individus préoccupés par l'environnement ne modifiant pas l'ensemble de leur mode de vie. Le rapport quotidien à l'écologie apparait plutôt dual, l'écologie du geste, celle des pratiques au cœur des campagnes de sensibilisation se distinguant d'une écologie de la frugalité qui traduit avant tout une faible intégration à la société de consommation. Minoritaires, certaines configurations de pratiques et d'attitudes associent néanmoins ces deux formes d'écologie, suggérant l'existence ou l'émergence d'un habitus écologique non seulement au sein d'urbains très diplômés, mais aussi d'une population plus modeste, féminine et vivant seule.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 93-108.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Accessibilité, Solidarité, Citoyenneté, Lien social
Loin de se résumer aux enjeux liés au vieillissement de la population ou à l’inscription sociale des personnes reconnues handicapées, l’accessibilité constitue un « imaginaire social instituant » traversé par de nouvelles conceptions de la citoyenneté, de nouvelles approches de la solidarité et de nouvelles formes de normativité. Ce texte rapporte ce nouvel imaginaire instituant à la nouvelle économie des obligations entre la société et les individus promue par une société de la connaissance fondée sur la concrétisation de droits individuels pour, dans un second temps, mettre l’accent sur les nouveaux modes de solidarisation des rapports sociaux à l’œuvre. Il s’intéresse en troisième lieu aux nouvelles formes de normativité soutenues par un mode d’analyse assujettissant la cohésion sociale à l’accessibilité des organisations et à leur aptitude à être solidairement responsables des usagers et de leurs membres.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 27, février 2020, pp. 75-91.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Solidarité, Professionnalisation, Genre, Travail social, Approche historique, Citoyenneté
L’approche sociohistorique de l’émergence du travail social permet de situer ces interventions en même temps que les fondements de la démocratie en France, au moment de l’installation de la IIIe République et de l’État social, et de saisir l’indissociation entre histoire de la solidarité et histoire du travail social. Cette compréhension se double du repérage de la place du genre dans cette histoire, c’est-à-dire du système avec lequel les femmes de la période initiale – les fondatrices – ont dû composer et qui se reconduit. L’analyse ainsi produite réexamine de manière critique le cadre politique et professionnel de cette action publique et invite à un repositionnement collectif de ces interventions pour faire de la citoyenneté politique de toutes et tous le socle de leur conception dans une égalité de relation.
Cet article est écrit en référence aux résultats de la recherche-intervention « Écouter les jeunes des quartiers populaires pour renforcer l’esprit critique » et aux travaux actuels de mise en place d’ateliers pour renforcer la pensée critique des jeunes et créer de nouvelles compétences des professionnels. Ce travail collaboratif qui a associé des professionnels de l’intervention éducative auprès des jeunes, des élus et des cadres stratégiques de six municipalités en France a débuté en 2014 lors des premiers départs de jeunes à Daesch. Pour ne pas s’enfermer dans l’approche par le risque de la radicalisation, ce collectif a souhaité écouter les jeunes des quartiers populaires dans leur diversité, dans leur rapport au monde. En référence aux résultats des enquêtes menées auprès de trois cents jeunes et à la diffusion de leurs analyses, nous développons de nouvelles pédagogies pour renforcer la pensée critique. Cet article témoigne de ce travail et souligne des évolutions des jeunes entre seize et vingt-cinq ans dans leur rapport au monde, à la République française, à eux-mêmes, à prendre en compte pour les accompagner au plan éducatif.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 3 & 4, décembre 2019, pp. 63-75.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Bénévolat, Professionnalisation, État, Action sociale, Citoyenneté, Crise économique, Espagne
Cet article propose une analyse de l’évolution des associations d’action sociale, et de leur profonde transformation suite à la crise économique et sociale qui a touché l’Espagne dès 2008. L’analyse porte principalement sur les tensions entre volontariat et employabilité, qui permettent d’appréhender les tournants de la professionnalisation des associations.