Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 215-221.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Recherche-action, Pair aidant, Démocratie participative, Participation, Usager, Santé mentale, Handicap, Citoyenneté, PIECD (Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes ayant un handicap), Advocacy France, Québec, Belgique, France
Cet article présente un programme international francophone de recherche-action sur l’éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes en situation de handicap. Le PIECD est une sorte de « living lab » développé par, pour et avec les personnes participantes. Il s’agit d’un lieu de métacommunication, d’action sociale et politique qui s’exerce dans la société civile. Chaque groupe présente les activités et les ressources et les projets menés, alimentant les travaux du séminaire international qui a lieu chaque année. L’association Advocacy Paris en est partie prenante depuis 2006 et cette participation au PIECD est une manière d’amplifier, de stimuler les projets. Ainsi les initiatives locales qui se développent dans chaque pays sont consolidés dans le partage et la présentation faite aux différentes équipes lors des séminaires annuels du PIECD.
De 2005 à 2010, le programme de recherche Emilia s’est déroulé en Europe. L’hypothèse est établie qu’au travers un programme de formations construites autour des approches fondées sur le rétablissement, l’empowerment et l’inclusion sociale, les personnes vivant avec un trouble psychique accéderont davantage à la formation et à l’emploi. À la fin des cinq années de recherche, il est montré qu’à la faveur de co-construction et de participation à des formations ad hoc ainsi qu’en appui d’un parcours d’accompagnement à l’emploi, des personnes engagées dans Emilia ont amélioré leur qualité de vie et sont davantage intégrées à la société. Mais Emilia a été aussi l’opportunité d’engager avec des personnes vivant avec un trouble psychique, des associations, des soignants, des politiques, des administratifs et des chercheurs un courant d’émergence de nouvelles approches en santé mentale et en psychiatrie. Cet article propose de faire quelques retours en Emilia, pour regarder comment une recherche-action initiée au niveau européen peut avoir des effets majeurs à échelles et espaces-temps multiples.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 181-197.
Mots clés : Travail social : Formation, Formateur, Participation, Posture professionnelle, Empowerment, Apprentissage, Expérience, Relation pédagogique, Accompagnement, Enseignement, Formation, Travail social
Notre propos est d’interroger la posture du formateur qui souhaite former des professionnels à la participation et à l’approche centrée sur le dpa-pc, et d’ouvrir des pistes quant à l’intérêt d’adopter une posture quelque peu différente de celles qui sont le plus couramment en usage. Pour ce faire, après des clarifications sémantiques, nous précisons ce qu’apporte dans ce domaine l’apprentissage expérientiel, puis nous questionnons la notion de prise dans la relation d’accompagnement, qu’elle concerne les accompagnements des publics ou ceux des professionnels en formation. Nous concluons sur une hypothèse quant à une évolution des postures des formateurs en travail social.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 51-71.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Participation, Citoyenneté, Usager, Lien social, Conseil de la vie sociale
Cet article vise à discuter la place qui est faite aux personnes accompagnées dans la conception et la mise en œuvre des politiques d’action sociale et médico-sociales. La contribution des populations concernées à l’élaboration et à la conduite de l’action publique est dorénavant considérée comme un enjeu incontournable pour améliorer leur condition et plus globalement la cohésion sociale. Ce thème rejoint la question plus générale de la participation des citoyens aux affaires de la cité, en tant que celle-ci est envisagée comme un facteur de développement de la démocratie. La plupart des travaux montrent que de nombreuses initiatives et expériences de participation se développent dans les territoires permettant d’amorcer des dynamiques significatives pour les personnes accompagnées, mais en même temps il subsiste un écart non négligeable entre les objectifs poursuivis et les effets constatés. Les bénéfices et les limites de la mise en œuvre d’une participation réelle des personnes accompagnées sont, dans cet article, explicités et débattus.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 35-50.
Mots clés : Travail social : Établissements, Participation, Réadaptation, Traumatisme crânien, Usager, Travail d'équipe, Foyer d'accueil médicalisé, Handicap, Identité, Empowerment, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002
À la suite de la loi du 2 janvier 2002-2 rénovant l’action sociale et médico-sociale, l’injonction de faire participer les usagers aux décisions les concernant a considérablement modifié les pratiques des équipes. La participation des usagers au fonctionnement des établissements et services continue cependant à questionner les professionnels. Dans un établissement qui accueille pour une période de réadaptation des personnes majoritairement traumatisées crâniennes, comment la participation des usagers dans les instances prévues à cet effet s’articule-t-elle avec la mission centrale de réadaptation, avec quels effets sur les individus et sur le collectif ? Les usagers eux-mêmes, affaiblis par une perte de leurs capacités entraînant un important bouleversement identitaire, subissent-ils le dispositif, ou au contraire parviennent-ils à s’en saisir pour exercer une influence sur le fonctionnement de l’institution, développer et faire reconnaître leur pouvoir d’agir ou encore construire de nouvelles identités valorisées ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 27-34.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Participation, Empowerment, Démocratie participative, Action collective, Organisation sociale, Contrainte, CNLE (Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale)
La démocratie participative se résume bien souvent à de l’injonction participative : une offre institutionnelle descendante et contreproductive pour enrayer la crise démocratique. La participation citoyenne peut cependant être un levier efficace – et révolutionnaire – pour régénérer la démocratie, toujours en chantier. Sous certaines conditions, elle peut renouveler les politiques publiques sur un mode ascendant, en s’appuyant sur l’expertise des personnes concernées et la codécision. Elle peut stimuler l’interpellation des institutions et l’émancipation des personnes, en particulier les plus précaires et éloignées de la parole publique. Aujourd’hui, elle peut et doit compter avec de nouveaux partenaires, les acteurs communautaires.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 15-25.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Participation, Usager, Groupe d'appartenance, Conseil de la vie sociale, Citoyenneté, ANESM, HCTS, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002, Loi 2005-102 du 11 février 2005, Loi 2014-366 du 24 mars 2014
Le législateur a donné, en 2002 et en 2005, une place centrale à la participation sociale : elle est devenue une exigence majeure, qui vise la réalisation complète des droits des « usagers », en attendant l’exercice abouti d’une citoyenneté pleine et entière, mais qui, dans le même temps, renvoie à une autre logique que celle du simple respect de normes juridiques. Ainsi, l’application des obligations règlementaires en matière de participation dans la vie des établissements et services sociaux et médico-sociaux n’est qu’une étape. Pour le Haut Conseil du travail social, il importe d’aller plus loin, en permettant la participation des personnes accompagnées aux instances de gouvernance et à la formation des travailleurs sociaux.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 199-208.
Mots clés : Travail social : Formation, Professionnalisation, Formation, Participation, Usager, Santé mentale, Expérience, Québec (Province du)
L’école de travail social de l’université de Sherbrooke a pris comme orientation à l’automne 2015 de développer la participation des usagers et des proches dans son parcours de professionnalisation qui conduit au diplôme de baccalauréat en service social après trois années d’université. Comme l’attestent diverses expériences européennes, il s’agit d’un choix qui exige de relever divers défis. L’expérience de Sherbrooke se déroule de plus dans un contexte institutionnel très différent de la France puisque aucun texte règlementaire ne soutient une telle démarche.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 165-179.
Mots clés : Travail social : Établissements, Cadre de l'intervention sociale, Management, Établissement social et médicosocial, Travail d'équipe, Développement, Participation, Empowerment, Action collective
Face aux multiples contraintes auxquelles les cadres de l’action sociale et médico-sociale se disent confrontés, nous proposons d’examiner en quoi l’approche centrée sur le développement du pouvoir d’agir individuel pourrait les aider à se positionner de manière à la fois plus sereine et plus affirmée dans leurs contextes de travail. En effet, cette approche les invite à rechercher la participation active de leurs collaborateurs à des réflexions approfondies sur les critères d’un accompagnement de qualité impliquant pleinement les usagers des services ; à repérer les différents enjeux qui se confrontent au sein des institutions, y compris les leurs, par rapport à un problème concret ; à identifier de manière très pragmatique des marges de manœuvre et de créativité et à négocier avec les acteurs concernés. Ces cadres pourraient ainsi susciter une évolution des fonctionnements institutionnels.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 19, septembre 2017, pp. 153-164.
Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Participation, Négociation, Stratégie, Changement, Relation travailleur social-usager
La relation d’aide peut être vue comme une démarche s’appuyant sur la négociation des expertises entre un intervenant et une personne pour lui permettre de développer des stratégies efficaces dans sa situation. Ces deux notions seront explorées afin de mettre en valeur leur plus-value dans l’intervention, mais également les conditions nécessaires à leur mise en œuvre. Les expériences en cours menées par des praticiens de terrain dans différents secteurs et avec des publics variés témoignent de l’intérêt d’une approche stratégique fondée sur la négociation à toutes les étapes du processus d’aide. Ces expérimentations montrent que des alternatives existent pour aider « autrement » les personnes, afin qu’elles puissent s’attribuer le mérite du changement qu’elles visent.