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Article de Bénédicte Gourdon, Astrid Godron Dubrasquet, Florence Lucats, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 229-251.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant malade, Greffe, Don d'organe, Pédiatrie, Problématique, Psychisme, Identité, Évolution, Psychologie du développement
La transplantation rénale en service de néphrologie pédiatrique questionne autant la dimension physique que psychique de l’enfant greffé. Nous regarderons dans cet article les problématiques psychiques soulevées par l’insuffisance rénale chronique et terminale, la question du don ainsi que les problématiques identitaires mises en jeu. L’enfant est un être en mouvement, en évolution. Quel est l’impact de la greffe rénale sur son évolution ? Ses représentations ? Son devenir ?
Paru dans la revue Vie sociale, n° 34-35, 2021, pp. 15-24.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Éthique, Vulnérabilité, Philosophie, Valeur sociale, Identité
On peut entendre l’expression « éthique de la protection de l’enfance » en deux sens : comme l’ensemble des règles et des principes éthiques auxquels la protection de l’enfance devrait se conformer, ou comme les raisons d’ordre éthique qui rendent la protection de l’enfance légitime ou nécessaire. Cet article choisit la seconde option et s’interroge sur le sens et la valeur de la protection de l’enfance, plus spécifiquement sur le sens du mot protéger en protection de l’enfance, et sur la façon dont il faut comprendre la vulnérabilité qui en est la raison d’être. Nous suggérons que la protection de l’enfance – en tant que protection d’être vivants, humains, en développement et en devenir – vise à préserver une intégrité et une identité, mais doit moins être comprise comme la conservation d’une « mêmeté », que comme le développement d’une « ipséité », à la fois physique, psychique et sociale.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 175-195.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Anxiété, Consentement, Corps, Décision de justice, Désir, Étude de cas, Genre, Établissement pour personne handicapée, Identité, Identité sexuelle, Psychose infantile, Santé mentale, Souffrance psychique, Témoignage, Traitement médical, TRANSSEXUALISME, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
En décembre 2020 sortait en France le documentaire de Sébastien Lifshitz Petite fille, adulé par les médias. L’auteure soulève ici les questions qu’a suscitées pour elle le visionnage de ce film, dans une perspective critique. Puis, en le comparant à un autre film français très remarqué au moment de sa sortie, Les garçons et Guillaume, à table !, elle explique, depuis la théorie et la clinique psychanalytiques, la complexité du processus de sexuation par lequel un enfant, puis un adolescent, devient « garçon » ou « fille », puis « homme » ou « femme ». Ce qui pose la question de l’accompagnement des enfants et des adolescents, ainsi que des familles, qui sont traversés, et parfois bouleversés, par ces problématiques.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 133-146.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Accompagnement, Accompagnant éducatif et social, Appartenance sociale, Approche clinique, Éducation spécialisée, Environnement social, Étude de cas, Groupe d'appartenance, Groupe de parole, Identité, Prévention spécialisée, Psychosociologie, Recherche, Rencontre, Sciences de l'éducation, Témoignage, Vulnérabilité
Dans le cadre de cet article, en s’appuyant sur sa longue expérience de travail « avec » des adolescents, l’auteur évoque la complexité de l’accompagnement actuel des adolescents vivant dans un environnement précarisé. Il s’appuie sur les résultats partiels d’une recherche longitudinale (2014-2020), qu’il a inscrite dans le champ de la clinique en sciences de l’éducation selon une orientation psychosociologique, qui porte sur un groupe de dix adolescents et adolescentes accompagnés par une équipe d’éducateurs et d’éducatrices de la prévention spécialisée. En se référant aux données recueillies dans deux de ses dispositifs de recherche, le pag (paroles d’adolescents en groupe) et les ateliers dits de transitionnalité, et pour illustrer ses propos, l’auteur fait le choix d’analyser quelques moments-clés, sortes d’« arrêts sur image », de sa rencontre avec l’une des adolescentes du groupe. Pour conclure, l’auteur formule des hypothèses quant à la position professionnelle à trouver pour tenir face aux adolescents aujourd’hui et pour les accompagner dans leur passage vers la vie adulte.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 65-80.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Analyse de la pratique, Approche clinique, Émotion, Estime de soi, Étude de cas, Exil, Groupe, Histoire familiale, Identité, Image de soi, Isolement, Lien social, Maltraitance, MECS, Médiation, Migration, Mineur non accompagné, Narcissisme, Parole, Photographie, Recherche, Réfugié, Représentation sociale, Souffrance psychique, Traumatisme, Violence
Exposés à des violences extrêmes au cours de leur parcours migratoire, les adolescents exilés ont dû affronter une position de solitude, parfois associée à un saut dans le vide, au risque de se retrouver hors du monde. Ces expériences ont engendré une effraction des contenants intrapsychique, intersubjectif et transsubjectif et une panne du travail d’historisation. Le temps psychique de l’adolescence est alors suspendu, écrasé, laissant comme un trou entre l’enfance et l’âge adulte, empêchant le sujet d’occuper des positions identificatoires dans une dialectique entre permanence et changement. Le groupe à médiation photolangage est envisagé comme un dispositif favorisant la figuration des traumatismes et la réhumanisation du lien à l’Autre humain adulte, en s’appuyant sur le groupe comme figure secourable.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 31, printemps 2021, pp. 51-64.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adolescent, Approche clinique, Développement, Étude de cas, Identité, Image de soi, Féminité, Groupe, Groupe thérapeutique, Masculinité, Médiation, Puberté, Psychisme, Sexe, Subjectivité, Thérapie de groupe
Les auteures, enseignantes-chercheures et psychologues cliniciennes, proposent d’interroger la mobilisation du féminin et du masculin à l’adolescence à partir d’observations issues de leur pratique respective dans des groupes thérapeutiques distincts. Elles montrent comment les adolescents se saisissent de ce type d’espace, cadrés par des adultes, pour tenter d’articuler d’une part les stéréotypes sociaux sur le féminin, le masculin, la virilité, la sensualité, et d’autre part les courants et désirs contradictoires qui les assaillent. La mise en résonance de ces dimensions constituerait un organisateur psychique majeur des groupes d’adolescents. Ces groupes peuvent dès lors se concevoir comme un lieu de mise en conflit des parts et positions féminines, masculines de la vie psychique, permettant d’en offrir des représentations appropriables subjectivement par l’adolescent.
Manger ou se nourrir, occupe une place fondamentale dans l’ensemble des actes sociaux les plus ordinaires. C’est même un marquage social déterminant qui touche à des domaines comme l’identité, l’altérité, la culture, l’art, la religion. Ainsi, manger dans la rue, lorsqu’on est une personne sans-abri, oblige à une réflexion qui redéfinit anthropologiquement une pratique sociale qui en principe s’inscrit dans une forme de rite de commensalité. Dès lors, que veut dire partager un repas ? Que veut dire manger seul ? Que veut dire la convivialité ?
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 54, 2021, pp. 162-174.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Contrainte, Mondialisation, Migration, Identité, Individu, Radicalisation, Solidarité
À partir des transformations économiques et sociales produites par la mondialisation, les sociétés contemporaines deviennent de plus en plus complexes et articulées. Les rapports entre l'individu et la société ne semblent plus linéaires et se manifestent souvent dans un cadre de régulation sociale de plus en plus faible. Les identités sont souvent radicalisées et il peut devenir problématique de recréer les structures de solidarité qui sous-tendent le concept de société.
La question des personnes âgées de la rue n’apparaît pas comme centrale, que ce soit dans les études ou dans le discours public, peu s’en faut : ce sont plutôt les « jeunes en errance » qui focalisent l’attention des chercheurs et des politiques. Pourtant l’absence de domicile correspond à l’une des formes les plus extrêmes de la précarité, dans un monde contemporain de plus en plus urbanisé, comme vient d’ailleurs de le révéler de façon saillante et crue la crise sanitaire inédite liée au Covid-19. Qui plus est, lorsqu’on est âgé.
Alors, comment vivent les sans-domicile vieillissants au quotidien ? Comment ce vieillissement influence-t-il, voire détermine-t-il, les possibilités d’action au jour le jour ? Et que peut vouloir dire « se réinsérer » pour des sans-abri de 60 ou 70 ans en proie à une logique d’abandon de soi ? Quelles institutions médico-sociales accueillent les personnes vieillissantes ayant un parcours de rue et comment les prennent-elles en charge ? Et puis, de fait, la question de la projection identitaire se pose différemment à 70 ans... Ainsi, la logique de « projet de vie » ne peut pas s’appliquer dans les mêmes termes qu’au début ou au mitan de la vie.
Ainsi, à travers les différentes contributions qui forment ce dossier, Retraite et société souhaite rappeler les particularités de ces sans-abri que l’âge discrimine au quotidien et exclut le plus souvent des possibilités existantes de réinsertion.