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Article de Assumpta Muhayisa, Jean Mutabaruka, Ignatiana Muka rusanga, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 2, juillet-septembre 2018, pp. 197-207.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Viol, Honte, Histoire familiale, Génocide, Filiation, Transmission, Relation enfant-mère, Rwanda
Parmi les jeunes nés du viol commis par la milice « Interahamwe » contre les filles et femmes Tutsies, le traumatisme hérité de leurs mères et de la situation de leur famille a été étudiée. 19 jeunes, (tous agés de 17 ans au moment de la passation de cette étude en 2012), et leurs mères dont l’âge variait de 33 ans à 45, ont participé à cette recherche. L’utilisation des outils de l’approche systémique : le génogramme libre et imaginaire, le dessin de famille et l’exploration de la devise familiale ainsi que la démarche de la recherche-action qui a duré 4 ans, ont facilité l’expression des ressentis chez les participants. Les résultats ont permis de confirmer que : - il y a une relation entre l’atrocité du viol commis pendant le génocide des Tutsis et la transmission du traumatisme chez les enfants issus de ce viol ; - les sentiments de tristesse, de chagrins et de honte sont en lien avec la constitution de leurs familles ; - le désespoir, la perte des repères identitaires chez ces enfants sont en lien avec le vécu de souffrances de leurs mères. Si l’étude a mis en exergue les fragilités, les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces enfants et leurs familles, elle jette aussi les bases qui permettraient de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider les enfants nés du viol et leurs mères à se reconstruire.
Article de Benjamin Bihabwa Mahano, Nathalie Mbenda Kangami
Paru dans la revue L'Autre, vol. 19, n° 2, juillet-septembre 2018, pp. 208-217.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Viol, Stigmatisation, Traumatisme, Résilience, Silence
La République démocratique du Congo est, en ces jours, surnommée « capitale du viol ». Pourtant, le viol commis par milliers et par les gens en armes non autrement identifiés est devenu une énigme difficile à décrypter. À l’Est du pays, la société invite les femmes violées à taire leur mémoire traumatique et si cela est impossible, à disparaître, elles et tous ce qui a trait au viol. Autant pour les religions révélées que pour la culture traditionnelle, le regard jeté sur les femmes violées est celui qui juge, qui culpabilise, qui repousse, qui ne supporte rien. Dans ces conditions, la résilience peut se faire par une résignation, fruit de désinvestissement des valeurs culturelles intériorisées. Si la culture reste production de l’homme, à l’Est de la RDC, la culture est appelée à évoluer pour apprendre à nommer ce fléau et du coup, changer son regard face au viol et aux femmes violées.
Article de Alexandre Novo, Pascal Richard, Cathy Fourès, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 149-177.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Enfant placé, Devenir, Accueil familial thérapeutique, Attachement, Recherche, Méthodologie
Cette recherche mixte a pour objectif d’évaluer le devenir d’anciens enfants ayant été admis en accueil familial thérapeutique. L’évaluation porte sur le devenir de 58 de ces anciens enfants accueillis entre 1971 et 1996. Elle est faite par le biais d’un alliage innovant d’outils qui se compose d’un entretien ouvert puis semi-directif, ainsi que de la Mini International Neuropsychiatric Interview, le Retentissement Fonctionnel et Socio-affectif subjectif et le CaMir ; outil issu du concept d’attachement. L’entretien est analysé selon deux méthodes, la narrativité (Edicode) et la Grounded Theory. Nos résultats préliminaires montrent des représentations d’attachement comparables à ceux de la population générale. Ils se diffèrent des résultats retrouvés auprès des enfants placés dans d’autres dispositifs d’accueil. De plus, les premières analyses du discours marquent l’importance d’un point étape utile voire nécessaire quelques années après la fin d’un placement pour les jeunes adultes.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 135-147.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Musique, Rythme, Médiation
Dans cet article, nous étudierons la place et la fonction du rythme dans les réaménagements identitaires à l’adolescence. En premier lieu, nous proposons un parcours de littérature concernant les rythmes (pulsionnels, corporels, musicaux) dans la construction identitaire sous le prisme de la dynamique bébés/ados ainsi que sur la place de la musique dans l’espace psychique des adolescents. Nous illustrerons nos propos à travers une étude de cas (individuelle et groupale), construite à partir d’une recherche que nous avons réalisée au sein d’un groupe « d’improvisation sonore » dans un hôpital de jour pour adolescents. Par l’intermédiaire d’une réflexion axée spécifiquement sur le rythme, nous essaierons de montrer la pertinence « évaluative » et « thérapeutique » d’une telle médiation avec des adolescents.
Article de Pascaline Delhaye, Joël Cadière, Delphine Leroy, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 119-133.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, MECS, Parentalité, Psychopathologie, Psychiatrie, Enfant, Relation enfant-parents, Recherche-action, Posture professionnelle
Une recherche-action menée en maison d’enfants à caractère social s’est penchée sur la façon d’accompagner les enfants, sous mesure de protection de l’enfance, dont un parent présente des troubles mentaux. Elle a mis l’accent sur le rapprochement de deux champs, la protection de l’enfance et la psychiatrie adulte, deux champs peu habitués à travailler ensemble. Elle a permis de faire évoluer les pratiques mais surtout d’opérer un changement dans la posture professionnelle.
Article de Elise Pelladeau, Jean Baptiste Marchand, François Pommier
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXI, n° 1/2018, janvier-juin 2018, pp. 3-18.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Infanticide, Déni, Grossesse, Identification, Transfert, Psychothérapie, Prison
Cet article traite de la prise en charge psychothérapeutique, en unité de soins, d’une jeune patiente incarcérée pour infanticide sur son bébé de six mois. Le travail thérapeutique a permis de remettre en mouvements les processus identificatoires pathologiques de la patiente dans le transfert, nous amenant à questionner l’objet d’adresse du meurtre, sa qualité, mais aussi les traumatismes précoces réédités dans la relation entre la patiente et son enfant. L’effet d’intercontenance carcérale a permis de soutenir les processus thérapeutiques à l’œuvre dans le suivi et de questionner les fonctions du cadre thérapeutique – a fortiori carcéral – dans ce type de prise en charge.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 271-281.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Gémellité, Inhibition, Séparation, Psychothérapie, Psychanalyse
Cet article présente une partie du travail de psychothérapie psychanalytique mené avec une fillette jumelle présentant une inhibition intellectuelle avant l’entrée dans l’apprentissage de la lecture. Il met en évidence l’importance des fantasmes archaïques gémellaires de dévoration et d’empiètement de l’espace psychique, et leur rôle dans la mise en place défensive d’un empêchement de penser faisant craindre l’installation d’un retard mental. Ces fantasmes ont pu prendre forme dans l’espace potentiel de la thérapie grâce à l’utilisation du transfert, et faire l’objet d’une transformation conduisant à une reprise du processus de symbolisation.
Article de Malika Bennabi Bensekhar, Adeline Sarot, Marie Rose Moro
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 371-389.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Écriture, Éducation familiale, Langage, Réussite scolaire, Recherche-action, École
Il est établi qu’une introduction précoce dans le monde de l’écrit a un effet positif sur la maîtrise des formes verbales les plus attendues dans le contexte scolaire, par le fait de leur proximité avec les normes de l’écrit. Cet effet est en partie lié à des facteurs portés d’abord par le milieu familial, puis par l’école. Dans une recherche-action menée en zone d’éducation prioritaire (Picardie), nous avons porté notre attention sur les enfants les plus en difficulté, en explorant leurs compétences langagières tout en analysant les pratiques éducatives familiales qui les initient à la littératie.
Article de Elena Perez Crim, Piera Bernasconi Scheidegger, Philippe Dufresne
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 351-369.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Thérapie de groupe, Psychiatrie infantile, Consultation, Psychodrame, Évaluation
En constatant l’augmentation considérable des indications de psychothérapie de groupe dans une consultation publique de pédopsychiatrie de l’Office Médico-Pédagogique de Genève, nous nous sommes proposés de mettre en évidence différents facteurs à prendre en compte lors des indications de psychothérapie de groupe d’enfants et d’adolescents qui peuvent interférer dans le processus de décision du clinicien, y compris ceux en relation avec les phénomènes de la dynamique groupale institutionnelle. En suivant l’évolution de deux préadolescents intégrés dans un groupe de psychodrame, nous discuterons de la pertinence des indications de psychothérapie de groupe, des avantages cliniques de cette approche et des résonnances institutionnelles possibles.
Article de Nayla Nahas, Sylvie Normandeau, Julie Girard Lapointe
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 2/2017, juin-décembre 2017, pp. 329-349.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Hyperactivité, Parents, Attachement, Pratique éducative, Recherche, Méthode
Cette étude vise à identifier les liens entre les styles d’attachement des parents (n=110) des enfants ayant un trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) et les pratiques éducatives associées aux dimensions spécifiques du TDAH (inattention et hyperactivité). Les parents des enfants ayant un TDAH semblent être pour la plupart insécurisés et particulièrement préoccupés. Les parents insécurisés en général et les préoccupés en particulier rapportent significativement moins de discipline verbale positive, moins de félicitations et récompenses, moins de supervision adaptée et plus de discipline sévère et inconstante que les parents sécurisés. Par ailleurs, plus les parents exercent une pauvre supervision plus les enfants déploient des comportements hyperactifs. En somme cette étude souligne l’importance relative du style d’attachement des parents et de leurs pratiques éducatives comme facteur de risque au développement ou à l’exacerbation des symptômes pouvant s’apparenter au TDAH.