Article de Emmanuelle Bonneville Baruchel
Paru dans la revue Dialogue, n° 218, décembre 2017, pp. 45-56.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Psychanalyse, Protection de l'enfance, Attachement, Traumatisme, Institution, Projection, Fantasme, Relation soignant-soigné, Échec, Contre-transfert, Soin, Enfant maltraité
L’objet de la recherche présentée dans cet article est l’analyse des situations d’échec ou d’impasse en institution de soins éducatifs et de soins psychiques avec les enfants de la Protection de l’enfance présentant des troubles sévères de l’attachement. La méthode utilisée repose sur l’analyse qualitative d’observations cliniques, réalisées en contexte de soins psychiques individuels et institutionnels. Fondé sur une approche psychodynamique référée à la métapsychologie psychanalytique, cet article présente quelques-unes des sources intersubjectives de ces échecs, en mettant en exergue les logiques propres à la relation transféro-contretransférentielle qui s’engage entre ces enfants, les professionnels et le groupe-institution. Il présente comment l’élaboration individuelle et groupale des éléments fantasmatiques des enfants et des professionnels peut permettre la relance du soin.
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Article de Brice Martin, Nicolas Franck, Elodie Gilliot
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 56, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 201-234.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Écoute, Expérience, Volonté, Autonomie, Stimulation, Liberté, Éthique, Psychothérapie, Yoga, Empowerment, CRR (Centre ressource de réhabilitation psychosociale et de remédiation cognitive)
L’évocation de différentes dimensions du rétablissement (clinique, social, fonctionnel) permet de mieux saisir ses définitions et ainsi de dégager un certain nombre d’entraves ou, à l’inverse, de déterminants du processus de rétablissement. L’étude des facteurs de rétablissement conduit à envisager plusieurs principes pouvant orienter les pratiques des professionnels de santé, dont l’autodétermination constitue le fil conducteur. Les pratiques dites de « réhabilitation psychosociale » semblent aptes à soutenir le processus de rétablissement, notamment par leur volonté et capacité à restaurer, au moins en partie, le pouvoir d’agir et de choisir de l’usager souffrant de troubles psychiques sévères. La remédiation cognitive, en tant qu’outil issue du champ de la réhabilitation psychosociale, apparaît alors comme indispensable pour la visée du rétablissement des personnes ayant à composer avec des déficits cognitifs aux impacts fonctionnels importants. Mais au-delà de la création de pratiques innovantes, c’est d’une organisation territoriale de ces pratiques de soin dont nous avons besoin si l’on vise effectivement le développement du rétablissement. C’est notamment la mission du Centre Ressource de Réhabilitation Psychosociale (CRR) que de diffuser, former, et structurer les pratiques et connaissances orientées vers le rétablissement de la personne.
Article de Florence Calicis
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 2, juin 2017, pp. 143-162.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapeute, Soi, Identité, Interaction, Psychothérapie, Intimité, Thérapie familiale, Émotion, Affectivité, Distance, Relation soignant-soigné
En présence de ses patients, le thérapeute pense, éprouve des émotions, des sensations ; il est traversé de souvenirs personnels, d’associations, de métaphores... De ce riche matériel, il ne leur restitue généralement que peu d’éléments relevant de la sphère affective – émotions, sensations, images – car très souvent, il privilégie plutôt les idées, les représentations, les hypothèses, à savoir du matériel issu de la sphère cognitive. De plus, ce qu’il leur communique provient plutôt de son soi professionnel que de son soi privé. Cette double censure a de bonnes raisons d’être car le thérapeute a un rôle professionnel à tenir à l’égard de ses patients. Mais n’est-ce pas là du gaspillage, voire de l’automutilation ? Bien élaborées et moyennant certaines mesures de précaution, les interventions comportant une utilisation plus large du soi du thérapeute sont parmi les plus mobilisatrices. Cet article propose des illustrations cliniques ainsi que des repères méthodologiques pour les construire.
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Article de Gilbert Coyer
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 575-616.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Immigration-Interculturalité, Psychothérapie, Cadre thérapeutique, Psychiatrie infantile, Interculturel, Médiation, Enfant de migrant, Ethnopsychiatrie
Cet article décrit les différentes étapes qui ont amené à la mise en œuvre d’un dispositif psychothérapeutique transculturel dans un service de pédopsychiatrie de la région parisienne. Il s’agissait d’organiser des consultations familiales rassemblant les professionnels engagés dans les suivis des enfants et des familles en présence d’un médiateur interculturel, interprète de langue, mais surtout des coutumes – traduisant à la fois les usages des familles pour l’équipe et ceux de l’équipe pour les familles. Cette réciprocité des traductions, adossée sur une symétrie des rencontres entre les familles et les équipes de suivi, et leur insertion dans le dispositif plus global de prise en charge dans ce service de pédopsychiatrie, a permis de conférer à ces consultations en présence d’un médiateur « interculturel » la dimension d’une médiation psychothérapeutique dans un cadre « transculturel ».
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Article de Irène de Santa Ana
Paru dans la revue L'Autre, vol. 16, n° 2, avril-juin 2015, pp. 161- 171.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sujet, Prise en charge, Mineur isolé, Adolescent, Deuil, Psychothérapie, Migration
L’auteur aborde la prise en charge psychothérapeutique des adolescents arrivés seuls sur notre territoire dans un dispositif de soins pour familles migrantes. Ces adolescents ont vécu des traumatismes et des deuils multiples avant d’arriver chez nous et se retrouvent souvent dans un milieu carencé dans lequel ils peinent à trouver des adultes sur lesquels s’appuyer pour renouer avec le processus adolescent. Dans la relation thérapeutique, à la faveur du transfert et sur son cadre, s’actualisent des traces des objets et des enveloppes psychiques perdus, offrant ainsi une opportunité à la relance du processus de subjectivation et, par là, à la reprise du remaniement identitaire propre à cet âge.
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