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Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
Le "bon sens" clinique n'existe pas, du moins en tant que tel. Il doit être réfléchi, choisi, établi, et résulter de valeurs professionnelles partagées.
Deux professionnels témoignent, après un an d’ouverture de Pass’Mirail, dispositif de prévention. Des jeunes de 18 à 25 ans en grande fragilité psychique y sont accueillis de façon anonyme et gratuite et participent à des temps d’échange et à des activités, dans un lieu atypique dont le cadre est pensé comme un non-cadre, au regard des pratiques sanitaires habituelles de ces professionnels. L’accent est mis sur une fonction et une clinique du groupe, accueilli et traité par un groupe de professionnels de quatre organismes différents qui ont mutualisé leurs moyens.
Paru dans la revue Empan, n° 112, décembre 2018, pp. 91-94.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Cinéma, Rencontre, Regard, Isolement, Communauté, Psychiatrie, Travail social, Atelier, Animateur
La spécificité et la beauté du cinéma à son meilleur ont une puissance de dévoilement, d’avènement sans égale. Dans le cadre d’un atelier cinéma, le point de départ est la projection de La fièvre dans le sang de Kazan et surtout la magie indicible de la scène du Paradis perdu. Puis il faut du courage pour montrer son humanité. Il faut du courage pour dire sa vérité. On ne s’en parle jamais avec François. On le sait.
Au-delà des effets thérapeutiques directs liés au travail théâtral, les auteurs s’intéressent à la modification de la relation entre les « soignants » et les « soignés » dès le moment où tous sont acteurs. Depuis 2008, ils travaillent ensemble pour la constitution d’une pièce de théâtre et son aboutissement en représentations. Cette position particulière, presque égalitaire, sous la direction d’un professionnel de théâtre, modifie les regards et représentations réciproques. La résultante est une amélioration de la relation thérapeutique et de l’acceptation des soins, par l’engagement et la considération de chacun pour tous.
On distingue les troubles anxieux de l'anxiété normale par la présence de plusieurs symptômes physiques et psychologiques intenses et durables, qui entraînent des perturbations comportementales. Le soignant doit reconnaître les différentes expressions de ces troubles, y répondre par une écoute active et orienter le patient vers une prise en charge adaptée. Parmi les diverses approches thérapeutiques, les TCC et les médicaments sont suggérés en première intention. Reste à s'interroger sur l'expansion actuelle de ces troubles, en lien avec la tendance croissante à la médicalisation de nos émotions.
A partir de techniques de musicothérapie et de sophrologie, un dispositif permet à des personnes âgées démentes de s'inscrire corporellement dans le moment présent et de se relier au monde, ce qui leur procure apaisement et mieux-être
Dans la psychose, l'âge amène des modifications de l'expression clinique, tout en conservant le "noyau dur" des pathologies. Alors que, dès 60 ans, la plupart des psychotiques vieillissants sont orientés en Ehpad, quels sont leurs besoins spécifiques ? Comment faire cohabiter ces "jeunes" patients avec des résidents de plus de 85 ans, très dépendants physiquement et psychiquement ? Quels partenariats les équipes de psychiatrie peuvent-elles mettre en place avec les Ehpad ? Souvent oubliés des politiques publiques, ces patients bénéficient encore trop rarement de prises en charge cohérentes et adaptées.
Après plusieurs années, un infirmier retrouve une patiente bien connue des services de psychiatrie. Avec un regard neuf, créatif, il l'accompagne vers la construction d'un projet de vie adaptée à ses objectifs et ses ressources.
Dans une perspective de rétablissement, la remédiation cognitive vise à améliorer durablement les processus cognitifs (attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et métacognition), parfois lourdement impactés dans certaines pathologies psychiatriques. Son efficacité repose sur un cadre thérapeutique précis, adapté à chaque patient en fonction de ses capacités et de ses objectifs. Malgré son intérêt incontestable en termes de qualité de vie pour l'usager, elle reste insuffisamment développée sur le territoire. Repères théoriques et pratiques.