Documentation sociale

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Bien gérer l'information dans l'équipe d'animation

Article de Pascal Mullard

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 226, février 2022, pp. 36-41.

Mots clés : Travail-Emploi, Information, Animation, Communication, Équipe, Conflit, Secret professionnel, Famille, Partage d'informations

Le monde de l'animation appartient pleinement au monde d'aujourd'hui. Il baigne dans un flot d'informations incessant, multidirectionnel, qualitativement varié. L'information traverse l'équipe. Forcément, elle l'affecte, la nourrissant, la dérangeant. Voyons comment.

Emotions, travail et sciences sociales

Livre de Régine Bercot, Aurélie Jeantet, Albena Tcholakova, Arlie Russell Hochschild, et al., édité par Octarès Editions, publié en 2022.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Émotion, Acteur social, Individu, Pouvoir, Relation femme-homme, Sociologie du travail, Relation professionnelle, Organisation du travail, Pluridisciplinarité, Usure professionnelle, Approche historique, Légitimité, Professionnalisation, Relation soignant-soigné, Soins palliatifs, Inconscient, Théorie, Subjectivité

En quoi la prise en compte des émotions permet-elle de mieux analyser les dynamiques au travail ? La pluralité des chapitres vise à répondre théoriquement et concrètement à la question en montrant que les émotions dialoguent avec le sens du travail et son organisation, impulsent ou réduisent les potentiels d'action. Les lecteurs auront accès à une traduction inédite d'un très beau texte de la grande sociologue américaine Arlie Russell Hochschild.
La manière dont le discute Christophe Dejours met en saillie les différences de préoccupations et de concepts entre sociologie et psychanalyse. En outre, plusieurs chercheurs et praticiens disent comment la prise en compte des émotions s'articule avec les corpus de leur discipline. Sociologues, anthropologue, historienne, cliniciens nous livrent la manière dont ils et elles s'appuient sur l'existence des émotions dans le travail pour fonder leurs repères, leur approche et leur contribution à l'analyse des mondes sociaux et particulièrement du travail.
Ainsi, la visibilité des émotions ou son invisibilité peuvent constituer un indicateur très pertinent pour l'historienne, nous explique Arlette Farge. Les émotions jouent comme révélateur des conditions de travail et participent activement des spécificités professionnelles. L'expression des émotions est sociale et genrée (Angelo Soares). Elles peuvent être prises dans des rapports de domination et instrumentalisées par autrui pour conduire à des comportements particuliers, ainsi qu'en témoigne Patricia Paperman.
Elles supposent toujours une activité de travail spécifique pour les assumer, les mettre à distance, les exprimer ou les taire selon les contextes et les situations. Cela peut conduire, lorsque l'organisation du travail est pathogène, à une désaffection, risquée pour le sujet (Thomas Périlleux). On pense couramment à la dimension individuelle de ce travail sur les émotions mais l'ouvrage montre qu'il fait l'objet d'une appropriation collective (Julien Bernard) et parfois institutionnalisée comme dans les hôpitaux (Michel Castra), ce qui permet de penser qu'une prise en charge organisationnelle des émotions est possible.
A quand sa généralisation ?

L’intervention en Mission Locale, une association d’objectifs d’insertion socioprofessionnelle et de perceptions d’un public "difficilement insérable" au service des stratégies d’accompagnement

Article de Assa Kamara

Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 15, 2021-2, pp. 115-132.

Mots clés : Travail-Emploi, Jeune, Jeune travailleur, Emploi, Mission locale pour l'emploi, Insertion professionnelle, Accompagnement social, Dispositif d'insertion, Représentation sociale, Stéréotype

L’article montre un paradoxe de la soumission des « jeunes en insertion » à un système de préjugés, et surtout les diverses stratégies adoptées par les intervenants sociaux pour y faire face. Le public de la Mission Locale étudiée en région parisienne n’échappe pas à la stigmatisation dont sont victimes les bénéficiaires des politiques de ciblage. Par conséquent, le dispositif censé aider ses usagers à acquérir un emploi peut constituer un obstacle à leur accès à l’emploi. Pour y remédier, les intervenants mettent en place d’autres outils d’accompagnement, au-delà de ceux prévus par les politiques, pour contourner les présupposées négatives associées au statut de « jeunes en insertion ».

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Repenser l'emploi avec les Territoires zéro chômeur de longue durée

Livre de Jean Christophe Sarrot, Annaïg Abjean, Claude Alphandéry, édité par les Petits matins, ATD Quart monde, publié en 2022.

Mots clés : Travail-Emploi, Emploi, Chômage de longue durée, Territoire, Innovation sociale, Insertion professionnelle, Politique de l'emploi, Expérimentation, ATD Quart Monde, TZCLD (Territoires zéro chômeur de longue durée)

Et si la fin du chômage n’était pas une utopie ? Depuis 2016, l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » consiste à réaffecter les coûts directs et indirects du chômage (RSA, manques à gagner fiscaux…) pour financer la création d’emplois. Sur quelques dizaines de territoires à travers la France se créent ainsi des « comités locaux pour l’emploi » et des « entreprises à but d’emploi », dans lesquelles sont progressivement embauchées, en CDI et au Smic, les personnes durablement éloignées de l’emploi qui le désirent. Les activités exercées répondent à des besoins non couverts et utiles à la population : recycleries, garages solidaires, aide aux personnes fragiles, vente en circuits courts, etc.
Six ans après le vote de la loi autorisant la mise en place de cette expérimentation révolutionnaire, cet ouvrage en tire le bilan et étend la réflexion. Plus qu’un outil d’insertion et de développement économique des territoires, le projet « Territoires zéro chômeur de longue durée » représente une manière radicale de repenser l’emploi comme une question avant tout politique. Il constitue un moyen d’inventer les emplois de demain, dans une économie plus humaine et plus écologique.

Tensions identitaires et accompagnement professionnel

Livre de Goucem Redjimi, Long Pham Quang, Florence Tardif Bourgoin, Pascal Roquet, et al., édité par l'Harmattan, publié en 2022.

Mots clés : Travail-Emploi, Formation professionnelle, Identité, Professionnalisation, Mobilité professionnelle, Identité professionnelle, Interaction, Projet professionnel, Temps, Orientation professionnelle, VAE, Animateur socioculturel, Soins palliatifs, Centre social, Bénévolat, Formation alternée, Mémoire de formation professionnelle, Infirmier, Mission locale pour l'emploi, Éducateur spécialisé, Établissement pour personne handicapée

Comment appréhender les processus de tensions identitaires des individus situés dans des contextes d'apprentissage, de formation ou d'activité professionnelle ? Les auteurs analysent les processus complexes de la formation et de la professionnalisation des métiers de l'accompagnement, centrés sur la relation à autrui : animation, éducation, formation, industrie, insertion, médico-social, santé. Les résultats présentés, issus de travaux de recherche réalisés dans le cadre du laboratoire de formation des adultes du CNAM, ouvrent de nouvelles perspectives de transformation des pratiques professionnelles au sein d'organisations marquées par des formes de rationalisation de leur gouvernance.
Ces transformations conduisent les professionnels à recomposer leur identité de manière plus singulière en se heurtant à des conflits et des temps d'incertitude.

Les contributions mutuelles entre les ONG locales et les entreprises : un facteur de crédibilité du rapportage social fondé sur trois piliers

Article de Olivier Braun, Agnès Ceccarelli, Christine Morin Esteves

Paru dans la revue Revue internationale de psychologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVIII, n° 72, 2022, pp. 5-25.

Mots clés : Travail-Emploi, Entreprise, ONG, Développement durable, Valeur sociale, Management, Marketing, Indicateur, Norme sociale, Développement local

Les critiques portant sur la qualité des informations extra financières divulguées aux parties prenantes, y compris aux O.N.G, sont constantes. Le manque de crédibilité du rapportage social revêt autant des enjeux financiers que des enjeux d’opérationnalisation du développement durable. La collaboration des O.N.G à l’échelle territoriale, locale, avec les entreprises est peu abordée dans les recherches empiriques de même que leur contribution mutuelle à la crédibilisation du rapportage social. Notre recherche qualitative réunit des experts du développement durable et des représentants des O.N.G locales dans un espace de dialogue dont les confrontations font ressortir des réflexions qui aideront les entreprises à améliorer la qualité de leur rapportage social. Nous montrons du point de vue managérial que la crédibilité s’appuie d’une part sur une collaboration nourrie entreprises/O.N.G locales selon trois dimensions : une posture collaborative, des moyens et des objectifs communs puis des valeurs partagées. D’autre part, nous montrons que les O.N.G contribuent par leurs actions à la construction du contenu du rapportage social. Notre apport académique concerne la crédibilité du rapportage social qui se cristallise sur trois piliers : son instrumentalisation, sa construction et la divulgation des informations.

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L’anthropomorphisme, enjeu de performance pour les chatbots

Article de Thierry Curiale, François Acquatella, Laetitia Gros, et al.

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVIII, n° 72, 2022, pp. 101-123.

Mots clés : Travail-Emploi, Marketing, Intelligence artificielle, Image, Communication, Cybernétique, Identification, Psychologie, Interaction, Influence sociale

Dans cet article, nous nous intéressons aux déterminants psychiques, d’ordre projectif, qui sont à l’œuvre dans l’interaction entre l’humain et les agents conversationnels dits chatbots. Nous nous situons à l’intersection de la psychologie appliquée aux rapports des humains aux machines (cyberpsychologie) et des technologies persuasives (captologie). Ces deux disciplines présentent des approches complémentaires des chatbots. Il s’agit, pour l’une, de déterminer en quoi les usages de ces artefacts peuvent affecter l’esprit humain et, pour l’autre, d’identifier les conditions interactives permettant d’influencer les attitudes et les comportements des humains. Ainsi nous nous demandons sur quels mécanismes projectifs la captologie peut s’appuyer pour être plus performante. Une enquête quantitative d’envergure (n = 1019) est effectuée à partir d’une sélection de quatre types de chatbot. Une majorité de répondants projettent des contenus de nature anthropomorphe dans le chatbot qu’ils ont choisi. Cet anthropomorphisme rend possible un attachement à la machine facilitant les mécanismes de persuasion et d’influence comportementale. Mais une majorité de répondants n’identifient pas le chatbot aux projections anthropomorphes dont il fait l’objet et nous en faisons une interprétation psychanalytique originale. Celle-ci permet de relativiser le pouvoir de persuasion affiché de la captologie et, paradoxalement, de faire de l’éthique le vecteur d’une performance accrue. Des recommandations aident les professionnels du marketing conversationnel et de la captologie à améliorer la perception et l’acceptabilité des chatbots.

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Efficience et mécanismes de mise en œuvre de l’approche systémique stratégique dans la résolution des conflits au travail

Article de Audrey Becuwe, Grégoire Vitry

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVIII, n° 72, 2022, pp. 79-99.

Mots clés : Travail-Emploi, Organisation du travail, Psychologie du travail, Approche systémique, Conflit, Réduction des risques, Relation interpersonnelle, Étude de cas

Plusieurs auteurs montrent que l’approche systémique et stratégique des interventions en organisation est efficiente. Cependant, ces démonstrations se basent sur des études de cas ou de petits échantillons qui ne permettent pas de généraliser les résultats. C’est pourquoi nous mesurons quantitativement l’efficience des interventions systémiques stratégiques. La population de l’étude quantitative est basée sur les données issues du réseau de recherche Syprene. L’efficience est mesurée sur la base de trois indicateurs : le GHQ-12, l’échelle de résolution des problèmes, et le nombre de séances d’intervention réalisées. Nous complétons ces données par l’observation d’un intervenant systémique missionné pour résoudre un double conflit de hiérarchie et d’autorité afin de décrire les processus de changement et d’intervention à l’origine des résultats obtenus. Premièrement, notre étude est la première à proposer des outils de mesure de l’efficience des interventions systémiques dans la sphère professionnelle. Deuxièmement, notre étude quantitative confirme dans le champ du travail les résultats sur l’efficience de l’approche stratégique systémique dans le champ de la santé mentale (Vitry et al., 2020). Enfin, à partir du concept fondateur de tentative de solution, notre étude qualitative permet de décrire et de rendre tangible le processus dysfonctionnel qui alimente les difficultés et conflits au travail. Nos résultats nous invitent à préconiser de sensibiliser à l’approche systémique les acteurs susceptibles d’accompagner les personnes en situation de conflit, mais aussi les acteurs RH. Nos travaux pourraient être complétés par l’évaluation de l’efficience d’une consultation en organisation combinant des interventions à la fois sur les structures organisationnelles et sur les relations interpersonnelles pour résoudre durablement les conflits au travail.

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Impact des réseaux sociaux sur les supply chains : une interaction dynamique vue à travers le prisme de la proximité

Article de Thierry Houé

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVIII, n° 72, 2022, pp. 27-51.

Mots clés : Travail-Emploi, Réseau social, Réseau, Management, Développement local, Interaction, Échange, Relation interpersonnelle, Entreprise

La diversité des liens qui existent au sein des supply chains peut engendrer l’apparition d’une pluralité de réseaux tant au niveau organisationnel qu’individuel. Des réseaux multiformes sont susceptibles de coexister, d’interagir et d’impacter le fonctionnement des chaînes logistiques. Dans cet article, nous nous proposons d’étudier des supply chains selon une approche micro-fondée menant à l’explication des relations interpersonnelles. Une analyse de réseaux d’individus via le concept polymorphe de proximité permet de répondre à la question de recherche suivante : comment différents réseaux sociaux influencent-ils des supply chains dans une logique d’interaction dynamique ? Un prestataire de services logistiques multi-clients et ses partenaires représentent le terrain d’investigation. Une étude qualitative s’appuyant sur une analyse des proximités décrit la dynamique des relations interpersonnelles et leur influence sur la chaîne logistique. Les résultats révèlent l’existence de deux réseaux sociaux typiques au sein des supply chains étudiées. Le réseau social ancré contribue à développer à la fois réactivité et agilité de la chaîne logistique. Le réseau social efficient impacte plutôt sa performance économique. L’organisation formelle de la supply chain affecte aussi le comportement des acteurs et leurs relations dans une sorte de jeu d’interaction dynamique. La chaîne logistique focalisée sur la réactivité et l’agilité donne plus d’autonomie aux actions individuelles d’acteurs adaptables tandis que celle recherchant davantage de performance en termes de coûts exige conformité et intégration des individus dans des relations structurées et codifiées. Cette dynamique donne dans le cas présent, la perception d’un co-renforcement des réseaux étudiés.

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