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Livre de Raymond Etienne, édité par Ed. de l'Atelier, publié en 2016.
Mots clés : Logement, Insertion sociale, Précarité, Pauvreté, Réseau, Accompagnement social, Logement insalubre, Famille en difficulté, Jeune en difficulté, Autogestion, Isolement, Gens du voyage, Sédentarisation, POURVOIR, Parole, Compétence sociale, Expérience, Prévention, Expulsion, Quartier, Rénovation de l'habitat, Logement social, Coopérative, Participation, Citoyenneté, Solidarité, Boutique de solidarité, Compagnons d'Emmaüs
« Le logement, c’est une question de justice ! » affirmait l’abbé Pierre. Comment en effet se projeter dans l’avenir, ou même tout simplement vivre, en étant privé de l’essentiel : un habitat digne et adapté? Sur le principe, tous les décideurs sont d’accord pour garantir ce droit à chacun. Mais en pratique, malgré les déclarations d’intention des responsables politiques et des gouvernements successifs, le tableau est plus sombre : depuis le début des années 1980, de nouvelles formes d’exclusion par le logement apparaissent, la part des dépenses qu’il occasionne dans le budget des familles ne cesse d’augmenter, 900 000 citoyens sont privés de logement personnel et près de 3 millions subissent de mauvaises conditions de logement ou l’exiguïté de leur lieu d’habitation. Y aurait-il une fatalité au mal-logement ? Rien ne serait donc fait pour sortir de ce marasme ? Ce livre propose de démontrer le contraire. Il décrit vingt initiatives innovantes qui, grâce à l’énergie inventive d’associations et de collectivités, en France ou à l’étranger, permettent à des personnes sans domicile de bénéficier d’un logement autonome, à des jeunes en difficulté de se loger dignement, à des ménages surendettés de ne pas être expulsés… Chacune de ces actions peut être démultipliée et devrait inspirer de nouvelles orientations politiques à l’échelle locale ou nationale. Sortir du mal-logement, c’est possible ! Reconnue d’utilité publique en 1992, la Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés agit au quotidien pour que chacun ait accès à un logement digne, quelles que soient ses ressources et sa situation sociale. Ce livre a été écrit en collaboration avec Thierry Delahaye.[Présentation de l'éditeur]
Un modèle prédictif de la participation et de la continuité de participation a été construit et testé dans deux pays (Belgique et Allemagne) auprès des jeunes autochtones et issus de l’immigration turque. Les questionnaires furent remplis par 1355 jeunes; 57,1 % à Liège (Belgique) et 42,9 % à Jena (Allemagne). La participation civique, et l’intention de continuer à participer, sont prédites par des motivations et des barrières, des normes sociales, l’exemple donné par la participation civique d’amis et de parents, l’intérêt et l’attention pour la politique, la confiance dans les institutions et, enfin, le sens de l’efficacité collective. Un tel ensemble de facteurs psychosociaux est à la base de la participation, au-delà des conditions
spécifiques qui caractérisent les pays et les jeunes issus de l’immigration turque dans ces pays.
Dans son dernier ouvrage « Eloge de l’insuffisance », Jean-Yves Barreyre propose d’appréhender les publics exclus à partir de leurs « configurations sociales de vulnérabilité ». Mettant en évidence comment ces situations parviennent à se maintenir en équilibre plus ou moins stable, il invite à un « changement de paradigme » de l’action sociale en ne ciblant plus seulement l’individu, mais l’individu inscrit dans son environnement.
Ce livre va au-devant d'une population oubliée et hétérogène, celle des «précaires» : travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules avec enfants, bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en hébergement d'urgence. Il s'appuie sur une enquête réalisée lors de l'élection présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique, et sur des entretiens effectués dans des centres d'accueil de jour et lieux de distribution alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux.La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la «débrouille» plus qu'à l'action collective. Elle suscite un profond sentiment d'injustice face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle n'est pourtant pas rompu : les hommes et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle, expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu'à Nicolas Sarkozy et plus à Marine le Pen qu'au candidat du Front de gauche. Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant l'accès à l'espace public, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles.
Article de Patrice DURAN, Fabien TRUONG, Charles GIRARD, et al.
Paru dans la revue Idées (la revue des sciences économiques et sociales), n° 173, septembre 2013, pp. 4-42.
Mots clés : Participation, Vie politique, Comportement politique, Citoyenneté, Démocratie, Individu, Influence sociale, Formation
Premier article : La participation politique : nouvelles dimensions, nouveaux problèmes.
Longtemps, la participation politique est restée identifiée au seul taux de participation annoncé lors des soirées électorales. De nouvelles formes sont apparues ou simplement revendiquées qui ont pour nom démocratie participative, débat public, démarches citoyennes_ et visent à assurer une meilleure présence des citoyens dans les circuits de la décision publique. Une telle actualité assure incontestablement un regain de vitalité à un thème de recherche déjà ancien, mais fortement investi jusque-là par la sociologie électorale. En attestent tout à la fois la constitution d'un groupement d'intérêt scientifique (GIS 1 ) réunissant l'ensemble des équipes de recherche concernées et la création en 2011 d'une nouvelle revue, Participations 2 . L'extension du champ à d'autres préoccupations que la seule élection est toutefois le signe de l'affirmation d'une conception elle-même renouvelée du pouvoir politique..[présentation de l'éditeur]
Livre de Marion Carrel, édité par ENS, publié en 2013.
Mots clés : Participation, Citoyenneté, Quartier, Politique de la ville, Démocratie participative, Logement social, Enquête, Ethnométhodologie, Pauvreté, Rénovation urbaine, Réunion, Action collective
Veut-on vraiment que les habitants des quartiers populaires participent ? Deux analyses s'affrontent, en théorie comme en pratique, sur la participation des habitants aux politiques de la ville. La première pointe les dérives de "l'injonction participative", cette demande unilatérale et méprisante faite aux pauvres de se comporter en citoyens, sans leur donner la possibilité de débattre sur le fonctionnement des institutions. La seconde voit au contraire dans la participation un levier pour leur émancipation sociale et politique et l'amélioration de l'action publique. Le croisement de plusieurs perspectives d'analyse et terrains d'enquête permet de dépasser cette vision binaire et de rendre compte de la manière dont les problèmes sociaux, économiques et urbains sont débattus dans l'espace public. L'ethnographie de la participation aide à mieux comprendre la manière dont les habitants prennent part, ou non, à la définition et à l'évaluation des politiques publiques qui les concernent. Cet ouvrage montre que l'apathie des habitants des quartiers d'habitat social n'est qu'apparente ou plutôt qu'elle se développe dans des contextes d'interaction particuliers. Sous certaines conditions, au contraire, de nouvelles formes de contre-pouvoir, engendrées par l'activité délibérative des "artisans de la participation", émergent dans les milieux populaires.
Il n'est pas rare d'entendre parler de « crise du lien social », de la nécessité de « retisser » ce lien. Le terme désigne alors un désir de vivre ensemble, de relier les individus dispersés, dune cohésion plus profonde de la société. Pour le sociologue, cette notion est au fondement de sa discipline tant l'homme est, dès sa naissance, lié aux autres et à la société non seulement pour assurer sa protection face aux aléas de la vie, mais aussi pour satisfaire son besoin vital de reconnaissance, source de son identité et de son existence en tant qu'homme. Cet ouvrage explicite le sens dune notion centrale depuis Durkheim, présente une typologie des liens sociaux et de leurs possibles fragilités. Il propose de repenser le lien social aujourdhui, pour mieux relever les défis contemporains de la solidarité.