Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Objet de campagnes de prévention multiples depuis le début de l'épidémie de sida, les Antilles françaises se caractérisent toujours par un multipartenariat hétérosexuel qui semble propice à une dynamique soutenue de l'épidémie. Le contexte matrifocal semble favoriser des rapports de sexe particulièrement perméables à cette épidémie. Une catégorie vernaculaire particulière, celle des « coureurs », semble ici cristalliser l'ensemble des craintes, et se révèle dans le même temps très ambivalente et propice à des stratégies d'hétéro-accusation et de construction d'une invulnérabilité individuelle imaginaire. Cet article propose une réflexion sur l'influence des représentations sociales des rapports de sexe et du sida sur les catégorisations des populations et les stratégies de prévention des acteurs.
Les sociétés occidentales se montrent aujourd'hui plus ouvertes et tolérantes envers l'homosexualité. Toutefois, l'ordre social demeure fortement hétéronormatif. Or, la présomption d'hétérosexualité étant toujours aussi prégnante, les homosexuels sont appelés à s'engager dans une construction identitaire complexe. Comment construit-on une identité homosexuelle dans un tel contexte social ? Comment la gère-t-on socialement ? Telles sont les questions au coeur de cet article qui vise à rendre compte des dimensions intervenant dans le processus de construction de l'identité homosexuelle, des tensions pouvant surgir, ainsi que des stratégies identitaires développées pour gérer celles-ci...
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 32, n° 2, pp. 115-147.
Mots clés : Violence, Sociologie, HISTOIRE, Évolution, Relation interpersonnelle, Statistiques, Modèle, Conflit, Victime, Ghetto, Jeune en difficulté, Justice, Mineur
Ce texte constitue un essai d'interprétation socio-historique pour penser l'évolution des comportements violents dans les relations interpersonnelles depuis les années 1970, à partir du cas français. Il s'appuie sur une synthèse originale de différents types de données disponibles: statistiques policières et judiciaires, enquêtes de victimation et de délinquance autorévélée, données démographiques et socio-économiques. Le modèle proposé articule ensuite cinq processus traversant la société française: un processus sociétal de pacification des mours, un processus politico-juridique de criminalisation, un processus de judiciarisation des conflits de la vie sociale ordinaire, un processus socio-économique de compétition pour les biens de consommation, un processus de ségrégation économicosociospatiale. Chemin faisant, cet essai tente également d'articuler de nombreux apports théoriques qui ont fait l'histoire de la sociologie et de la criminologie.
Cet article retrace les grandes étapes de l'évolution des sondages de délinquance autoreportée des années 1940 à nos jours. Des premières échelles de délinquance aux sondages autoadministrés les plus sophistiqués, l'apparition de nouvelles données est mise en parallèle avec la remise en question des théories classiques de la criminologie et le développement d'explications alternatives. Après avoir défini les concepts de fiabilité et de validité d'un indicateur, ce texte présente quelques problèmes liés à ces dimensions ainsi que différents moyens de les tester afin d'évaluer les sondages autoreportés en tant qu'indicateurs de la délinquance.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 32, n° 1, pp. 3-20.
Mots clés : Prévention spécialisée, Prévention, Modèle, Sociologie, Intervention sociale, Contrainte, Contrôle social, Prévention de la délinquance, Quartier, Insécurité
Depuis les années 1980, la prévention fait l'objet d'une grande variété de pratiques qui tendent soit à agir sur les causes profondes de la délinquance (prévention sociale), soit à empêcherle passage à l'acte (prévention situationnelle). Alors que la prévention sociale a connu un certain succès dans les années 1980, la prévention situationnelle semble aujourd'hui hégémonique. Pourtant, dans divers pays européens, la prévention sociale continue d'être invoquée par bon nombre d'intervenants sociaux basés dans des quartiers populaires considérés comme «criminogènes». L'article livre une analyse du devenir de ces pratiques tout en questionnant l'articulation entre les deux modèles de prévention en jeu.
Les auteurs présentent une synthèse des principaux écrits sur la question des stades développementaux des familles, en relatant l'historique de cette approche conceptuelle, sa pertinence, ses avantages, mais également ses limites. Ensuite sont décrits explicitement les différents stades développementaux des familles selon les principaux cliniciens dans le domaine, en relevant les tâches propres à chaque stade. Enfin, les auteurs tentent d'établir un lien entre le cumul des échecs développementaux des familles et l'apparition de comportements symptomatiques chez un membre d'une famille, plus particulièrement l'anorexie mentale chez les adolescentes.
Le thérapeute familial découvre dès sa formation une pluralité d'approches thérapeutiques. Comment peut-il ensuite intégrer ces différentes approches ? L'approche intégrative centrée sur le problème (Pinsof, 1995) n'est pas une théorie supplémentaire sur les dysfonctionnements familiaux ou les souffrances familiales, mais un modèle qui guide les interventions du thérapeute dans le dédale des thérapies familiales. Les décisions et les interventions se font en fonction du problème présenté par le patient. Le thérapeute va explorer selon six niveaux le réseau des contraintes qui empêchent la résolution du problème et opter dans son travail pour une orientation thérapeutique en fonction de la structure qui maintient le problème. Par respect pour le patient et par souci d'efficacité, il commencera par des techniques issues des approches les plus simples et les plus directes pour utiliser, si besoin, des techniques issues des approches les plus complexes et indirectes. Le thérapeute intègre différentes techniques mais aussi différents protagonistes utiles à la résolution du problème. La thérapie individuelle peut ainsi occasionnellement se transformer en thérapie de couple ou de famille. Cette approche intégrative ouvre de nouvelles perspectives pour comprendre l'alliance thérapeutique dans la thérapie familiale.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 29, n° 1, pp. 21-35.
Mots clés : Psychothérapie, Thérapie de couple, Thérapie familiale, Approche systémique, Psychothérapeute, Modèle, Prise en charge, Différence, Autonomie, Dépendance, Éthique
De plus en plus de situations complexes font apparaître aussi bien les limites des thérapies familiales et de couple, que celles des thérapies individuelles. Ces situations nécessitent souvent la prise en charge du couple ou de la famille par un thérapeute, d'une part, et la prise en charge d'un enfant/adolescent/ou membre du couple par un autre thérapeute, d'autre part. (...) Les liens entre les thérapeutes ne viennent pas entraver leur indépendance. Les différences se complètent naturellement et ce, d'autant plus qu'il y a partage d'une éthique commune et d'une même conception partagée de l'homme et de la clinique.