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Article de Catherine VASSELIER NOVELLI, Charles HEIM
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 4, pp. 397-415.
Mots clés : Violence, FEMME BATTUE, Homme, Couple, Famille, Représentation sociale, Psychothérapeute, Groupe de parole, Prison, Détenu, Témoignage, Service pénitentiaire d'insertion et de probation
La ségrégation entre écoles se caractérise par des différences dans la composition des établissements qui peuvent être analysées à partir d'une diversité de points de vue. Dans ce texte, les auteurs s'intéressent en particulier à l'effet de composition, c'est-à-dire à l'influence sur chacun des élèves des caractéristiques globales de l'ensemble des élèves de leur établissement. Après avoir rappelé les conditions méthodologiques d'une évaluation valide d'un tel effet, une recherche empirique originale (menée en Belgique francophone) relative à l'effet de la composition académique et socioculturelle des écoles est présentée. Dans la discussion qui suit, des pistes sont proposées, dans le but de raisonner sur les conditions institutionnelles favorables à l'émergence d'un effet de composition. Cette analyse vise notamment à rendre compte de la présence avérée d'effets de composition dans les systèmes éducatifs caractérisés par la présence d'un quasi-marché scolaire, combinant le libre choix de l'école par les familles et une autonomie importante des établissements.
Parmi les nombreux changements qu'a connu la notion de famille au cours du temps, nous nous intéressons ici à la normalisation/banalisation du divorce (ou séparation). Nous postulons que, dans un contexte où ses modifications sont de moins en moins ritualisées et donc de moins en moins représentables, la famille (dont nous différencierons le caractère achronique du caractère diachronique) n'a pas accès à une représentabilité/acceptabilité sociale de sa ou ses séparations. Selon nous, elle souffre alors d'une crise identitaire dont l'enfant, parfois en plus de ses souffrances individuelles, peut être le symptôme. Reste alors aux thérapeutes à pallier ce manque de représentabilité des séparations, tout en restant lucides quant aux limites de leurs interventions.
Livre de Bernard Bier, édité par INJEP, publié en 2010.
Mots clés : Jeune, Éducation, Politique sociale, Territoire, Éthique, Éducation populaire, Accompagnement, Apprentissage, Réussite scolaire, Participation, Citoyenneté, Statut social, Précarité, Immigration, Enfant de migrant, Identité, Identité sociale, Institution, Famille, École, Projet éducatif, Société
Politiques de jeunesse et politiques d'éducation sont au coeur des réflexions réunies dans ce livre. Celui-ci se propose d'éclairer la multiplication des dispositifs et les recompositions politiques à l'oeuvre depuis quelques années, les changements de paradigme en cours dans le champ éducatif, mais aussi la mise à l'agenda par l'action publique des questions de jeunesse et de diversité culturelle. Quels sont les fondements de ces politiques publiques ? Faut-il voir de l'incohérence dans les évolutions en cours ou au contraire y repérer des lignes de force ? Faut-il désespérer devant la complexité (voire la complication) des situations ou bien y déceler des marges de manoeuvre possibles pour les dynamiques territoriales ? Quelles nouvelles postures professionnelles, éthiques et politiques ces évolutions appellent-elles ? Né du croisement de recherches, d'études et de pratiques d'accompagnement des acteurs dans les territoires, cet ouvrage est celui d'un spectateur résolument engagé. Bernard Bier est chargé d'études et de recherche à l'INJEP et responsable éditorial de la collection des "Cahiers de l'action" de l'INJEP. Il est par ailleurs chargé de cours en master de sociologie à l'université catholique de l'Ouest (UCO) à Angers et à l'université Pans-Est Créteil.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 3, pp. 233-248.
Mots clés : Malade, Famille, Biographie, Traumatisme, Résilience, Thérapie familiale, COMA
L'état végétatif, fruit des progrès de la réanimation, induit un traumatisme familial dont les répercussions se font sentir sur des années. La famille va devoir composer pendant une durée indéterminée avec cette situation « flottante » : le proche n'est pas mort mais plus tout à fait vivant non plus. Nous allons suivre ici le parcours de Kevin, jeune patient en état végétatif chronique, et de sa famille. Comment va-t-elle faire pour affronter cette épreuve ? Quels processus vont être activés pour retrouver un équilibre après le chaos engendré par cette situation ? Quelle place va occuper ce jeune homme qui est un présent/absent du fait de sa pathologie ? Nous suivrons cette famille au travers des différents processus qu'elle va traverser : de la crise normative, en passant par le chaos engendré par le traumatisme, jusqu'à une apparente position de résilience.
Livre de Benoît Bastard, Christian Mouhanna, édité par Erès, publié en 2010.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Juge des enfants, Profession, Évolution, Pratique professionnelle, Identité professionnelle, Justice des mineurs, Éducation, Sanction, Sanction pénale, Enfance en danger, Délinquance juvénile, Action éducative, Pratique éducative, Travail social, Magistrat, Famille, Justice, Droits de l'enfant, Service public, Répression, Politique, Sociologie
Le juge des enfants a la particularité de protéger les enfants en danger et, simultanément, de juger les jeunes délinquants. Cette double mission qui lui a été confiée par l'ordonnance du 2 février 1945 lui donne une place à part dans le monde judiciaire où il représente une manière différente, éducative et sociale, de rendre la justice. Or aujourd'hui cette particularité est remise en question : la rationalisation des services publics limite les moyens à disposition du juge, la volonté politique d'une répression accrue des faits commis par les mineurs va à l'encontre d'une analyse en profondeur des situations où le délinquant se révèle souvent victime, la rapidité de la réponse et la recherche de l'efficacité à court terme s'opposent au suivi individualisé et adapté des jeunes sur le long terme. Dans cet ouvrage, les auteurs analysent en profondeur le métier de juge des enfants tel qu'il se pratique aujourd'hui. Comment fonctionne la juridiction des mineurs et comment s'inscrit-elle dans le tribunal de grande instance ? Quelles sont ses relations avec les travailleurs sociaux et les autres partenaires extérieurs constituant l'environnement dans lequel le juge s'insère ? Comment les juges des enfants appréhendent-ils la dimension politique de leur fonction ? Le juge des enfants constitue encore aujourd'hui la « clef de voûte » d'un système complexe : toutes les pressions s'exercent sur lui et beaucoup d'impulsions partent de lui. En modifiant ses attributions et en bouleversant le droit des mineurs, ce sont les bases de cet édifice qui se trouvent fragilisées et par conséquent tout le fonctionnement du dispositif de prise en charge des jeunes en danger ou délinquants.