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Plus de 20 ans après la fin de conscription, la France va renouer avec une période de service à la Nation. Avec pour objectif de développer l'esprit de défense, le projet n'a pour autant rien de militaire. Confié à l'Education nationale, le Service national universel s'articule en deux parties, dont un mois obligatoire qui permettra à chaque jeune de 16 ans de faire l'expérience de la vie collective et de la mixité sociale. Le dispositif, quoique très flou encore, reçoit majoritairement un accueil enthousiaste. Attrait de la nouveauté ou nostalgie? Il reste que les professionnels de la jeunesse s'inquiètent sur le fond, l'engagement obligatoire, et sur les aspects pratiques de cette aventure. Le SNU paraît encore peu réaliste aujourd'hui, même si les premiers appelés seront sur le départ d'ici cet été 2019.
Pour permettre aux jeunes accueillis de disposer et gérer eux-mêmes un budget pour leurs sorties et loisirs, l'IMP Saint-Joseph de l'Institut Don Bosco a soutenu la création d'une junior association. Une expérience démocratique et éducative fondée sur une logique d'empowerment individuel et collectif.
Article de Bastien Engelbach, Hugues de Jouvenel, Yannick Vanderborght
Paru dans la revue La Tribune Fonda, n° 235, septembre 2017, pp. 4-57.
Mots clés : Lien social-Précarité, Revenu minimum, Valeur, Évolution, Jeune, Précarité, Service public, Travail, Citoyenneté
Le revenu universel a connu un regain d’intérêt en 2017, dans le sillage des débats de l’élection présidentielle. Si la séquence électorale se situe désormais derrière nous, la question du revenu universel reste d’actualité.
Indépendamment des prises de position de chacun, pour aborder ce sujet, il importe de comprendre comment la proposition d’un revenu universel vient interroger nos représentations et nos modèles de société, en questionnant dans ses fondements le socle de notre pacte social. Le revenu universel entraînerait avec lui une remise à plat de notre modèle de protection sociale, en même temps qu’il interroge notre façon de répartir les richesses, et vient percuter notre conception du travail et de sa reconnaissance.
La Fonda s’est penchée sur la question avec l’ambition de fournir des repères pour permettre à tout citoyen concerné de s’orienter parmi les arguments et de se construire un avis. Au-delà de toute prise de position « pour » ou « contre » le revenu universel, il s’agit surtout d’offrir des points de vue, des propositions et des pistes d’actions pour repenser notre système de protection sociale et de solidarité.
Paru dans la revue Les Cahiers français, n° 399, juillet-août 2017, pp. 80-85.
Mots clés : Lien social-Précarité, Citoyenneté, Jeune, Terrorisme, Prévention, Violence, Mixité sociale, Égalité, Loi
Le phénomène de la "radicalisation" manifeste chez un certain nombre de jeunes la profondeur de leur rupture avec la société. Dès lors, la reconstruction d'un pacte citoyen entre la jeunesse et la nation constitue un impéractif pour les pouvoirs publics. La loi relative à l'égalité et à la citoyenneté du 27 janvier 2017 s'inscrit dans cette perspective. Séraphin Alava en présente les grands traits, tout en émettant des réserves quant à son efficacité. Afin de réactiver le lien social et de susciter de nouveaux engagement citoyens, la loi affiche des mesures dans 3 domaines : encourager la citoyenneté et l'émancipation des jeunes, favoriser la mixité sociale et l'égalité des chances dans l'habitat, renforcer l'égalité réelle.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité
Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».
Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 178, avril 2017, pp. 20-32.
Mots clés : Culture-Loisirs, Animation, Élection, Politique, Chef d'État, Citoyenneté, Apprentissage, Territoire, Travail social, Jeune, Association, Financement, Rythme scolaire, École, Vacances, Accueil collectif de mineurs
C'est un grand classique en période électorale : donner la parole aux candidats pour informer les électeurs. Mais cela ne permet pas d'entrer dans le vif du sujet ou d'aborder des sujets pointus. Les programmes des candidats sont faits pour séduire : ils évitent donc de froisser les susceptibilités, et dessiner les grandes lignes d'une politique est souvent suffisant pour capter le plus de votants...
La rédaction du Journal de l'Animation a donc choisi de contribuer différemment au débat électoral. Elle a cette fois donné la parole à des acteurs majeurs du monde de l'animation, à des fédérations, des collectifs, des associations qui évoquent sur les pages suivantes les besoins criants du secteur et émettent des propositions.
L'éducation inclusive est au coeur des réformes éducatives des dernières décennies. Mais permet-elle l'inclusion des jeunes adultes handicapés ? L'éducation inclusive entend promouvoir des sociétés inclusives. Comment le système éducatif prépare-t-il les jeunes handicapés aux rôles et aux responsabilités de la condition d'adulte ? Leur permet-il de vivre aussi indépendamment que possible après le lycée ? Pour répondre à ces questions, l'auteur mobilise des travaux internationaux ainsi que les résultats d'une recherche centrée sur la transition juvénile.
Il montre que l'accès à l'enseignement supérieur ou à l'emploi n'est pas forcément synonyme d'affiliation sociale et d'indépendance. Il prouve que les conceptions dominantes de l'accessibilité incitent l'école à soutenir les élèves les plus méritants au détriment des plus vulnérables au risque de faire de l'inclusion un privilège. Les analyses proposées sont enrichies par des pistes de réflexion sur les facteurs conditionnant la réussite scolaire des élèves handicapés et leur inclusion sociale et professionnelle.
Livre de Bertrand Dubreuil, édité par L'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Service civique volontaire, Jeune, Typologie, Récit de vie, Témoignage, Banlieue, Quartier, Implication personnelle, Citoyenneté, Insertion professionnelle, Environnement social, Sociabilité, Niveau scolaire, Motivation, Solidarité, Accueil, Équipe, Relation professionnelle, Épanouissement, Expérience, Responsabilité, Projet de vie, Projet professionnel, Entretien
Aujourd'hui, dans les quartiers périphériques de nos villes, de nombreux jeunes poursuivent des missions dans le cadre d'un service civique. Ils y intervienent en faveur de la solidarité, de l'éducation populaire, du lien social. Ils sont accueillis et accompagnés par des structures qui les associent à leur action. Ce service civique est conçu comme une forme de volontariat et doit permettre de soutenir les jeunes dans la construction de leur avenir tant citoyen que professionnel. Comment vivent-ils cette expérience ?
« Il ny a quun Français pour mourir aussi lâchement », lance en riant Tarek, élève de 3e, commentant légorgement de notre compatriote Hervé Gourdelle en Algérie. Comment ne pas être choqué et effrayé de cette remarque, comme de tant dautres rapportées par ce livre ? Tarek est-il vraiment une « chance pour la France » ? Cest pourtant lui qui, quelques temps plus tard, à lannonce de lacquisition de la nationalité française par lune de ses camarades, ou encore devant le dernier carré de la Garde à Waterloo, ne peut sempêcher de sécrier : « La France aux Français ! ». À travers la « douche écossaise » danecdotes aussi glaçantes que désopilantes, notées sur le vif par lauteur, enseignant en ZEP, on voit se dessiner le portrait dune jeunesse de banlieue déchirée entre rejet de la France et désir de laimer. Si la radicalisation de certains est un fait, elle ne touche quune minorité, et nest pas une fatalité. Les influences auxquelles sont soumis les jeunes sont multiples, et les enseignants sont en première ligne. Ce second livre-témoignage après Kiffe la France de Jean-François Chemain ne prétend pas apporter de solution définitive à un défi aussi complexe, mais montrer que rien nest irréversible. Mais il est urgent dagir : comme le constate André Gerin, son préfacier, « lheure est à la résistance, à chaque citoyen, à chaque républicain ses obligations ».
Né en 1961, Jean-François Chemain est diplômé de l'IEP de Paris, agrégé et docteur en Histoire. Il a exercé pendant une dizaine d'années le métier de consultant international dans plusieurs cabinets anglo-saxons, avant de devenir cadre dirigeant dans un grand groupe industriel français. Depuis 2006, il a choisi d'enseigner l'Histoire, la Géographie et l'Éducation Civique dans un collège de ZEP. Il enseigne aussi lHistoire en école supérieure de commerce.[présentation de l'éditeur]