Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Article de Jonathan Sklar, Sophia Mappa, Pierre de Senarclens, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 233, juin 2018, pp. 9-133.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Politique, Traumatisme, Nationalisme, Individu, Changement social, Peur, Agressivité, Identité collective, Aliénation, Genre, Solidarité, Militantisme, Guerre, Évolution, Société
« Notre humanité, dont les faiblesses sont sources de dangers, est par ailleurs particulièrement douée pour la production scientifique et technique. Elle est capable d’inventer des instruments remarquablement efficaces mais elle n’a pas la maturité morale suffisante pour s’en servir correctement, ni pour le bien de tous, ni pour la préservation de la nature. » - Judith Dupont. Le numéro Psychanalyse, politique et société souhaite examiner dans quelle mesure la pensée psychanalytique peut apporter quelques lumières sur le fonctionnement politique et social des humains et le développement de celui-ci.
Dans un monde où le bruit est devenu une nuisance et une drogue, le silence apparaît autant comme un désir que comme une crainte. Il se décline d’ailleurs en de multiples versions, silence de vie et silence de mort, chez l’analysant et chez l’analyste, dans l’intériorité de la méditation et des initiations, dans les secrets de famille et les passés sous silence institutionnels… Polymorphe et polytopique, le silence laisse souvent entendre ce qui ne peut se dire ; il ouvre à la parole l’espace de l’écoute et offre à la musique la plénitude de son vide. C’est à explorer cette complexe et paradoxale multidimensionnalité du silence entre taire, se taire et faire taire que s’attachera ce numéro de Connexions.
Article de Eva Brabant, Daniel Sibony, Louise Grenier, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 232, mars 2018, pp. 9-108.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Haine, Soi, Identification, Honte, Narcissisme, Culpabilité, Pulsion de mort, Trouble du comportement alimentaire, Estime de soi, Traumatisme, Prostitution, Judaïsme, Génocide, Mutilation sexuelle, Altérité, Freud (Sigmund), Roth (Philip), Jacobson (Howard), Lessing (Theodor)
La haine de soi, le retournement de la haine contre soi-même, n'a pas été élaborée en tant que concept par Freud, mais nous pouvons en retrouver les traces dans toute son œuvre, en particulier dans ses développements autour de la mélancolie, la névrose de contrainte, la constitution du surmoi et la pulsion de mort. Du côté de la psychosomatique, certaines maladies et en particulier les maladies auto-immunes, où le corps semble s'attaquer soi-même, peuvent nous interpeller comme l'expression possible d'une haine de soi. Dans la cure, la quête du changement psychique implique un conflit entre nouveau et ancien, et risque de devenir, dans certains cas, une tentative de se défaire complètement d'un "soi haï".
Theodor Lessing, contemporain de Freud, a écrit un livre célèbre sur la haine de soi juive, tout en précisant qu'il s'agissait d'un phénomène qui touchait tous les groupes humains. Dans ce sens, nous essayerons de répondre à des questions comme : une femme peut-elle être « machiste » ? Un Juif peut-il être antisémite ? Un homosexuel peut-il être homophobe ? Et ainsi de suite. S'agit-il dans tous les cas d'une haine de soi ou, malgré tout, d'une haine de l'autre ?
N'est-il pas paradoxal, voire provocateur d'accoler tendresse et psychiatrie ? Pourtant, comment envisager de soigner sans s'engager émotionnellement ? Alors que le soin se construit essentiellement via la relation soignant-soigné, la tendresse s'inscrit comme tonalité au lien thérapeutique. Pour le soignant, oser puis parvenir à se montrer "tendre" requiert un travail sur soi et constitue en quelque sorte une éthique de la sollicitude.
L’auteur s’appuie sur l’étude de cas d’un suivi en psychothérapie analytique médiatisée auprès d’une jeune adulte handicapée, atteinte d’un syndrome d’alcoolisation fœtale associé à des traumatismes infantiles graves. Qu’en est-il du devenir des traumatismes relationnels précoces qui ne concordent pas nécessairement avec le modèle classique de l’après-coup ? Effectivement, la logique de l’après-coup, celle qui permet, sous l’effet du refoulement, des remodelages d’expériences traumatiques en fantasmes est inopérante. En l’absence d’une mesure défensive tel que le refoulement, le trauma est soumis à la forclusion laissant place à des restes perceptifs hallucinés incompréhensibles. En proposant un dispositif associant création plastique ou graphique et verbalisation, il s’agit de permettre une autre forme de narrativité de l’expérience du sujet, de s’en imprégner du côté du thérapeute pour rendre possible un travail de figurabilité afin d’accéder à une compréhension du vécu traumatique du patient.
L’objet de la recherche présentée dans cet article est l’analyse des situations d’échec ou d’impasse en institution de soins éducatifs et de soins psychiques avec les enfants de la Protection de l’enfance présentant des troubles sévères de l’attachement. La méthode utilisée repose sur l’analyse qualitative d’observations cliniques, réalisées en contexte de soins psychiques individuels et institutionnels. Fondé sur une approche psychodynamique référée à la métapsychologie psychanalytique, cet article présente quelques-unes des sources intersubjectives de ces échecs, en mettant en exergue les logiques propres à la relation transféro-contretransférentielle qui s’engage entre ces enfants, les professionnels et le groupe-institution. Il présente comment l’élaboration individuelle et groupale des éléments fantasmatiques des enfants et des professionnels peut permettre la relance du soin.
L'arrivée d'un étranger dans un groupe humain, quel qu'en soit le motif, est toujours source de perturbations, sociales et psychiques, tant pour ceux qui accueillent que pour le nouveau venu. Le motif du départ et les modalités d'arrivée constituent des facteurs essentiels de ces situations. Ce numéro cherche à montrer comment, dans différents cas de figure, ces problèmes ont pu être gérés.
Article de Anna Ferruta, Paolo Boccara, Rita Corsa, et al.et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 227, décembre 2016, pp. 7-119.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychanalyse, Psychanalyste, Hôpital psychiatrique, Moi, Cure analytique, Narcissisme, Perversion, Mort, Traumatisme, Enfant, Adolescent, Père, Complexe d'Œdipe, Transfert, Italie
Le Coq-Héron ouvre en grand ses portes à la psychanalyse italienne. Franco Borgogno, de l’Association italienne de psychanalyse (SPI), nous invite à le suivre pour un tour d’horizon complet de la pensée psychanalytique actuelle et de ses avancées cliniques. Antonino Ferro, Stefano Bolognini ou Franco de Masi, voix déjà connues en France nous offrent leurs plus récents écrits. Des psychanalystes encore à découvrir comme Tonia Cancrini, Giovanna Regazzoni Goretti ou Anna Maria Nicolò exposent leur travail avec des enfants, des adultes ou des adolescents. Une pensée en mouvement saisie au vif de la séance analytique.