Vous êtes étudiant, professionnel, enseignant, documentaliste, chercheur en travail social ?
Accédez ici à tous les outils de PRISME vous permettant de chercher de la documentation et de suivre une veille documentaire spécialisées dans le secteur des sciences sociales et de l'action sociale.
Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 4, décembre 2022, pp. 57-64.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Institution, Trouble de la personnalité
Il s’agit pour l’auteur d’essayer de comprendre comment les outils de la psychothérapie institutionnelle peuvent être utiles pour une pratique collaborative entre un certain nombre d'acteurs du médical et du social. Reprenant la distinction de François Tosquelles entre établissements et institutions, l’auteur affirme qu'il ne faut pas seulement distribuer çà et là sur le territoire d'un pôle ou d'un secteur les équipements prévus par l'arrêté du 14 mars 1986, ou d'y répartir les structures prévues par le plan santé mentale de 2005. Il est nécessaire de travailler les liens entre les services et les acteurs ainsi que les possibilités de circulation entre tous ces lieux pour les personnes concernées par les troubles psychiques. Ce travail de lien n'est pas seulement administratif avec des conventions entre acteurs de réseaux ou encore du PTSM. C'est un travail de reconnaissance du point de vue de l'autre. C'est un travail humain, sans fin.
Article de Bassantéa Lodegaena Kpassagou, Ogma Hatta
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 306-315.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Croyance, Délire, Religion, Sorcellerie, Trouble de la personnalité
À partir d’un cas clinique tiré de la pratique, cette étude montre comment intégrer les syncrétismes culturel et religieux comme des ressources pouvant faciliter la psychothérapie. Les informations ont été recueillies chez une patiente de 40 ans (et sa famille) de culture nawda au moyen des entretiens cliniques et des observations, pendant et après son séjour dans un centre hospitalier du Togo. Ce cas soulève une difficulté de taille dans le diagnostic et la prise en charge de certains troubles mentaux dans le contexte socio-culturel local. En effet, si le risque de psychiatrisation précoce de certaines manifestations d’allures psychotiques est très réelle en Afrique, la prise en compte des réalités culturelles est un gage pour le diagnostic et la prise en charge.
"...A l’heure où les débats font rage concernant la prise en charge par la Sécurité sociale d’un certain nombre de séances de thérapie chez un psychologue, nous décidons d’entendre les différentes critiques opposées à ce dispositif comme autant de questions au cœur de sa pratique. Si ses fonctions de thérapeute sont assez présentes à l’esprit de tous, les méthodes thérapeutiques et les références théoriques demeurent aujourd’hui plurielles et souvent polémiques. Comment les psychologues pensent-ils les relations entre la théorie à laquelle ils se réfèrent et leur pratique ? Considère-t-on que l’exercice en libéral, souvent centré sur l’exclusivité d’une relation à deux, fonctionne sur les mêmes bases que celui en institution. Bien sur, l’actualité législative oriente ces questions du côté de la pratique en libéral. La proposition de remboursement d’un certain nombre de séances par la sécurité sociale et prescrites par un médecin clive les praticiens. Nous avons voulu entendre les deux côtés. Malheureusement, la ministre de la Santé, prenant tout juste ses fonctions, n’a pas eu le temps de valider le texte écrit par le cabinet précédent. S’il nous parvient, nous ne manquerons pas de le publier dans un prochain numéro. Si la prescription médicale d’une thérapie en libéral pose les enjeux de l’indépendance des psychologues par rapport à la médecine, dans les institutions, la question se pose autrement : la prise en charge des patients s’appuie sur des rapports complexes et nécessaires entre les intervenants, entre les différents corps de métier. Comment sont perçues par les autres acteurs du soin les fonctions du psychologue, souvent à l’ombre du devoir de discrétion ? On peut aussi se demander comment les usagers eux-mêmes peuvent se saisir des soins proposés par les psychologues.
Car la fonction thérapeutique du psychologue clinicien prend plusieurs formes : tour à tour accompagnant, animateur, superviseur, consultant ou encore exerçant des fonctions d’encadrement (quand il exerce en institution), d’évaluation ou d’orientation, la multiplicité de ses casquettes redouble la difficulté à saisir d’une manière unitaire sa pratique.
Nous sommes allés à la rencontre des psychologues...."
Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 160, juin 2022, pp. 28-34.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Hallucinogène, Expérience, Psychotrope
Interdites en France, les substances psychédéliques font pourtant l’objet d’un intérêt renouvelé de la part de psychologues et de thérapeutes, qui soulignent leur efficacité dans les traitements contre la dépression et les addictions. Elles peuvent aussi être un remède à notre époque en mal de transcendance, comme l’a constaté notre reporter Jack Fereday, qui, sous la supervision d’un guide, a expérimenté l’un de ces hallucinogènes au Royaume-Uni. Il nous raconte son trip métaphysique.
Enjeu majeur de santé publique, la dépression fait l'objet de nombreuse études et publications. Pourtant, le diagnostic reste complexe pour une souffrance qui devient vite chronique et se soigne difficilement. L'auteur de cet article expose les risques et les coûts associés à un trouble qui concernerait presque un quart des Français, et propose des pistes pour mieux le prévenir.
Si la plupart des personnes ayant subi des violences sexuelles dans leur enfance n’ont pas tous pour destin de devenir agresseurs sexuels à l’âge adulte, l’inverse n’est pas toujours vrai. Mais comment prendre en compte ce traumatisme dans la psychothérapie, alors que ces patients ont souvent mis en place tout un panel de mécanismes de défense ? Comment les aider à se reconnaître eux-mêmes comme victimes des violences subies dans le passé et prendre ainsi conscience de leur responsabilité dans celles qu’ils ont infligées ? Engager un travail sur la honte et la culpabilité semble être ici un levier thérapeutique intéressant.
Article de Lucie Carpentier, Dominique Bardou, Julie Urbain
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 65-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil enfant-parents, Adolescent, Psychothérapie, Médiation, Atelier, Relation familiale, Santé mentale, Qualité de la vie, Affectivité
La prise en charge psychothérapeutique des adolescents n’est pas simple : les thérapies individuelles dans cette population sont difficiles à mettre en place, raison pour laquelle les groupes et médiations thérapeutiques ainsi que la thérapie familiale sont privilégiés. Face à ce constat, nous avons décidé de mettre en place une médiation parents-adolescents « Savate bien ? ». Il s’agit d’ateliers de groupes multifamiliaux où des analogies entre le sport et la communication permettent une expérimentation corporelle des relations familiales. C’est une mise en situation expérientielle. L’atelier est apprécié, pertinent et novateur tant du point de vue des familles que des soignants. Naturellement, il a sa place au sein d’un dispositif de soins plus large.