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La création d’un jardin partagé au sein d’un hôpital psychiatrique permet de greffer un lieu de rencontres sur les espaces de consultation, d’offrir des opportunités de circulation qui ne soient pas des déambulations, et de redonner de la vie à des espaces de soins qui, malgré eux, couraient le risque d’être des lieux « mort-nés ».
Un groupe de patients se réunit depuis plus d’un an, à la suite d’un atelier peinture, pour écrire sur « l’utilité du soin ». Il leur a été proposé, pour ce numéro d’Empan, d’écrire sur leur expérience, leur vécu de l’enfermement. Ils racontent chacun dans un petit texte la douleur de la maladie et le plaisir de retrouver la vie, surtout au contact des autres. Ils disent aussi les questions fortes et essentielles que la maladie les a forcés à se poser.
Dans cette contribution, la question de la situation – et plus précisément de la contrainte à être situé – sera mise en regard de celle, majeure, de la liberté. Afin de clarifier les relations entre ces termes, le cas de la contention physique en psychiatrie constituera le fil conducteur de cette réflexion. L’analyse trouvera un appui théorique important dans l’œuvre d’Emmanuel Levinas, permettant d’aborder la notion de fait. Et, partant de cette détermination, s’ouvrira la possibilité du langage, comme une alternative à la seule dimension de l’être et du fait.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 44-50.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Soin, Consentement, Contrainte, Hôpital psychiatrique, Droits des usagers, Violence, Santé mentale, Sécurité
Mes recherches en sociologie m’ont conduite à étudier les situations de violence, les pratiques de contrainte et les unités sécurisées à l’hôpital psychiatrique, en parallèle de la montée de la démocratie sanitaire qui prône le respect des droits des patients et notamment de leur consentement. Ce texte parcourt ces terrains d’enquête au prisme de l’enfermement, dont les paradoxes illustrent les mutations en cours dans le monde de la psychiatrie.
Jeunes infirmières dans un service d’urgences psychiatriques, nous allons tenter de rendre compte avec rigueur d’une situation de mise sous contrainte d’une patiente. Ce témoignage a nécessité l’aide de Lise Gaignard, psychodynamicienne du travail, afin de révéler nos propres contraintes en tant que soignantes et les défenses mises en œuvre.
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 11-15.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Psychiatrie, Consentement, Enfermement, Soin, Droits des usagers, Contrôle, Hospitalisation d'office
Créé en 2007, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté visite chaque année une vingtaine d’établissements de santé mentale habilités à recevoir les patients placés en soins sans consentement. Il observe que la plupart des établissements demeurent des structures très fermées dans lesquelles la priorité semble souvent donnée à la sécurité, au détriment des droits des patients, parfois même au détriment des soins. Pourtant, à l’étranger et en France des expériences innovantes montrent qu’une autre forme de psychiatrie, plus ouverte et plus en relation avec la cité, permet de soigner mieux en enfermant moins.
L’évaluation clinique du soin institutionnel apparaît aussi impossible que nécessaire. À partir des notions d’intersubjectivité, de symbolisation et de la proposition originale de l’art de « birlibirloque », l’auteur propose une formalisation de la démarche évaluatrice du soin.
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
Parmi les interrogations qui traversent le quotidien des soignants chargés d’accompagner les enfants en état de souffrance psychique, deux nous ont retenus. La première est à la fois d’ordre diagnostique et, pourrait-on dire, anthropologique. Elle concerne l’actualité et le destin psychopathologique des psychoses infantiles dans la nomenclature psychiatrique contemporaine. La seconde a trait à l’évaluation de l’action thérapeutique mise en œuvre, toutes organisations psycho-pathologiques confondues, auprès de ces enfants. Par plusieurs aspects, ces deux thématiques se dialectisent en interrogeant les catégorisations cliniques et les méthodes statistiques qui figurent dans les différentes versions du DSM. [...]