Choisir l'animation, c'est souvent faire le choix de l'aventure humaine : accompagner, partager, coopérer... autant de processus à "vivre avec". L'équipe d'animation, au service du collectif, est elle-même traversée d'une envie récurrente de faire avec et d'être soi-même... en même temps. Alors est-il possible d'être libre quand on travaille en équipe ?

Dans notre société, l'individualisme règne en maître. Les individus cherchent leur propre intérêt en oubliant qu'ils font partie d'une collectivité. A contrario, la personne est noyée dans une masse anonyme tant la pression du conformisme est forte. L'animateur arts plastiques est confrontée à cette opposition. Quel que soit leur âge, certains participants veulent uniquement peindre ou dessiner dans leur coin, sans se soucier des autres et sans prendre part aux tâches collectives. D'autres ne veulent que des dessins collectifs ou ne dessinent que les stéréotypes de leur classe d'âge, pour ne pas se différencier du groupe. L'atelier d'arts plastiques peut être l'un des lieux où les participants expérimentent avec plaisir le développement et l'expression de leur personnalité tout en se sentant reliés aux autres.

Bien que le jeu -et particulièrement le jeu libre extérieur- soit fondamental dans le développement de tout enfant à travers le monde, il tend à disparaître dans notre société au profit d'activités plus productives, plus sécurisées, moins risquées, mais moins ludiques aussi. Dernier bastion du jeu libre extérieur, la cour de récréation voit aussi ses possibilités réduites par crainte du danger, par manque de matériel ou par manque de formation des professionnels en charge de la "surveillance". Le projet Ludimalle, développé dans la région lyonnaise en 2017, prend le contre-pied de cette tendance et montre tous les bienfaits du jeu libre extérieur, organisé et pensé par les adultes, que les enfants s'approprient pour le bien-être général. Voici quelques pistes pour avancer dans cette idée.

La fédération nationale Familles rurales, en partenariat avec la Caisse centrale de la MSA, a effectué en 2017 une enquête nationale et une étude de terrain sur les accueils de loisirs sans hébergement (ALSH) implantés en milieu rural. Loin de vouloir opposer ces structures à celles du milieu urbain ou de pointer de mieux comprendre leurs réalités, afin de réfléchir aux aides et dispositifs à mettre en oeuvre pour accompagner le travail des équipes d'animation. Les renseignements recueillis auprès de plus 400 ALSH sont de précieuses informations qui ouvrent une fenêtre sur tout un pan du secteur de l'animation difficile à cerner, car très varié.

Quiconque a déjà participé à un grand jeu en garde un souvenir impérissable, parce que, lors de cette grande animation, on a été amené à endosser un rôle et parfois un costume, à vivre des aventures imaginaires et trépidantes, à surmonter avec l'autre des défis et des épreuves... Parce que, lors de cette animation exceptionnelle, on a découvert et appris, on s'est construit à plusieurs une histoire et une culture communes. Pourtant, le grand jeu tend à disparaître, à se raréfier dans les accueils collectifs de mineurs. Est-ce dû aux mutations qu'a connues le secteur ? A sa professionnalisation ? A la méconnaissance de cette animation par les jeunes stagiaires ? A la vision plus consumériste qu'on porte sur la programmation des activités ?

Recenser des ressources numériques et papier, essentielles à tout animateur, tient autant de la gageure que du besoin. De la gageure car, en sélectionnant 50 ressources, nous en laissons nécessairement de côté et de qualité... Du besoin, car tout animateur, inexpérimenté ou chevronné, a besoin de renouveler régulièrement les activités qu'il propose comme il est nécessaire qu'il garde toujours à proximité une boîte à outils, des ressources qui lui permettent de réaliser au mieux son travail quotidien.
C'est ce à quoi nous aspirons dans ce dossier : présenter aux équipes d'animation d'autres pistes de travail, de possibles nouveaux interlocuteurs, des outils et des supports pédagogiques à lire ou à exploiter... pour, à sa modeste échelle, toujours aller plus loin.

Salle de cinéma, télévision, tablette, téléphone portable : l'audiovisuel envahit constamment le quotidien des enfants, des adolescents et des adultes. Dans un environnement hyperconnecté qui délivre un flot ininterrompu d'images et de sons, il est indispensable de ralentir le rythme de ce flux incessant et d'interroger son public sur ce qu'il voit et entend. En se refusant à la passivité face aux écrans et en prenant du recul sur la matière audiovisuelle visionnée, jeunes et moins jeunes sont invités à reprendre le contrôle et à manipuler eux-mêmes les outils. Les propositions d'activités présentées dans ce dossier permettront aux animateurs de décrypter le sens d'une séquence fictionnelle, de vérifier la véracité d'une vidéo diffusée ou de détourner le sens premier d'une image. L'objectif est d'exercer sa pensée critique dans une ambiance ludique et en faisant preuve de créativité.

Quel directeur d'ACM ne s'est jamais plaint du manque d'idées ou d'originalité de son équipe d'animation ? Quel directeur d'ACM ne s'est jamais retrouvé dubitatif devant un jeu proposé par les animateurs pour la énième fois, tout en s'interrogeant sur ce manque flagrant de créativité ? La créativité, le mot est lancé, nous y voilà ! Ce fameux don, dit-on, que certains possèderaient et d'autres pas. Qu'en est-il réellement ? Que se cache-t-il derrière cette notion et peut-on développer la créativité de son équipe ? Voici les questions auxquelles nous essayerons de répondre de la manière la plus concrète possible à travers ce dossier action.

"Il faut innover !" L'assertion est courante même dans le secteur de l'animation, et aura généralement comme effet de provoquer le silence craintif voire la position expectante de toute l'équipe. Le verbe lui-même inquiète et mène à tort à penser que les animateurs en question vivent aujourd'hui sur leurs acquis, qu'ils n'entreprennent jamais rien et n'osent pas.

Innover est pourtant tout à la fois une attitude et un moyen de s'enraciner dans le présent, de mieux connaître et satisfaire son environnement et ses publics, d'anticiper l'avenir... C'est ce que nous allons montrer au fil de ces pages, tout en prodiguant nos conseils à ceux qui désirent bousculer leur quotidien et en présentant au final deux structures d'animation innovantes.

Les fêtes de fin d'année sont le prétexte à de nombreuses réjouissances basées sur les découvertes gustatives, les moments partagés avec des gens qu'on apprécie, les rencontres festives, etc. Au mois de décembre, il flotte souvent dans l'air un frisson d'anticipation à laquelle participe l'ambiance générale de la fête avec les rues illuminées et les maisons décorées. Si la tendance est depuis plusieurs années à la surconsommation côté cadeaux, il n'est pourtant pas difficile de redonner à cette fête un esprit plus convivial et surtout plus simple en réalisant décorations et petits cadeaux pour tous, avec tous les publics qu'accueille votre équipement. C'est décidé : les fêtes de fin d'année seront créatives !