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Paru dans la revue Vie sociale, n° 38, octobre 2022, pp. 121-134.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Genre, Identité sexuelle, Care, Identité professionnelle, Accompagnement, Pratique professionnelle, Formation
Cet article interroge les identités de genre sexué, les équilibres femmes-hommes dans l’accompagnement et questionne la dimension du care comme cadre possible pour affirmer les identités et les pratiques des professionnels de l’action sociale. Cela implique une mise en perspective sociale et institutionnelle, ainsi que des éléments sur la formation des professionnels afin d’accompagner et de socialiser les personnes dans un équilibre de genre. Ce registre d’analyse des pratiques permet-il de mesurer une rupture ou une continuité des actes éducatifs et des idéologies mises en scène chez les éducateurs spécialisés des deux sexes ?
Paru dans la revue Dialogue, n° 237, septembre 2022, pp. 173-191.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Assistant familial, ASE, Enfant placé, Conditions de travail, Professionnel de l'enfance, Genre, Niveau de qualification, Famille d'accueil, Placement familial, Parcours professionnel, Homme
Les assistants familiaux sont des professionnels de l’enfance qui font le choix de travailler au sein de leur famille en accueillant à leur domicile des enfants confiés par l’Aide sociale à l’enfance. Tout d’abord exercée par des femmes, cette profession s’ouvre progressivement aux hommes, mais elle reste encore entourée de préjugés. Quel est le profil des assistants familiaux aujourd’hui ? Quels sont les enjeux sociaux et professionnels auxquels doit faire face cette profession ? Dans le cadre de cet article, l’auteure, sociologue, apporte des éléments d’analyse à partir d’une étude réalisée auprès de 6388 assistants familiaux sur les conditions de travail et d’exercice du métier pendant le premier confinement en avril 2020. Les résultats montrent une évolution significative du profil des assistants familiaux. L’analyse s’articule particulièrement autour de deux points, la question du genre et le niveau de diplôme dans l’analyse des trajectoires professionnelles. Deux dimensions qui attestent une transformation des profils rencontrés et conduisent à la discussion d’une plus grande neutralisation de la dimension genrée.
Des personnes engagées dans un parcours médicale d’affirmation de genre peuvent être concernés dès l’âge de 12 ans par l’information à recevoir avant de débuter un traitement pouvant impacter leurs fertilités.
Ce numéro 50 de la RIEF, coordonné par Véronique Francis (Université d'Orléans), aborde quelques-uns des Thèmes phares, objets émergents, défis de la recherche en éducation familiale. Plusieurs chercheurs croisent leurs regards sur le déploiement, les perspectives et les défis de l'éducation familiale dans un entretien qui rend compte de la spécificité des situations en Belgique, en Espagne, en France, en Italie, au Québec et en Suisse. Cinq textes proposent ensuite une revue de littérature sur des thèmes phares ou sur des questions émergentes en intégrant un angle critique et prospectif. Le thème de la formation à la relation école-famille est examiné à partir d'une étude qui, en stimulant sensibilité et réflexivité, renouvelle les perspectives. Sont exposées ici les dynamiques d'un champ d'étude dont les fondements, les valeurs, les productions et le rayonnement dans les formations consolident la connaissance des défis sur des questions telles que le genre, l'inclusion, la protection de l'enfance, le soutien à la parentalité, la formation des enseignants, et même la place de l'animal dans la vie des enfants et des familles, offrant ainsi des pistes pour prendre soin de ce grand collectif incluant humains et non-humains (Latour, 2006)
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXV, n° 1, janvier-juin 2022, pp. 19-36.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Genre, Chirurgie, Identité, Sexualité, Accompagnement, Identité sexuelle
La dysphorie de genre étant de plus en plus présente dans nos consultations, les demandes d’aide médicale à la réassignation de genre, hormonale et/ou chirurgicale, vont probablement croître. Si l’identité de genre, le choix d’objet sexuel, ne relèvent pas uniquement et exclusivement d’un processus physiologique prédéterminé, conserver, pour chaque être humain, sa liberté de choix impose d’en accepter la condition, à savoir le doute, si pénible et douloureux soit-il. Dans une perspective de soin, il nous apparaît important d’être attentif à la manière dont l’adolescent envisage les diverses actions à entreprendre et la possible douleur à affronter. La tension entre « souffrance psychique/douleur corporelle », source ou non d’hésitation, peut être un paradigme utile à aborder dans l’échange avec l’adolescent/te en désir de transition.
Article de Jean Ecalle, Emilie Dujardin, Hélène Labat, et al.
Paru dans la revue Enfance, vol. 74, n° 2, avril-juin 2022, pp. 195-216.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Lecture, Enfant, Âge, Genre, Réussite scolaire, Évaluation, Parents, Niveau scolaire, Acquisition des connaissances
Cette étude longitudinale présente l’examen de données de 2767 enfants suivis sur deux ans, évalués en littéracie précoce à 4 ans (HabLit4a) puis en lecture à 6 ans (HabLec6a). HabLit4a a été évaluée à partir de trois épreuves, connaissance du nom des lettres, habiletés phonologiques et vocabulaire, et HabLec6a avec quatre épreuves, segmentation phonémique, lecture de mots, compréhension orale, compréhension écrite. Le poids de trois variables socio-démographiques, niveau d’éducation parentale (NEP), le revenu familial (RF) et les pratiques parentales de littéracie (PrParLit) et de deux variables individuelles, âge et genre a été également examiné. Les résultats issus d’une analyse en équations structurelles montrent un lien puissant (.68) entre HabLit4a et HabLec6a. Toutes les variables impactent directement les performances à 4 ans et c’est le NEP qui a le poids le plus élevé (.25) sur HabLit4a. L’effet de l’âge sur les habiletés est en faveur des enfants les plus âgés et en faveur des filles. Les cinq variables ont également un effet indirect sur HabLec6a via HabLit4a :.17 pour NEP et l’âge. Au-delà des résultats attendus, conformes à ce qu’on observe dans d’autres langues, il est à souligner la prise en compte de deux variables socio-économiques, NEP et RF distinguées dans cette étude : les résultats montrent que c’est le niveau d’éducation parentale qui a le poids le plus important sur le niveau de lecture atteint en CP.
La crise pandémique a mis en évidence les spécificités de la violence de genre en se référant particulièrement à la violence domestique. À partir du concept d’« espace sûr », identifié comme espace domestique de confinement pour la protection contre le virus, il est possible d’identifier les formes structurelles de violence de genre dans la vie des femmes.
L’objectif de cet article est de focaliser, après une analyse de la législation actuelle et des recherches récentes, les contradictions que la crise pandémique a mises en évidence mais également les opportunités. En particulier, la proposition de ce travail est de donner la possibilité d’identifier de nouvelles perspectives et de nouvelles propositions politiques en termes de sécurité et de santé pour les femmes, à partir des concepts-clés de l’épistémologie féministe.
À partir de notre expérience en Csapa, nous nous interrogerons sur les liens entre alcool et violences conjugales. Partant de l’idée – répandue – que c’est l’alcool qui provoque la violence, par le truchement de ses effets pharmacologiques, nous verrons, à travers les études expérimentales de la psychologie sociale et de la sociologie, que cette problématique est plus complexe et intègre d’autres dimensions. Le chapitre sur les violences conjugales nous permettra d’aborder d’un point de vue psychologique cette problématique, en considérant ce qu’elle porte en son sein de déstructurant et d’annihilant. Enfin, nous mettrons l’accent sur l’aspect genré de la consommation d’alcool, pour voir comment les représentations collectives, reprises sur le plan psychique individuel, peuvent participer et alimenter, entre autres, la construction d’une image de soi sexuée.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 367-412.
Mots clés : Travail-Emploi, Genre, Administration, Évolution de carrière, Parcours professionnel, Inégalité, Travail des femmes, Cadre
Malgré l’affichage d’une « diplomatie féministe », le ministère français des Affaires étrangères reste sanctionné depuis plusieurs années car il ne nomme pas assez de femmes à ses sommets. À partir de la saisie manuelle de notices biographiques des annuaires diplomatiques, nous montrons la fragilité de l’explication avancée par le ministère en termes de « faiblesse des viviers féminins ». Parmi 1 727 femmes diplomates recrutées depuis 1945, 150 à 200 sont en réalité en situation d’être nommées aux 300 postes d’encadrement du ministère en 2015 (elles n’en occupent qu’un quart). Les femmes sont en effet passées de 8 % après la guerre à plus d’un tiers des diplomates. La comparaison entre hommes et femmes diplomates en poste en 2015 met aussi en évidence une forte atténuation des inégalités chez les moins de 40 ans. Mais le problème réside notamment dans le « cadenas » de l’ENA, l’une des deux voies d’accès aux postes d’encadrement : 6 diplomates énarques sur 7 sont des hommes, et 4 % des femmes de moins de 40 ans sont diplômées de l’ENA contre 10 % des hommes. Sur les quelque 650 diplomates aux propriétés les plus légitimes au ministère en 2015, trois quarts sont ainsi des hommes. Cet « engorgement » masculin des sommets caractérise un type d’organisation administrative aux carrières longues et surdéterminées par les modes d’entrée.
Les termes choisis pour évoquer l’épidémie de Covid-19 révèlent plusieurs types de rapport à cet évènement inscrit dans la durée : les représentations changent selon le genre, l’âge, le diplôme, la catégorie socioprofessionnelle, et selon la position dans la sphère domestique et la confrontation directe à la maladie. À partir de l’exploitation statistique de réponses à une question ouverte posée lors de deux passations d’une enquête portant sur le coronavirus entre avril et juin 2020, sur un même panel, nous mettons en lumière deux rapports très différents à l’épidémie : une relation personnelle qui se rencontre davantage chez les femmes et consiste à appréhender les effets de la maladie à l’échelle de l’espace domestique ou de sa santé individuelle, et une relation politique, plus masculine, qui se situe à une échelle plus globale. Alors que la relation personnelle reste relativement stable, la relation politique est plus fluctuante, et fait l’objet de reformulations successives.