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Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 34-44.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Indicateur économique, Idéologie, Concept, Développement durable, Changement social
Cet article revient sur la construction du PIB et le fait qu’il est devenu l’indicateur universel de référence pour comparer les performances des pays. Par construction, cet indicateur censé représenter la richesse d’une société et son progrès occulte pourtant toute une série d’activités essentielles à la reproduction de celle-ci – de même que les éventuels dégâts apportés aux patrimoines essentiels (social et naturel) par le processus de croissance. Après avoir rappelé les limites du PIB et les dégâts de la croissance, l’article s’interroge sur les reconceptualisations préalables nécessaires à l’adoption de nouveaux indicateurs de richesse.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 78ème année, n° 1 & 2, juin 2018, pp. 19-33.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action collective, Concept, Communauté, Valeur sociale, Mutualisation
Cette contribution propose de poursuivre un travail épistémique autour de l’idée de « commun » en en dégageant les différentes approches et finalités, de même que les courants de pensée dans lesquelles elles s’inscrivent. Pour ce faire, elle adopte une approche lexicographique, en repartant des termes communément utilisés : biens communs, bien commun, commoning et commun. Elle soutient qu’il n’y a pas de superposition de ces syntagmes, mais plutôt qu’ils reflètent une progression dans la construction de l’idée de commun – où chaque stade se nourrit du précédent, lui donne sa raison d’être et l’élargit. Elle en conclut qu’on ne peut épuiser le défi de l’avenir des communs au seul développement d’un ensemble de pratiques sociales unifiées par la volonté de l’« agir les uns avec les autres » ou l’« agir les uns pour les autres ». Il doit déboucher sur des questions de réinterprétations juridiques et constitutionnelles, de rééquilibrages des rapports entre le privé et le public, et de contrôle démocratique des institutions.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 139-150.
Mots clés : Religion, Islam, Citoyenneté, Vocabulaire, Concept
Nous expliquons l’ambiguïté langagière engendrée par l’utilisation abusive des termes citoyenneté, laïcité, droits de l’homme et démocratie, et comment les différentes classes politiques, religieuses, intellectuelles et étatiques s’en servent pour leurs propres intérêts dans le monde arabe et musulman. Nous proposons des termes qui dépassent la problématique actuelle produite par cette utilisation et mettent en valeur l’objectif principal de la citoyenneté qui est l’égalité et l’équité pour tous devant la loi.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 145-165.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Enfance-Famille, Image du corps, Enfant, Image mentale, Pulsion, Concept, Corps, Jeune enfant
La rencontre clinique avec le jeune enfant, que son développement soit harmonieux ou marqué par des souffrances diverses, met en tout cas en avant la nécessité impérieuse à devoir habiter son corps, se l’approprier subjectivement et s’en construire des représentations.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 44, 2017, pp. 97-104.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Honte, Concept, Culpabilité, Corps, Maladie, Représentation sociale
Cette étude aborde le concept de honte que bon nombre de penseurs définissent comme affect humain. Celui-ci traduit le dépouillement social et personnel. De par l’analyse des situations et des questions soulevées, le concept de honte engendre la culpabilité, désorganise l’individu dans son Moi, suscitant ainsi un procédé handicapant. L’individu est alors conduit vers la désintégration et l’exclusion sociale.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 3 & 4, décembre 2016, pp. 7-22.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Concept, Interculturel, Communication, Compétence
L’article pose les bases d’un cadre conceptuel pour une discussion de la notion de compétence interculturelle. Une distinction est établie entre compétence interculturelle (compétence que nous possédons) et dialogue interculturel (compétence que nous mettons en œuvre). La question centrale est de savoir quelle est la compétence interculturelle requise pour réussir à établir un dialogue interculturel. La conclusion est que les concepts classiques ne sont pas en mesure de traduire la dimension socialement construite des relations qu’exigent tant la notion de compétence interculturelle que celle de dialogue interculturel. Cependant, trois notions empruntées à des langues non occidentales pourraient bien se révéler heuristiques. Décentrer la discussion par un apport de concepts non occidentaux paraît donc à la fois pertinent et nécessaire.
Depuis plusieurs années, la notion de reconnaissance a été mobilisée dans des champs variés (psychologie, sociologie, philosophie, etc.) pour saisir les enjeux dans les relations entre les groupes sociaux de statuts inégaux. Dans cette contribution, nous nous proposons donc de présenter les différentes conceptualisations dont cette notion a fait l’objet en psychologie (Mead, 1934 ; Erikson, 1972 ; Tajfel, Turner, 1986) et en philosophie politique (Honneth, 1992). Nous mettrons en évidence les avantages d’une posture de reconnaissance sur le plan des relations interculturelles. Mais nous discuterons aussi des limites d’une approche axée exclusivement sur la promotion de la diversité. Nous développerons l’intérêt des politiques d’égalité mises en œuvre, et sans lesquelles les minorités culturelles ne peuvent sortir des rapports de domination (historiques, économiques, politiques, etc.). Dans ce cadre, nous développerons le concept de justice sociale proposé par Nancy Frazer, qui met l’accent sur l’exigence de partage des ressources entre les groupes sociaux autant que sur l’exigence de reconnaissance identitaire.
Absente de la littérature pédopsychiatrique et des classifications internationales contemporaines en psychiatrie adulte, l’entité paranoïa mérite une attention particulière en psychiatrie de l’enfant. Une étude épistémologique élargie, convoquant histoire de la psychiatrie et réflexion critique sur l’évolution des concepts cliniques, relève l’intérêt de conserver une place de choix à la paranoïa dans la poursuite des efforts pour comprendre les pathologies psychotiques. À partir de l’époque moderne de la psychiatrie, le concept clinique de paranoïa a attendu tout le XIXe siècle avant de trouver sa forme achevée dans la conception de Kraepelin au sein de son 6ème traité. Dès le début de son étude des maladies mentales dans les années 1930, Lacan lui a donné une place centrale dans le champ des pathologies psychotiques, avec une première tentative d’articulation entre la clinique classique et les débuts de la psychanalyse. Promue troisième entité par Kraepelin aux côtés d’une part de la démence précoce devenue par approximation schizophrénie, et d’autre part de la psychose maniaco-dépressive devenue plus largement bipolarité, la paranoïa entretient des liens étroits de chevauchements et de fines distinctions avec ces deux mastodontes, sans leur être réductible. Ses accointances ne s’arrêtent pas aux pathologies psychotiques : les pathologies de l’humeur les débordent largement, et des traits de caractère ou de personnalité lui sont directement affiliés. À la manière d’une trame distendue invisible, elle infiltre l’ensemble de l’édifice classificatoire. La lecture critique des classiques et des nosographies fait correspondre effacement de l’entité paranoïa, abandon des références psychanalytiques pour aborder les troubles mentaux et avènement des sciences cognitives. Or la pédopsychiatrie semble résister à cette évolution. Quid de la paranoïa en psychiatrie de l’enfant ? Questionner, à partir d’un cas, ce concept clinique au sein du développement de l’enfant tente de contribuer à la compréhension des premiers mouvements de la vie psychique, à la suite des hypothèses de Melanie Klein ainsi que des élaborations de Bernard Golse et René Roussillon à propos de la naissance de l’objet.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 23-35.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Partenariat, Concept, Évolution, Politique, Pratique professionnelle, Organisation sociale, Addiction, Maladie rare, Coopération
Le partenariat, référence dominante dans le champ social dans les années 1980-2000, est depuis lors concurrencé par une autre forme de travail ensemble : la coopération. Celle-ci s’est d’abord développée dans les politiques publiques et s’inscrit progressivement dans les organisations et les pratiques professionnelles. Le développement de la coopération se décline à trois niveaux distincts et nécessite l’élaboration de transactions qui permettent de conjuguer concurrence et confiance, tout en évitant le conflit.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 41, janvier-avril 2016, pp. 29-39.
Mots clés : Lien social-Précarité, Travail social : Établissements, Concept, Sociologie, Organisation, Coopération
La coopération s’apparente à une valse à trois temps en trois mouvements : transaction, transition, transformation. Ces trois notions ou concepts sont placés au cœur de la coopération. Il s’agit d’analyser les relations et les interdépendances que ces trois-là entretiennent, non seulement entre eux, mais avec celle-ci, afin d’identifier les résonances qui en résultent. Outre l’ancrage spatial et temporel, ce qui importe, ce sont les contextes dans lesquels s’inscrit la coopération, et par là même la nature de cette dernière, tout particulièrement lorsqu’elle est aux prises avec un processus de négociation susceptible d’engendrer une transformation de systèmes de valeurs, et de rapport au monde.