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La psychiatrie adulte et la pédopsychiatrie se sont construites selon des histoires différentes et ont privilégié des axes d’analyse et des articulations avec d’autres professionnels parfois très spécifiques. La psychiatrie adulte se développe à partir des hôpitaux, comme lieux clos de renfermement ; la pédopsychiatrie est immédiatement interpellée par l’environnement de l’enfant, sa famille, l’école. Ce texte montre les évolutions qui les conduisent à s’articuler et comment on peut privilégier des lieux de travail et de recherche communs, croiser les problématiques repérées et coordonner les approches individuelles et familiales.
Conciliant ma passion pour le cinéma et la psychologie, j’aborde dans ce texte ma saga favorite sous un angle psychologique. Mon mémoire de master 1 porte sur les films comme médiateurs thérapeutiques. Il me paraît judicieux d’expliquer les vertus thérapeutiques et le rôle de support de communication qu’ont eu des films spécifiques au sein de ma propre famille, en me permettant de parler de moi indirectement. Cette saga en particulier abonde d’images visuelles aux significations multiples, et dont la richesse symbolique permet à chacun de s’approprier et d’interpréter les messages des films à sa convenance.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 103-107.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Amour, Affectivité, Jouissance, Supervision, Transfert, Médiation, Parole, Espace, Corps, Psychanalyse, Éthique, Politique, Perte, Désir, Autisme, Psychose, Travail social
Récit d’une première rencontre initiant un travail de supervision en centre hospitalier psychiatrique, en unité pour patients psychotiques et autistes adultes. Le récit explore l’affection, au sens d’amour et de maladie, dans laquelle une équipe et un groupe de patients sont saisis, au cœur d’une pratique clinique quotidienne où la médiation fait défaut. L’amour dans le travail social est-il seulement aliénant et quelles sont les conditions d’un affranchissement ? Le texte cherche à faire vivre, par le travail du style littéraire, les remaniements pacificateurs induits par la mise en place du transfert.
Paru dans la revue Empan, n° 105, mars 2017, pp. 139-142.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Perversion, Narcissisme, Perversion sexuelle, Passage à l'acte, Trouble de la sexualité
Dans la clinique de l’agir, nous sommes confrontés à des thématiques semblables : passage à l’acte, trouble du narcissisme, jouissance. Malgré le polymorphisme clinique des conduites déviantes et l’infinie diversité des configurations psychopathologiques au sein desquelles des conduites « hors limites » peuvent apparaître, un point semble faire l’accord : nombre des troubles correspondent moins à des troubles de la sexualité proprement dits qu’à des tentatives de « solutions défensives » par rapport à des angoisses majeures concernant le sentiment identitaire qui ne tient plus. À partir de ces observations, la perversion sexuelle s’écarte massivement de la problématique qui se cristallise dans la perversion narcissique.
Le rapport à la mort de la personne psychotique est en lien avec la psychose elle-même, maladie grave mettant la personne dans un état de mort psychique. L’angoisse de la personne est relative à la notion d’intégrité personnelle. Elle n’est pas sans conséquences possibles sur le vécu de l’accompagnateur : relation de type fusionnel, solitude professionnelle, paralysie de la pensée, disparition des limites, vécu d’impuissance, difficulté de séparation, violence psychique. Ces éléments nous amènent à conclure à l’importance de faire circuler la parole en équipe et d’élaborer les situations.
Cet article présente un dispositif transverse genevois développé avec des membres d’institutions de la santé et du social, travaillant auprès de jeunes en situation de risque suicidaire. Notre région possédant de nombreuses ressources d’aides, il nous importait de ne pas créer « une institution de plus » mais de tisser un filet de sécurité autour de l’adolescent suicidant, de penser une aire au service du collectif et de nos liens, souvent mis à l’épreuve dans le suivi des adolescents.
Psychiatrie hors les murs auprès des plus démunis et création d’un centre indépendant, le capsy, lieu clinique d’écoute et d’accompagnement psychanalytique auprès de jeunes adultes en grande précarité, errances, ruptures, non-droit, non-lieux. Comment « adapter notre technique à ces conditions nouvelles » (Freud) ?
Une approche à travers mécanismes de défense et modalités de négation, clinique du déplacement, effets de distorsions du temps et de l’espace, dimension négative, corps déshabités, états de pseudo-psychose, clivages extrêmes du moi et les modes de subjectivation qui en sont produits.
Paru dans la revue Empan, n° 99, septembre 2015, pp. 73-79.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Médiation, Thérapie de groupe, Transfert, Conte, Espace transitionnel, Psychose, Dynamique de groupe, Subjectivité, Rêve, Automutilation, Lien social
Dans le traitement de pathologies graves, les groupes thérapeutiques nous autorisent le maniement d’un transfert tant horizontal que vertical. Ce chassé-croisé d’interactions nous permet d’obtenir une fragmentation, non négligeable, des effets transférentiels. Les contes œuvrent comme « enveloppe sécurisante » pour accueillir les affects régressifs, les motions pulsionnelles archaïques. Structurés à partir de la loi de la parole et de la transmission des interdits fondamentaux, ils sont le véhicule d’une codification et d’une organisation de l’expérience sociale et psychique.
Nous verrons, avec Constantin, comment nos interventions consistent d’abord à faire barrage avec la jouissance envahissante d’un réel hallucinatoire. Ensuite, « savoir ne pas savoir » à la place du sujet va lui autoriser une invention singulière. C’est par la dynamique groupale que ce sujet « persécuté » a pu obtenir une relative stabilisation : de la déviation de la pulsion de mort à l’émergence d’une subjectivité.