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Réponses 21 à 30 sur un total de 64

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La concurrence et les activités sociales et médico-sociales : d’une concurrence inavouée mais prolixe en réalisations à une concurrence organisée mais très clairsemée

Article de David Causse

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 167-189.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Compétition, Régulation sociale, Appel à projet, Coopération, Innovation, Expérimentation, Partenariat, Loi HPST

La concurrence dans le secteur social et médico-social n’a pas bonne réputation, comme les appels à projets mis en place par la loi dite HPST. Mais la concurrence informelle entre opérateurs qui l’a précédée est sans doute bien moins favorable à la qualité, à la performance et à l’innovation que les procédures formalisées d’appels à projets et d’appels à manifestation d’intérêt mises en place depuis. D’autre part, le besoin de parcours de soins et d’accompagnement gradués et fluides conduira de plus en plus à une hybridation, avec des partenariats entre opérateurs par ailleurs concurrents, conjuguant alors compétition et coopération : la coopétition.

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La marchandisation du secteur social : fausses évidences mais vraie doxa du travail social

Article de Jean Pierre Hardy

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 127-141.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Libéralisme, Bureaucratie, Économie politique, Corporatisme, Relation travailleur social-usager, Inégalité

L’ordre cognitif dominant dans le secteur social a désigné un ennemi : la marchandisation.
Cette doxa fait fi des faits. Aussi, la force évocatrice des mots remplace la réflexion rationnelle et derrière un discours prétendument de vérité, c’est un discours produisant un effet de vérité.
Comme dans tous les secteurs marchands ou non, le secteur social est une arène où des intérêts sociaux, inégalement mobilisés et puissants, luttent pour accroître leurs gains matériels, mais aussi défendre et élargir leur territoire professionnel et leur place dans la hiérarchie des groupes socioprofessionnels concurrents.
Si l’isomorphisme entrepreneurial a remplacé l’isomorphisme administratif, le secteur social reste sous hégémonie corporatiste. Le contrôle bureaucratique n’a pas été remplacé par un marché libre. La réelle concurrence dans les intérêts est étouffée par la fausse homologie d’intérêts entre usagers et professionnels.

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Les pratiques concurrentielles au regard des EHPAD et des résidences autonomie

Article de Marilys Collet Berling

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 193-212.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Gestion administrative, Secteur privé, Secteur public, Valeur sociale, Compétition, Résidence autonomie, EHPAD

Le secteur de l’accueil en établissements des personnes vieillissantes est passé, à partir des années 1980-1990, d’un marché « captif » à un marché « concurrentiel ».
Il est donc important de comprendre les raisons qui ont conduit à ce changement et de s’interroger sur la manière dont les pratiques concurrentielles se matérialisent, aujourd’hui, entre les trois principaux secteurs qui composent ce marché, à savoir le secteur public, le secteur privé solidaire, acteurs historiques, et le secteur privé commercial, en privilégiant les deux catégories institutionnelles majeures de l’hébergement des personnes vieillissantes : pour celles qui sont autonomes en résidences autonomie ; et pour celles en perte d’autonomie, voire dépendantes, en établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (ehpad).

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L’apport des EHPAD privés commerciaux

Article de François Mercereau

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 213-220.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, EHPAD, Prix de journée, Hébergement, Dépendance, Personne âgée, Tarification, Haute autorité de santé, Loi 2002-2 du 2 janvier 2002

Les EHPAD privés commerciaux représentent 22 % des 600 000 lits d’EHPAD en France. Ils accueillent une population un peu plus lourde que la moyenne du secteur. Leur coût d’hébergement est plus élevé de 18 € en moyenne par jour que celui des EHPAD associatifs. Cette différence s’explique principalement par les impôts et le coût de l’immobilier. Leur apport a été d’élargir l’offre à une partie solvable de la population sans faire appel aux aides publiques à l’investissement.

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L’aide à domicile : des dynamiques d’alliance entre concurrence et complémentarité

Article de Cyril Desjeux

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 221-239.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Compétition, Partenariat, SAAD, SAVS, SAMSAH, Personne âgée, Personne handicapée

Cet article s’appuie principalement sur une étude réalisée dans le cadre de Handéo concernant les coopérations entre les services d’aide et d’accompagnement à domicile (saad) et des services d’accompagnement à la vie sociale (savs) ou des services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés (samsah). Il analyse les dynamiques d’alliance en territoire pouvant à la fois être l’expression d’un jeu concurrentiel et partenarial.

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Les impulsions concurrentielles dans l’insertion par l’activité économique

Article de Patrick Gianfaldoni, Philippe Lerouvillois, Olivier Dupuis

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 241-257.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Économie sociale et solidaire, Insertion sociale, Compétition, Partenariat, Travail, Emploi, Politique

L’insertion par l’activité économique (iae) est un secteur professionnel composé d’acteurs publics et privés, ayant pour finalité l’inclusion socio-économique par le travail et pour l’emploi. Le secteur a connu ces dernières années une évolution notable des politiques publiques dédiées. D’une part, des dispositifs de contractualisation incitative se sont affirmés en matière d’efficience d’insertion. D’autre part, le développement de quasi-marchés est censé consolider le modèle économique des structures opérationnelles de l’iae, désormais considérées comme des entreprises sociales inclusives (esi). Cette nouvelle régulation publique hybride, quasi hiérarchique et quasi marchande, a participé grandement à la formation d’un environnement concurrentiel. L’objet de notre contribution est de cerner les déterminants institutionnels des dynamiques concurrentielles et de se pencher sur les formes concurrentielles complexes. Il s’agit ainsi de mettre en exergue les concurrences internes au secteur ainsi que les concurrences entre esi et entreprises hors iae, avant de se centrer sur l’intensification concurrentielle et les partenariats concurrentiels.

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Concurrence et petite enfance

Article de Emilie Négrier

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 259-270.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Jeune enfant, Compétition, Innovation, Qualité, Territoire, Modelage, Etablissement d'accueil du jeune enfant

Le secteur de l’accueil des jeunes enfants est particulièrement concurrentiel. Le nombre de places créées par des prestataires privés du secteur marchand représente 18 % des berceaux et 80 % des nouvelles places ouvertes entre 2012 et 2018. Bien que très encadré et soutenu par l’État, l’accès aux modes d’accueil est assez inégal selon les territoires. À partir de l’expérience de l’udaf Paris, cet article met en évidence les compétences que doivent développer les associations et prestataires privés pour répondre aux enjeux actuels et à venir de ce système d’accueil : enjeux d’innovation, de gestion et de professionnalisation.

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Concurrence et financement par appel à la générosité publique dans le secteur social et médico-social

Article de Béatrice Buguet Degletagne

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 271-279.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Association, Compétition, Financement, Fondation, Dotation globale de fonctionnement, Cahier des charges, Comptabilité

Le nombre élevé et croissant d’organismes qui font appel à la générosité publique ainsi que la diversification des modes de collecte créent une situation de plus en plus concurrentielle. Cette concurrence s’exerce dans un contexte qui ne permet pas réellement aux donateurs d’exercer leurs choix en connaissance de cause. Notamment, l’obligation de publier les comptes, et en particulier un compte retraçant spécifiquement l’emploi des ressources collectées, est respectée par moins de la moitié des organismes. Les modalités obligatoires de publication rendent de plus les comptes publiés, lorsqu’ils le sont, peu visibles pour les donateurs.
Dans le secteur social et médico-social plus que dans certains autres, la concurrence s’inscrit dans le contexte d’une imbrication entre l’appel à la générosité publique et l’action publique. Les organismes interviennent souvent dans des champs couverts en principe par les politiques publiques, sans que les champs d’action respectifs soient clairement délimités. Le financement conjugué de nombre d’organismes par la générosité publique et en tant qu’opérateurs de politiques publiques rend d’autant plus nécessaire une transparence effective.

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Les associations du secteur social et médico-social à la croisée des chemins : choisir de dépasser les concurrences en faisant réseau

Article de Amaëlle Penon

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 283-300.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Légitimité, Réseau, Acteur social, Influence sociale, Coopération, Association

La mise en concurrence des acteurs privés non lucratifs du secteur social et médico-social est induite à la fois par le cadre juridique dans lequel ils évoluent et par les pratiques des pouvoirs publics. Leurs réactions peuvent-être diamétralement opposées : ils acceptent pour préserver leur activité sur un territoire donné et au détriment d’autres acteurs ; ou ils font corps et contre-pouvoir. Les unions et fédérations ont un rôle particulier à jouer. Elles-mêmes vivent, avec un effet de concentration et peut-être aussi d’accélération, les mutations des secteurs qu’elles représentent. Pourtant, la mise en réseau est essentielle pour développer une culture de la coopération et porter une parole collective. Car ce qui se joue derrière la logique libérale de la compétition, c’est une délégitimation des associations et de leurs organisations représentatives à co-construire les politiques publiques. Or nier les corps intermédiaires que sont à la fois les associations et les unions et fédérations qui les représentent, c’est réduire les organismes gestionnaires à des prestataires exécutants de la puissance publique.

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Les distorsions de concurrence entre les intervenants et la qualité des prestations aux personnes en situation de fragilité : un défi à relever ?

Article de Jean Marie Poujol

Paru dans la revue Vie sociale, n° 31-32, 2020, pp. 301-308.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Établissement social et médicosocial, Convention collective, Valeur sociale, Éthique, Responsabilité, Coopération, Compétition, Économie sociale et solidaire

Dans notre secteur social et médico-social, la concurrence s’est progressivement installée depuis une quinzaine d’années. Notre secteur s’organise de plus en plus pour faire face aux différents défis auxquels il est confronté tout en restant fidèle à ses valeurs. L’ambition d’une convention collective unique étendue peut être une des réponses au dumping social qui guette nos organisations. La concurrence doit être analysée en fonction des besoins des personnes en situation de fragilités, des politiques publiques, des nouveaux entrants sur le marché du social et des offres de services de substitution.
Une saine concurrence encadrée, respectueuse d’une éthique dans l’économie sociale et solidaire, peut être une chance si elle n’exclut pas les coopérations nécessaires.

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