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Au centre de thérapies troubles de l'humeur et émotionnels / borderline (CHU de Montpellier), un accompagnement en thérapie cognitive et comportementale de la 3e vague est proposé à Camille, une jeune borderline, après une tentative de suicide. Au fil du suivi, différentes médiations la conduisent à modifier sa perception d'elle-même et des autres. Cet article détaille les étapes de ce programme structuré.
Cet article s’inscrit dans une démarche de sociologie de l’action publique qui vise à comprendre le traitement d’un problème social en analysant les « luttes définitionnelles » que se livrent les acteurs en prise avec ce problème, dans les arènes publiques (médias, parlement), mais aussi dans des endroits plus discrets, à l’image des espaces paritaires de gestion des risques professionnels. S’appuyant sur un corpus d’archives et d’entretiens, il analyse les luttes politiques et syndicales du début des années 2000 au sujet de la reconnaissance en maladie professionnelle des souffrances psychiques (stress, risques psychosociaux, etc.). En articulant l’analyse de trois arènes (scientifique, politique, administrative et paritaire) qui ont participé à la politisation et à la définition de ces souffrances, nous montrons que leur reconnaissance s’est heurtée aux contraintes structurelles du système paritaire de gestion des risques professionnels ainsi qu’à l’indécision de l’État. En s’appuyant sur le produit des négociations entre organisations syndicales et patronales, le ministère du Travail a contribué à reproduire les inégalités sociales entre ces deux groupes d’acteurs participant, dans une certaine mesure, à l’individualisation de la réparation de ces maux. Cet article éclaire ainsi les processus qui contribuent à dépolitiser les dégâts sanitaires du travail et à en faire des problèmes personnels.
Dossier composé de 5 articles :
- Du conflit d'autonomie au conflit des origines
- L'objet externe et l'objet de l'objet, prévalence dans la psychose : sur les traces de Paul Claude Racamier
- Les séminaires de Monteguidi
- La constellation transférentielle au sein de l'équipe de La Velotte
- Le travail de départ
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 58, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 231-241.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Souffrance psychique, Enfant, Trouble du comportement, Relation familiale, Autorité, Période de latence
Les facteurs qui influencent le devenir de la pulsion agressive se situent tant au niveau de l'enfant lui-même qu'à celui de l'entourage socio-familial et de la société. Le comportement difficile de l'enfant à l'âge de latence interroge de nombreux paramètres, tant sur le plan du fonctionnement psychique de l'individu concerné qu'au niveau relationnel. Par ailleurs, ce cortège symptomatologique vient questionner les valeurs sociétales, dont, entre autres, la notion d'autorité.
Le cas de Camille, née dans l’urgence, illustre le ressenti des parents et des équipes hospitalières dans la démarche palliative en réanimation néonatale. La grossesse se déroulait bien, jusqu’au jour où Camille et ses parents ont vécu l’impensable… Cette histoire permet d’aborder l’accompagnement psychologique qui peut être proposé aux familles, mais aussi aux soignants. Ces derniers sont, en effet, souvent les seuls témoins de la vie de l’enfant avec qui les parents peuvent évoquer son existence.
Si en psychiatrie, les soignants affirment souvent que la relation est leur cœur de métier, elle ne va pourtant pas de soi et relève d'une certaine audace. Qu'est ce qui "fait" rencontre ? Peut-on soigner sans engager une part de soi-même ? Comment rester en relation avec ceux qui attaquent le lien à l'autre ? Comment moduler sa présence en fonction de l'évolution des troubles ? L'organisation des soins peut-elle favoriser une juste présence soignante et de quelle manière ?
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 363, décembre 2018-janvier 2019, pp. 74-77.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Maladie chronique, Souffrance psychique
Les patients douloureux chroniques questionnent la pratique. Comment les psychologues cliniciens les écoutent-ils ? Qu’écoutent-ils ? Que font-ils de la dimension de la douleur ? En se fondant sur deux études de cas, les auteures montrent comment l’expression de la douleur physique peut révéler des souffrances psychiques passées. Et comment, à l’inverse, l’écoute du corps, peut bloquer la pensée du patient. Un pari et un parcours surprenants.
Partant du constat que les représentations d’une maladie influent sur la prise en charge que les médecins en proposent, une équipe de recherche multidisciplinaire s’est intéressée aux représentations et à la prise en charge de la dépression chronique par les médecins généralistes, au moyen de focus groups. Dans un premier temps, nous présentons les types de patients qui sont décrits par les médecins généralistes lorsqu’est évoquée la dépression chronique. Dans un second temps, nous nous intéressons aux savoir-faire et aux savoir-être qui sont déployés par les généralistes pour faire face à ces situations complexes. Enfin, nous interrogeons la place qu’occupent les antidépresseurs dans la prise en charge de cette maladie. Il apparaît que la prise en charge proposée par les généralistes relève davantage d’un cadre conceptuel de médecine générale – qui pourrait s’appliquer à différents troubles psychiques ou psychosomatiques – que d’une compréhension spécifique de la dépression chronique.
On distingue les troubles anxieux de l'anxiété normale par la présence de plusieurs symptômes physiques et psychologiques intenses et durables, qui entraînent des perturbations comportementales. Le soignant doit reconnaître les différentes expressions de ces troubles, y répondre par une écoute active et orienter le patient vers une prise en charge adaptée. Parmi les diverses approches thérapeutiques, les TCC et les médicaments sont suggérés en première intention. Reste à s'interroger sur l'expansion actuelle de ces troubles, en lien avec la tendance croissante à la médicalisation de nos émotions.