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Nous naissons naturellement agressifs car il n’est nul besoin de nous apprendre à nous mettre en colère : la morphologie de cette émotion primaire est d’ailleurs déjà présente chez le foetus de 25 semaines. Il appartient à notre entourage de décourager l’agression physique et de promouvoir les alternatives pacifiques. Si l’éducation est défaillante, le contrôle des émotions négatives s’organise difficilement. Or l’environnement social offre de nombreuses occasions d’agresser sous des formes diverses, dont l’une consiste à nuire de façon continue à une personne choisie pour cible d’agression : il s’agit du harcèlement. On l’a reconnu récemment au niveau professionnel et il prend des formes particulièrement violentes à l’école, parmi lesquelles le cyberharcèlement. Il était urgent qu’Enfance explore, dans un numéro thématique, les origines, les formes et les effets du harcèlement scolaire. Dans cet objectif, le professeur Roger Fontaine, coordinateur du numéro, a réuni les contributions complémentaires d’un expert international et de spécialistes de divers pays européens, y compris français, afin qu’en offrant leurs connaissances et les résultats de leurs travaux, ces auteurs contribuent à mieux prévenir le harcèlement et ses effets dévastateurs. Un numéro tout public, à destination des développementalistes, des professionnels de l’enfance et de l’adolescence… et des parents.
Livre de Pierre Delion, édité par Fabert, publié en 2018.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Pratique professionnelle, Toucher, Corps, Soin, Communication non-verbale, Relation soignant-soigné, Enfant, Intimité, Violence, Abus sexuel
Peut-on encore toucher les enfants aujourd’hui ? Cette question est fondamentale à une époque où des affaires d’abus ont conduit à une inhibition générale du toucher comme moyen de communication entre adulte et enfant. Or, le toucher est essentiel au développement de l’enfant. Dès la période prénatale, les vertus du toucher sont multiples : le toucher fondateur, le toucher qui porte, qui manipule, qui offre appui, qui limite, qui soigne… Mais aussi, le toucher peut être l’objet d’une dérive problématique voire perverse dans laquelle il ne faut laisser planer aucune ambigüité. Dans les différentes situations de maternage, de nursing, éducatives ou thérapeutiques, il s’agit d’aborder le toucher avec nuances et de prévoir, pour les professionnels, des moyens d’en parler de façon aisée afin de se prémunir des avatars qui peuvent toujours survenir dans les relations entre adultes et enfants.
Livre de Laura Pigozzi, édité par Erès, publié en 2018.
Mots clés : Enfant, Famille, Parents, Relation enfant-parents, Mère, Père, Parentalité, Attachement, Affectivité, Dépendance, Séparation, Conscience de soi, Maltraitance, Violence
Dans une belle écriture, où se conjuguent savoir et expérience, psychanalyse et littérature, Laura Pigozzi mène une analyse rigoureuse sur les dégâts que provoquent l’évolution de la famille contemporaine et la place accordée à la mère exemplaire.
Elle analyse et met en cause les nouvelles coutumes affectives et relationnelles au sein de la famille, où le besoin de dépendance, poussé à l’extrême, pervertit toute relation. Déclinant les diverses formes sous lesquelles cette dépendance s’exprime, elle décrit avec minutie ce qu’elle appelle les « familles claustrophiles » où ce qui prévaut c’est l’amour tourné vers l’espace clos de la famille au détriment de la rencontre et de l’ouverture. Dans ces temps incertains, promouvoir la famille comme l’ultime refuge entretient une attitude de peur vis-à-vis de l’étranger qui a des conséquences sur les plans social et politique.
L’objectif de cette recherche est d’examiner l’effet de l’exposition à la violence conjugale des enfants sur la présence de symptômes de stress post-traumatique et d’analyser le rôle de la perception de la menace et du sentiment de blâme.
Le surpeuplement est un phénomène complexe à appréhender,
comme l’illustre le processus historique de sa mise sur agenda.
Alors que plusieurs types d’approches continuent à coexister
pour caractériser cette notion, celles-ci ne reflètent pour autant
qu’insuffisamment la diversité des vécus des ménages en la matière
(Partie I).
Les conséquences de la suroccupation se manifestent au quotidien
pour les ménages, avec de fortes répercussions tant sociales que
sanitaires sur leurs conditions matérielles d’existence, ainsi que
sur les solidarités et les liens affectifs au sein des familles. Celles-ci
s’accommodent plus ou moins de la situation, en fonction de leurs
parcours résidentiels et des caractéristiques du logement (Partie II).
L’offre insuffisante de logements adaptés au regard des besoins des
ménages, ainsi que les conditions restrictives d’accès au parc de
logements, sont autant de contraintes qui peuvent maintenir les
ménages dans un logement suroccupé, notamment les catégories
de populations les plus fragiles. Des outils manquent encore pour
repérer davantage les situations de suroccupation et accompagner
les ménages qui les subissent, tandis que les représentations et
les discours observés chez les professionnels du logement et de
l’hébergement tendent à normaliser voire à minimiser la gravité
de ce phénomène, banalisation qui peut ensuite être internalisée
par les ménages eux-mêmes (Partie III).
Pour autant, des leviers existent pour agir face au surpeuplement,
qu’ils relèvent d’une meilleure connaissance du phénomène,
d’une adaptation des accompagnements et de l’offre de logements,
ou encore de l’introduction de nouvelles normes qui reflètent
davantage les notions mêmes de confort et d’intimité (Partie IV).
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 142-153.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Polyhandicap, TED, Violence, Conte, Groupe thérapeutique, Interculturel, Enfant, Adolescent, Nouvelle Calédonie
Cet article est le fruit d’un travail collectif, celui d’un atelier « Contes » auprès de quatre enfants en situation de polyhandicap, âgés de 6 à 10 ans, présentant des troubles du comportement et des traits autistiques.
Nous abordons ce dispositif expérimental initié par des collègues océaniens désireux de montrer l’importance d’un contage plurilinguistique en langues kanak, ainsi qu’en wallisien et en français. L’usage de la langue maternelle en alternance avec d’autres a un effet de transmission familiale et générationnelle ainsi que des effets de contenance des comportements violents.
Ce bain plurilinguistique et le « holding » interculturel des professionnels permettent à ces enfants turbulents, étranges et parfois dérangeants de vivre une expérience bénéfique dans cet espace d’enveloppement psychique et physique.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 309-331.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Traumatisme, Enfant, Psychanalyse, Stress, Psychologie du développement, Violence, Famille, Symptôme, Relation enfant-parents
Après un rappel de l’approche psychanalytique de la notion de trauma et du concept de syndrome de stress post-traumatique (notamment chez l’enfant), les auteurs proposent le concept de trauma interpersonnel, en lien fréquent avec la question des violences intrafamiliales. Une recension des différents facteurs de risque est alors esquissée : l’âge de l’enfant, le tempérament de l’enfant, l’intensité de l’événement traumatique, le type d’interactions mère-enfant, le rôle et la place du père, et la violence intrafamiliale enfin. Une approche psychodynamique et neuroscientifique du trauma interpersonnel est présentée en guise de conclusion.