Le Code du travail étant quelque peu "rigide" et n'ayant ni le temps ni "le bras assez long" pour le faire évoluer, une solution s'est révélée grâce au volontariat du service civique. Cette possibilité, après réflexion, étude de faisabilité et montage d'un dossier d'agrément, s'est mise en place en octobre 2008, plagiant ainsi cette citation "si c'est possible, c'est fait. Impossible, cela sera fait". Depuis, l'association Alzheimer Domicile propose un service de répit atypique en France.

Le baluchonnage, sous sa forme québécoise ou belge, ne s'est pas développé en France, compte tenu de la législation entourant le Code du travail. En Auvergne, une formule de répit à la carte avait été expérimentée avec succès entre 2009 et 2011. Malgré les besoins des aidants sur le terrain et l'organisation bien huilée de ce système atypique, l'expérience a dû stopper, faute de moyens financiers et de soutiens des collectivités.

Depuis quatre ans, l'équipe paramédicale de l'association de soins infirmiers à domicile, le Ssiad, a initié un jardin thérapeutique familial sur une parcelle de 100 m² dans un quartier de Nantes afin d'aider les personnes âgées ou souffrant de handicap à se reconnecter à leur environnement, à lutter contre la perte d'autonomie et l'exclusion sociale. Ce projet facilite aussi des rencontres inattendues favorisant le lien social.

Désorientation dans l'espace et le temps, déambulation, praxie, problème de mémoire, apathie, agressivité, opposition... face à un quotidien souvent déstabilisant, l'accompagnement ne s'improvise pas. Que ce soit pour la toilette, l'aide aux repas, les activités, le coucher... chaque étape de la journée est parsemée d'embûches qu'il faut savoir gérer. La formation, l'implication, la conscience professionnelle ou encore le Care permettent justement de mieux comprendre les personnes accompagnées. Dans ce dossier, plusieurs professionnels évoquent leur quotidien : psychologue, psychomotricien, animateur ou aide-soignant.

"Cas complexes" : ce sésame ouvre la porte à l'accompagnement de personnes de 60 ans et plus, atteintes d'une lourde perte d'autonomie, par plusieurs intervenants, notamment par les gestionnaires de cas, et porte l'espoir d'une coordination plus efficace. Mais encore faut-il s'entendre sur la notion de complexité. Une réflexion partagée avec les professionnels a donc été initiée par la CNSA qui a abouti à la création de critères nationaux d'appui au repérage des personnes relevant de la gestion de cas.

Capter l'intérêt et susciter le désir chez la personne âgée en institution se révèle parfois difficile. Or, le jeu peut être une véritable ouverture du résident sur lui-même et sur l'extérieur. Les jeux sont des activités de loisirs qui regroupent les jeux de société et collectifs. Stimulant la réflexion, la mémoire, la concentration, la patience, la précision, l'équilibre..., ils se révèlent d'une grande richesse. Le centre national de formation aux métiers du jeu et du jouet (FM2J), installé à Lyon, collabore à ce dossier en présentant les apports du jeu dans les établissements pour personnes âgées.

Mal connue, mal diagnostiquée ou tout simplement ignorée, l'apathie est pourtant un symptôme présent chez une grande majorité de personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer ou de troubles apparentés. L'apathie ne s'accompagne pas de perturbation de l'environnement, elle ne dérange pas, n'est pas dirigée vers les autres. Elle se caractérise par un manque d'enthousiasme et de l'indifférence envers l'environnement... d'où un réel danger pour la personne malade de s'installer durablement dans un repli sur soi.

Remarquable moyen d'expression de la créativité et des émotions, la culture demeure un droit fondamental pour chaque être humain, consacré notamment par l'article 27 de la Déclaration des Droits de l'homme de 1948. Dans les établissements, de nombreuses activités dédiées à la culture sont proposées aux résidents et dont les bienfaits sont prouvés. Dans ce dossier, de nombreux auteurs ont accepté de présenter leur vision du sujet et des pistes pour proposer un accompagnement culturel de qualité.

La maladie d'Alzheimer est la plus fréquente des démences. Près de 900 000 personnes en seraient touchées soit trois millions si on compte l'entourage familial indirectement impacté. Caractérisée par l'apparition de troubles cognitifs et comportementaux chez le malade, l'évolution est lentement progressive et perturbe les actes de la vie quotidienne et l'autonomie. On parle souvent des quatre "A" de la maladie d'Alzheimer pour décrire les troubles : l'aphasie (perte du langage), l'amnésie (perte de la mémoire), l'apraxie (perte du geste moteur) et l'agnosie (déficit de la reconnaissance).