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Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 4, 2021, pp. 41-68.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcool, Alcoolisme, Femme, Grossesse, Identification, Périnatalité, Parentalité, Relation enfant-mère, SAF (Syndrome d'alcoolisation foetale)
Il s’agit de souligner dans un premier temps l’importance des enjeux psychiques mis en œuvre dans la dépendance alcoolique chez la femme et notamment le rapport au féminin et à la féminité qui vient convoquer chacune dans sa relation à l’objet maternel. Nous soulignerons ensuite les remaniements psychiques pendant la grossesse de la femme enceinte en difficulté avec l’alcool afin d’appréhender la dimension de la parentalité dans cette période sensible de la périnatalité chez la femme alcoolodépendante. Le passé chaotique et douloureux de ces femmes alcooliques invite à développer le travail en réseau pour soutenir ces mères et réduire les risques menaçant leur enfant.
Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 145, décembre 2020-janvier 2021, pp. 30-37.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Prise en charge, Témoignage, Héroïne, Prescription médicale, Alcoolisme, Suisse
Sur les hauteurs de Lausanne, en Suisse, le service hospitalier du professeur Jean-Bernard Daeppen, spécialiste des addictions, accueille les alcooliques sans leur faire la morale et propose aux héroïnomanes un programme révolutionnaire. Surtout, c’est le lieu où se croisent des humains dont les trajectoires bouleversées nous invitent à réfléchir à nos propres dépendances.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 26, n° 4, 2020, pp. 37-52.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Alcoolisme, Narcissisme, Psychanalyse, Sevrage, Histoire familiale, Traumatisme, Temps
Envisager les phénomènes addictifs à travers la question du narcissisme peut s’avérer être une démarche pertinente. Ce concept est précieux pour comprendre le fonctionnement psychique des sujets addictés et ses avatars puisqu’il permet d’approcher le rapport au monde du sujet et ses relations d’objets. Souvent, le manque d’amour s’exprime à travers le discours de ces patients. Sans tarir l’énigme que cette plainte renferme, nous proposons d’entendre l’addiction à l’alcool comme une réponse à cette vulnérabilité narcissique. Grâce à la psychothérapie d’inspiration psychanalytique, cette vulnérabilité pourrait se faire entendre et se transformer notamment grâce à la rythmicité des séances institutionnellement réglée. Nous nous appuyons sur l’exemple clinique de Daniel, sujet alcoolodépendant. Un squelette temporel organiserait ses consommations, il lierait le syndrome de sevrage à la réalcoolisation et cette articulation, entendue comme procédé autocalmant, serait traumatolytique. C’est à travers cette hypothèse de sens que nous entendons la plainte de ce patient, adressée à la mère.
Si le passé éclaire le présent, existe-t-il sur le plan historique et social des représentations de l’alcoolisme associées à la maladie/sitigmate qui peuvent nous aider à mieux saisir ce phénomène ? Quels sont les acteurs principaux qui ont permis de valider l’équation d’alcoolisme à maladie ? Quelle place occupe le lien social dans ce processus d’étiquetage ? Le but de cet article est de réfléchir et d’analyser la tendance sociale du recours à la stigmatisation de la condition d’alcoolique comme étant une maladie. En premier lieu, nous procéderons à un essai de définition du concept de stigmatisation. En deuxième lieu, nous nous limiterons aux phases importantes ayant associé historiquement les modes de consommation à la déviance, voire à la stigmatisation. En troisième lieu, nous illustrerons des exemples en Amérique du Nord, en Europe et auprès des premières nations (Amérindiens). En guise de conclusion, nous considérerons le facteur du lien social comme une composante majeure dans la saisie de ce phénomène complexe.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 328, juin-juillet 2019, pp. 25-29.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Petite enfance-Périnatalité, Alcoolisme, Fœtus, Enfant handicapé, Nourrisson, Grossesse, Prévention, Développement cognitif, Psychomotricité, Prise en charge
Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale touchent un enfant par heure en France, c’est-à-dire environ 8 000 enfants par an. Comment mieux connaître ces troubles, première cause de handicap non génétique en France, pour mieux diagnostiquer, suivre et soutenir ces enfants ainsi que leur entourage ?
Après avoir envisagé l’évolution de la notion polysémique de parentalité et tenté de définir sa spécificité, il s’agit de considérer les dysfonctionnements engendrés par un parent dans l’exercice de sa fonction parentale lors d’une addiction à l’alcool. La souffrance psychique d’un enfant de parent alcoolodépendant peut s’illustrer à travers la prise de rôles qui viennent manifester des perturbations dans leur développement psycho-affectif et démontrer la mise en place d’une codépendance devant des situations de carences parentales.