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Réponses 11 à 15 sur un total de 15

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Groupe d'écriture thérapeutique pour patients hospitalisés dans une maison des adolescents

Article de Claire Viardot, Alice Titia Rizzi, Jonathan Lachal, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 173-207.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Écriture, Adolescent, Émotion, Hospitalisation, Corps, Groupe thérapeutique, Analyse de contenu, Méthodologie

Groupe d’écriture thérapeutique pour patients hospitalisés dans une maison des adolescents. Cet article s’intéresse à un groupe thérapeutique d’écriture émotionnelle destiné à des adolescents hospitalisés. Nous avons analysé les productions de 131 patients sur une durée de six mois. Notre méthode est qualitative, utilisant l’« interpretative phenomenological analysis ». Explorant les récits d’expériences des patients et la manière dont ils écrivent et décrivent leurs émotions, nos résultats permettent de rendre compte de l’évolution de leur narrativité. L’hôpital et le temps d’hospitalisation sont utilisés comme des moyens de médiation dans la recherche du semblable et du différent. Les écrits nous montrent les différentes tentatives de maitrise émotionnelle ou à l’inverse les débordements qui sont l’un comme l’autre à comprendre comme une lutte contre la dépendance affective et l’impossible indépendance. La place du corps et ce qu’il représente pour le patient est centrale dans la description du vécu émotionnel au cours de l’hospitalisation. Enfin, les investissements et contre investissements groupaux nous éclairent sur la manière dont les patients abordent le temps de soin. Ces résultats nous permettent de saisir comment se rejoue le processus de séparation-individuation pour l’adolescent, au cours de l’hospitalisation, et comment le groupe d’écriture permet la mise en place d’un processus thérapeutique par le traitement des émotions.

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Robinson, les silences du cartographe : monographie d'un enfant présentant un mutisme secondaire dans une famille migrante originaire de Côte d'Ivoire

Article de Alice Titia Rizzi, Nora Bouaziz, Sophie Maley, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 5-47.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Interculturel, Ethnopsychanalyse, Enfant de migrant, Mutisme, Dessin, Culture, Anthropologie, COTE D'IVOIRE

ROBINSON, Les silences du cartographe. Monographie d’un enfant présentant un mutisme secondaire dans une famille migrante originaire de Côte d’Ivoire. À travers la monographie d’un enfant de parents migrants qui présente un mutisme secondaire, les auteurs proposent un regard original sur la prise en charge de ces enfants dits « singuliers ». Des théories étiologiques – culturelles, biomédicales ou psychopathologiques – donnent du sens à la singularité de ces enfants. La consultation transculturelle est un espace où ces différentes dimensions se tissent dans la co-construction d’un sens partagé permettant de mieux accueillir la singularité de ces enfants « venus d’ailleurs ». Dans une situation groupale, il est difficile pour tout enfant de prendre la parole. Le dispositif transculturel offre alors à l’enfant la possibilité de s’exprimer avec l’aide d’un cothérapeute qui l’accompagne dans le jeu, notamment le dessin. Objet médiateur, le dessin nous donne à voir l’évolution de la construction imaginaire de l’enfant alors qu’il se nourrit des paroles dites en séances. Ainsi, cette prise en charge a permis d’accompagner Robinson dans sa découverte du monde, comme le montrent ses dessins de cartes.

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La question du diagnostic en psychiatrie infanto-juvénile

Article de Emmanuel de Becker, Anne François, Philippe Kinoo, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 571-594.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Diagnostic, Devenir, Classification, Évolution

La question du diagnostic en psychiatrie infanto-juvénile Dans le vaste champ de l’aide et des soins à l’égard de l’enfant et de l’adolescent, les questions liées au diagnostic transcendent souvent les aspects de prises en charge et de liens thérapeutiques ainsi que les multiples échanges entre professionnels concernés. Le diagnostic pédopsychiatrique est un processus dynamique, modifiable et momentané, les organisations pathologiques étant pour la plupart en transformation permanente. De manière spécifique et en fonction du processus développemental, la thématique du diagnostic en pédopsychiatrie renvoie plus à la question du risque évolutif qu’à la question d’un état pathologique en soi. Les aspects de la continuité des troubles mentaux de l’enfance à l’âge adulte représentent en effet un véritable enjeu développemental. Deux points de vue s’opposent dans la littérature. Le premier, en lien avec un prédéterminisme, estime que les trajectoires sont toutes tracées, l’incertitude reposant dans le diagnostic ; concrètement, il s’agit de repérer de manière précoce des individus à risque parce qu’ils sont porteurs d’un trouble qu’il faut traiter. Le second point de vue considère que les trajectoires ne sont pas déterminées mais sont en réécriture permanente ; ici, le risque ne se situe plus au niveau du diagnostic mais du pronostic, dans un souci de prévention et non de prédiction. L’article propose les réflexions de quatre cliniciens psychiatres infanto-juvéniles sur cette thématique, à la lumière de leur pratique et de leurs échanges.

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Le concept du TDAH et la France de 1890 à 1980 : l'instabilité ou le village gaulois d'Astérix ?

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 609-663.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Classification, Psychiatrie infantile, Évolution, HISTOIRE, Hyperactivité, XIXEME-XXEME

Le concept d’« instabilité mentale » développé par des médecins français entre 1887 et 1910 est rarement mentionné, et souvent ignoré. Les textes de cette période montrent que l’« instabilité mentale » correspond au concept actuel de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité), et a été introduite depuis 1887 sous l’impulsion de Bourneville à l’Hôpital Bicêtre à Paris, à partir de ses observations sur des enfants et des adolescents qui avaient été décrits comme des « anormaux » et placés dans des institutions médicales et éducatives. En complétant les observations de Bourneville au début du 20ème siècle, Paul-Boncour et Philippe ont décrit de manière plus précise l’« instabilité mentale » comme une entité pathologique spécifique comportant des symptômes évoquant la triade classique du TDAH parmi une population d’écoliers « anormaux ». Les différents modèles de l’« instabilité » de Dupré (1913), Heuyer (1914), Wallon (1925) et Abramson (1940) se sont intéressés à l’impact de l’immaturité du développement cérébral lié à des composantes motrices, cognitives et affectives. L’« instabilité » a été, à partir des années 1950, appréhendée par la majorité des psychiatres français en prenant en considération les principes sémiologiques de la métapsychologie freudienne et en s’intéressant aux dimensions de l’inconscient et au sens des conflits psychiques. L’impact du paradigme psychanalytique et l’intégration progressive récente des modèles neurobiologiques a conduit à une approche française originale durant la seconde partie du 20ème siècle tenant compte des facteurs psychiques et affectifs sous-jacents aux symptômes attentionnels et comportementaux.

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La prescription de psychotropes chez l'enfant : obstacles et motivations

Article de Céline Mouloubou, Louis Forgeard, Anne Villand, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 595-608.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychotrope, Enfant, Psychiatrie infantile, Contre-transfert, Représentation sociale, Psychiatre

Cet article a pour objet l’analyse des facteurs spécifiques impliqués dans la prescription des psychotropes pour enfants. Notre travail s’est construit à partir d’une étude qualitative auprès de neuf soignants de trois centres de jour pour enfants. Cette étude porte sur leurs représentations de la prescription du psychotrope aux enfants. Un invariant est ressorti de cette étude : le principe selon lequel la chimiothérapie ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Cette idée peut être rattachée à des fantasmes angoissants de maltraitance de l’enfant et de condamnation à un avenir asilaire, qui constituent plutôt un obstacle à la prescription. Pour autant, la violence que renvoie dans certains cas la symptomatologie de l’enfant et le contre-transfert qu’il suscite chez le soignant motivent l’usage de la prescription, bien plus que tout rattachement théorique. La question de la prescription vient donc à la fois révéler la contre-violence du soignant tout en la mettant à distance.

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