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Réponses 11 à 20 sur un total de 66

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Dépendance financière et maltraitance familiale des aînés au Sénégal

Article de Emmanuel Niyonsaba

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 57-71.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Classe sociale, Maltraitance, Famille, Femme, Précarité, Relation familiale, Norme sociale, Estime de soi, Sénégal

Cet article s’intéresse à la maltraitance familiale envers les personnes âgées en grande vulnérabilité économique vivant dans les familles modestes au Sénégal. En nous appuyant sur l’étude qualitative menée en milieu urbain à Dakar et Saint-Louis auprès de personnes âgées et de leurs proches, nous explorons les principaux facteurs de risque et l’interprétation qu’ont ces enquêtés de la maltraitance familiale. Nous analysons également les risques que représente la dépendance financière des aînés sur leur vie sociale et leur santé. L’étude montre que la maltraitance se caractérise par la violence psychologique et affective dans les familles éprouvant des difficultés à prendre en charge les besoins de la personne âgée. Elle s’accompagne chez les aînés du risque d’un repli sur soi marqué par le sentiment de perte de leur identité. Enfin, comme le révèle cette étude, les préoccupations consécutives à l’affaiblissement du pouvoir d’agir sur fond des ressources limitées, couplées aux effets paradoxaux de la valorisation excessive de la place sociale des personnes âgées, mettent au jour la nécessité de mettre en place des politiques préventives et des actions de sensibilisation sur les conséquences dramatiques de la maltraitance au sein des familles afin de permettre le maintien de l’identité des aînés concernés par ces facteurs de risque.

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Maltraitance en contexte de proche aidance en Corée du Sud : la parole aux proches aidantes

Article de Yoonji Oh

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 170, printemps 2023, pp. 33-56.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Aidant familial, Maltraitance, Famille, Tradition, Logement, Prise en charge, Femme, Contrainte, Norme sociale, Corée

Cet article a pour objectif d’appréhender, en Corée du Sud, le rapport entre le fardeau de la prise en soin d’un proche âgé dépendant et la maltraitance, et de réfléchir sur les situations défavorables des aidantes principales prenant soin de leurs proches âgés dépendants. À partir d’une analyse secondaire d’entretiens qualitatifs avec les aidantes principales (belles-filles et filles), en s’appuyant sur le cadre conceptuel de relation entre le fardeau et la maltraitance, l’article montre d’abord que des injonctions culturelles – confucianisme et familialisme – pèsent sur les belles-filles et les filles, qui sont désignées ou qui s’autodésignent comme aidantes principales. En ce qui concerne les difficultés rencontrées par les aidantes principales au cours de la prise en soin, trois registres – le registre d’aides pratiques, le registre individuel et le registre relationnel sont examinés. Trois situations de maltraitances illustrent les conséquences du cumul des fardeaux. L’étude montre également que les aidantes principales sont « maltraitées » en raison de leur situation de minoration.

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Faire fonction ou faire illusion ? Autour des postes d’aides-soignantes en Ehpad

Article de Anne Marie Arborio

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 69-77.

Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Aide soignant, Professionnalisation, Reconnaissance, Profession, Pratique professionnelle, Institution, EHPAD, Personne âgée, Conditions de travail, VAE

La dénonciation récente des pratiques de certains Ehpad a visé entre autres l’exercice du métier d’aide-soignante sans le diplôme d’État (DE) associé à ce métier. Or l’existence de « faisant fonction » n’est ni nouvelle ni exceptionnelle. « Faire fonction » a longtemps été accepté comme mode d’exercice transitoire, inscrit dans un processus de sélection en vue d’accéder à la formation d’aide-soignante. La validation des acquis de l’expérience (VAE) en a même fait un moyen d’apprendre sur le tas, susceptible de conduire à développer des compétences équivalentes à celles qu’on peut acquérir en formation. On constate cependant que les faisant fonction qui se présentent en VAE du DE d’aide-soignante n’ont eu pour la plupart aucune autre expérience que celle du travail auprès des personnes âgées. Pourtant, celui-ci ne se fait pas toujours dans les conditions qui permettraient de développer toutes les compétences du métier. Même si elles aspirent au diplôme, les faisant fonction d’aide-soignante exercent en réalité de façon durable, sous ce statut. À observer celles qui tentent d’obtenir le diplôme par la VAE, il apparaît qu’entre les tâches réalisées de façon non conforme et celles qui ne sont jamais faites, les faisant fonction ne font parfois qu’illusion d’aides-soignantes en dépit de toute leur bonne volonté.

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La collaboration, enjeu d’une réforme de politique cantonale du vieillissement

Article de Fabienne Gfeller, Michèle Grossen, Tania Zittoun

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 45, n° 172, 2023, pp. 97-113.

Mots clés : Travail-Emploi, Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Action sociale et médicosociale, Logement, Empowerment, Habitat collectif, Pluridisciplinarité, Planification, Coordination, Institution, HomAge, Suisse

Confronté au changement démographique, le canton de Neuchâtel (Suisse) lance en 2012 une réforme socio-sanitaire visant à développer les possibilités de vieillissement à domicile. Accompagnée d’une reconfiguration importante du réseau de soins, d’aide et d’accompagnement des personnes âgées, cette réforme requiert la collaboration entre personnes et institutions impliquées. Mais en quoi consiste exactement cette collaboration, sur quels objets porte-t-elle et quelles sont les conditions qui la favorisent ?
Abordant ces questions du point de vue de la psychologie socioculturelle et autres approches apparentées, nous mettons l’accent sur le travail d’articulation nécessaire à la cohérence des activités des personnes et institutions impliquées dans le réseau, et sur les tensions qui s’exercent entre ces activités. Nous examinons les conditions qui permettent à ces tensions de renforcer le pouvoir d’agir des diverses intervenantes.
Nous présentons une étude de terrain qui, recourant à une méthodologie compréhensive (entretiens, observations et recherche documentaire), suit la mise en œuvre de cette réforme. Après avoir décrit l’hétérogénéité du réseau mis en place, nous rapportons une série d’exemples qui illustrent certaines tensions entre activités et pointent quelques obstacles au travail d’articulation.
En conclusion, nous soulignons l’importance de développer les conditions qui favorisent le travail d’articulation et permettent à chaque personne impliquée de faire face aux aléas du travail et d’élargir son pouvoir d’agir. C’est dire que le travail d’articulation contribue au fonctionnement du réseau et, plus largement, à la mise en place de la réforme, et ceci au même titre que le développement de nouvelles structures et institutions.

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" Vous avez vu ? Ils me prennent tous pour une folle " : des effets de l’organisation des soins à domicile sur Marguerite Amman

Article de Annick Anchisi

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 25-34.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Entretien, Sociologie, Soins à domicile, Maltraitance, Organisation du travail, Équipe soignante, Équipe pluridisciplinaire

Cet article reprend l’histoire de Marguerite Amman, 86 ans, cliente d’un service de soins et d’aide à domicile. Il montre comment l’organisation de soins va se jouer contre elle, parce que, d’une part, les tâches et les responsabilités sont fractionnées et que, d’autre part, il y a une disjonction entre les problèmes évoqués par Marguerite et ceux repérés par le système d’analyse informatisé.

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Lutte contre la maltraitance des aînés en Suisse : bilan et analyse critique

Article de Delphine Roulet Schwab

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 131-146.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Politique, Prévention, Établissement pour personnes âgées, Législation

La lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées a commencé à se développer en Suisse il y a une vingtaine d’années. Bien que les mesures spécifiques restent rares et soient portées essentiellement par le domaine associatif, de nombreux programmes et plans d’actions contribuent indirectement à la prévention. Cet article présente un aperçu général du dispositif actuel de lutte contre la maltraitance envers les aînés en Suisse et propose une perspective critique sur ses forces et ses lacunes. Il se base sur l’analyse de différents documents (rapports gouvernementaux, rapports de recherche, articles scientifiques, articles professionnels, textes de lois, etc.). L’analyse met en évidence la richesse et la diversité du dispositif suisse, mais également les défis liés au fédéralisme et au plurilinguisme. Elle souligne en particulier les disparités importantes entre les cantons et les régions linguistiques, le manque de collaboration entre réseaux professionnels en lien avec les domaines du vieillissement et des violences domestiques, l’inadéquation des ressources d’aide et de soutien aux besoins des victimes et des auteurs de violences âgés, ainsi que le manque de visibilité et de cohérence des mesures actuelles de prévention et de lutte contre la maltraitance envers les personnes âgées. Elle relève finalement la reconnaissance récente accordée à la problématique par la Confédération suisse

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Maltraitance et vulnérabilité

Article de Coline Boullard

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 35-47.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Maltraitance, Vulnérabilité, Langage, Victime, Politique sociale, Signalement

Existe-t-il une articulation entre les notions de maltraitance et de vulnérabilité, et si oui, sous quelle forme ? En quoi une approche sociojuridique de la vulnérabilité permet-elle d’éclairer, de mieux appréhender les phénomènes de maltraitance ? En France, ces questions ont été mises en débat au sein de la démarche de consensus pour l’élaboration d’un vocabulaire partagé de la maltraitance, pilotée de 2019 à 2021 par la Commission nationale de lutte contre la maltraitance et de promotion de la bientraitance. Ce vocabulaire, composé d’une définition de la maltraitance, d’un lexique associé et d’une caractérisation des situations de maltraitance possibles, est transversal aux publics mineurs et majeurs. Il met en exergue les facteurs à la fois individuels (l’âge ou le handicap par exemple) et contextuels (une relation déséquilibrée, un environnement violent, etc.) de la vulnérabilité. Cette réflexion conduit à un changement de paradigme important en parlant non plus de catégories de publics dits vulnérables mais de personnes en situation de vulnérabilité. Ainsi, le vocabulaire partagé souligne une forme de réciprocité entre la maltraitance et la vulnérabilité. Si la vulnérabilité apparaît comme un facteur de risque et d’exposition aux maltraitances, ces dernières peuvent être considérées quant à elles comme des phénomènes qui vulnérabilisent. Penser toute la complexité d’une telle articulation conduit aussi et enfin à penser la politique de prévention et de lutte contre la maltraitance comme transversale et systémique : elle est tout à la fois protectrice, réparatrice, préventive, inclusive et participative

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Dans le dédale d’une pandémie : la parole comme choix encore possible

Article de Claire Bachelet, Pascale Broché

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 105-114.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Épidémie, Crise, Parole, Association, Établissement pour personnes âgées, Isolement, Maltraitance, Famille, Relation soignant-soigné, Liberté, Wallonie, Belgique

La liberté individuelle était-elle soluble à l’heure du Covid ? Tel est le postulat de départ que pose Respect Seniors dans cet article. Au travers d’un récit retraçant les premiers moments de sidération de l’Agence wallonne de lutte contre la maltraitance des aînés, face aux témoignages de privation de liberté durant la pandémie jusqu’à la mise en œuvre de pratiques innovantes visant à restituer la parole aux aînés et à la faire entendre haut et fort, Respect Seniors souhaite démontrer comment une démarche réflexive et profondément éthique a enrichi sa pratique en élevant la parole comme choix ultime encore possible, en portant un regard critique sur la frontière ténue entre maltraitance et bientraitance, et en interrogeant les valeurs d’une société qui se veut inclusive envers les aînés, et qui les a pourtant oubliés

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Droits et libertés des personnes âgées dépendantes en période de crise sanitaire

Article de Muriel Rebourg, Stéphanie Renard

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 115-129.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Établissement pour personnes âgées, EHPAD, Épidémie, Crise, Liberté, Maltraitance, Droits de l'homme

Les restrictions majeures de droits et libertés imposées par la gestion de la crise épidémique de Covid-19 ont engendré des souffrances psychiques et parfois physiques importantes pour les personnes âgées vivant en établissement d’hébergement pour personnes dépendantes. Sans remettre en cause les décisions des établissements qui, pour une large majorité, ont été motivées par la volonté et la nécessité de protéger leurs résidents, l’objectif de cette contribution vise à interroger les processus qui ont conduit – et conduisent encore – à des décisions restrictives de liberté dont la proportionnalité peut être discutée. En effet, les directions d’établissement ont dû prendre des décisions dans un contexte juridique et social ambigu, marqué par le foisonnement d’orientations et de recommandations non décisoires (actes de droit souple), ce qui a engendré des difficultés pratiques dans la mise en œuvre des normes sanitaires au sein des établissements et a eu un impact considérable sur l’exercice des libertés individuelles des résidents dont certaines restrictions pourraient être qualifiées de forme de maltraitance

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Clinique de la maltraitance, paradigme du don et politique publique

Article de Alice Casagrande, Philippe Guillaumot

Paru dans la revue Gérontologie et société, vol. 44, n° 169, décembre 2022, pp. 89-104.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Psychiatrie, Personne âgée, Traitement ambulatoire, Aidant familial, Famille, Maltraitance, Approche clinique

La pratique d’une équipe de soins ambulatoires de psychiatrie de la personne âgée a donné l’occasion à l’un des co-auteurs du présent article d’identifier la complexité de la confrontation avec des situations familiales de tension, voire de maltraitance. Dans ce cadre, le recours à l’approche contextuelle s’est avéré fécond pour expérimenter des modalités de résolution de l’ordre de la guidance familiale, en lien avec toutes les parties prenantes de la situation. C’est une approche comparable qui a servi de fil directeur à la démarche de consensus qu’a conduite le second auteur de cet article en vue de servir une avancée non pas intrafamiliale mais sociétale, grâce à l’élaboration collective d’une définition de référence de la maltraitance. L’article a été rédigé à deux voix : celle d’un soignant qui a, dans sa pratique, tenté de frayer un chemin pour des solutions acceptées dans des situations complexes, celle d’une personne engagée dans la politique publique, retraçant une tentative de suivre les enseignements de la clinique à une autre échelle, et montrant les bénéfices de cette approche, en particulier grâce à la mise en dialogue des savoirs expérientiels avec les connaissances scientifiques et les savoirs professionnels

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