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Anxiété, dépression, addiction… 1 Français sur 5 souffre d'un trouble psychique, soi 13 millions de personnes. La crise sanitaire et ses multiples effets ont ainsi provoqué une dégradation sensible de la santé mentale. Ce numéro de Cahiers français fait le point sur cette composant essentielle de notre santé en analysant les évolutions du regard porté sur les troubles psychiques et l'offre de soins, en cernant les principales pathologies et leur traitement, en s'intéressant également aux populations les plus particulièrement touchées (jeunes, seniors, personnes en situation de précarité).
Longtemps considérée, à travers le trouble, uniquement d'un point de vue médical et psychopathologique, la santé mentale est aujourd'hui entrée dans la société, avec la dimension positive de bien-être qu'elle peut impliquer. Avec elle, la conception du soin évolue autour de nouveaux concepts autonomie et accompagnement
Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne.
L’article L.1111-4 du code de la santé publique précise : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment ». Il faut expliquer et parfois convaincre en restant vigilant sur le pouvoir d’influence.
Qu’en est-il pour la santé mentale, en particulier pour la psychiatrie ? La difficulté survient quand la personne se met en danger. Un conflit se manifeste alors entre deux modalités de la liberté : celle de continuer à être et celle d’aller et de venir. Les fondateurs de la psychiatrie au XIXe siècle ont choisi de supprimer cette dernière, du moins temporairement, sans obtenir nécessairement le consentement. En a résulté la loi du 30 juin 1838.
Après la Deuxième Guerre mondiale et au cours des années 1960, l’internement psychiatrique a progressivement décru. Cela a fait que certains, dans l’effervescence de mai 1968, ont pu espérer sa totale abolition. Il a fallu attendre 1990 pour une réforme. Elle maintient le régime de privation de liberté, tout en inversant son application : de règle en 1838, il devient seulement d’exception en 1990. Par contre, à partir de la loi de 2011 apparaissent des soins sans consentement étendus à l’ambulatoire.
Le dernier rapport du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (CGLPL) s’inquiète du recours croissant aux pratiques dépourvues de consentement, avec isolement et contention. Pour les réduire, la Loi de Financement de la Sécurité Sociale (LFSS) pour 2021 a adopté en son article 84 des mesures jugées inapplicables par les professionnels et nombre d’associations militantes sur le terrain. Outre l’absence de concertation, elles dénoncent le manque de moyens, en amont pour éviter les soins sans consentement et, en aval, pour une meilleure insertion sociale et professionnelle.
Ce numéro de Rhizome illustre différentes formes de violence, qu’elles soient physiques, symboliques, politiques, ou psychologiques et identifie ses échos sur celles et ceux qui y sont exposés. La connaissance contemporaine sur le traumatisme réactualise en effet la considération portée aux usages et aux vécus de violence. La lecture de ce numéro invite à résister à la violence, tout en considérant ses causes et ses conséquences psychiques et sociales : soit en comprendre la teneur, pour ne jamais l’envisager comme une finalité.
La "santé mentale" est devenue le langage des institutions internationales pour parler de la psychiatrie, dans le fil des directives édictées par le Livre vert de la santé mentale positive produit par les instances européennes. Elle est désormais rabattue sur l'outil gestionnaire d'une "clinique du cerveau" et de la psychiatrie sécuritaire.
Des actions et des pratiques de résistance à cette tendance sont ici mises en discussion. De quelle santé mentale s'agit-il ? De quelle psychiatrie démocratique ? Ce numéro interroge la place de la psychiatrie dans la société : avec quelle éducation, quelle socialisation, quel sujet social, quels besoins collectifs pour vivre ensemble sans précarisation ni exclusion ? Les textes qui suivent proposent des réponses, pistes explorées et fécondes, réaffirmant les principes qui ont guidé les grands mouvements désaliénistes du XXe siècle, et une praxis de résistance à inventer aujourd'hui.
Article de Margot Morgiève, Charles Edouard Notredame, Philippe Courtet
Paru dans la revue Santé mentale, n° 256, mars 2021, pp. 80-85.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Technologie numérique, Auto-évaluation, Thérapie, Technologie de l'information et de la communication, Prévention, Psychiatrie, Crise, Suicide, Santé, Santé mentale
De nouveaux outils technologiques tels que des applications smartphones et des objets connectés ayant vocation à améliorer la santé mentale apparaissent à un rythme extrêmement rapide. Ces dispositifs, dits de e-santé mentale, peuvent permettre d'observer et de soutenir les individus à tout moment et en tout lieu. Ils peuvent ainsi améliorer le traitement personnalisé des individus in situ. Ceci est particulièrement crucial dans le champ de la prévention du suicide qui requiert de façon critique de nouveaux outils d'observation et d'intervention juste au bon moment.
Paru dans la revue La Gazette santé social, n° 179, décembre 2020, 28-30.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Technologie numérique, Réduction des risques, Épidémie, Logiciel, Psychiatrie, Stress, Secret médical, Empowerment
Mon Sherpa, Petit Bambou, Aphysia, de nombreux programmes d’accompagnement en santé mentale ont vu le jour sur le marché des applications depuis plusieurs années. Dans cette offre florissante, les professionnels de la psychiatrie française tentent de se positionner entre bénéfices d'un accompagnement augmenté, soucis éthiques, recherche et business.