Documentation sociale

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Réponses 11 à 20 sur un total de 31

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Respect des droits fondamentaux : l'héritage d'Adeline Hazan

Article de Flora Peille

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3169, 17 juillet 2020, pp. 18-19.

Mots clés : Justice-Délinquance, Santé mentale-Souffrance psychique, Enfermement, Prison, Détenu, Centre de rétention administrative, Hôpital psychiatrique, Internement psychiatrique, [DROIT - JUSTICE], Contrôle, Isolement, Contention, Droits de l'homme

Le mandat d'Adeline Hazan au poste de contrôleur général des lieux de privation de liberté s'achève. La psychiatrie et les conditions de détention en maisons d'arrêt ont été ses priorités. Le respect des droits fondamentaux, quels que soient la période et le contexte sociétal et politique, ont été systématiquement mis en avant.

Confinement - Libérer plutôt que contaminer

Article de Myriam Léon

Paru dans la revue Lien social, n° 1272, 28 avril au 11 mai 2020, p. 10.

Mots clés : Justice-Délinquance, Centre de rétention administrative, Prison, Enfermement, Épidémie, Libération conditionnelle

En période de crise sanitaire, les lieux d'enfermement auraient pu devenir des zones de contagion, loin du regard de la population. Militants et vigies de la démocratie ont immédiatement tiré le signal d'alarme.

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La souffrance en prison

Livre de Jean Michel Armand, Delphine Carka, Yves Chauchaix, Didier Fassin, et al., édité par L'Harmattan, publié en 2020.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Conditions de vie, Souffrance psychique, Enfermement, Frustration, Accès aux soins, Surveillant de prison, Dignité, Mineur, Architecture

La prison, concentration de misère sociale et de violence, est un lieu de souffrances plurielles pour la personne privée de liberté ; comme pour l'ensemble des professionnels et des bénévoles qui interviennent entre ses murs. Elle demeure un défi pour notre société qui s'ingénie à la tenir à distance du cœur des villes. Un comité de scientifique s'est engagé dans une réflexion sur le sens de la souffrance lié au sens de la peine, et sur les conditions dans lesquelles cette souffrance peut évoluer : dans quelle mesure la prison fait-elle souffrir ceux qui la vivent jour après jour ?

Lire délivre : atelier lecture en prison de femmes

Livre de Marianne Mas, Adeline Hazan, édité par Erès, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Détenu, Lecture, Femme, Parole, Vie quotidienne, Enfermement, Prison, Livre pour enfant

Lire délivre... la parole : dans la bibliothèque d'une prison du Nord de la France, un atelier de lecture autour d'albums jeunesse. Des détenues en profitent pour évoquer leur vie dedans, et dehors. La nourriture, les fouilles, les parloirs, les cachets, les enfants, la sexualité, les manques et les angoisses... Et le corps qui souffre de trop d'enfermement... Des détenues d'une prison du Nord de la France viennent partager un moment de détente dans la bibliothèque du quartier femmes.
Deux heures sans surveillants, un peu hors du temps. Cet ouvrage est un recueil de paroles rares, échangées à cette occasion. L'auteur restitue avec humanité leur réalité, où se mêlent l'ennui, les tensions, les peurs, l'infantilisation, les petites et grandes humiliations, mais aussi les rires et la solidarité entre ces femmes.

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Incarcération, vulnérabilités et interventions sociales

Livre de Nicolas Combalbert, Sophie Rothé, Nancy Huston, édité par l'Harmattan, publié en 2019.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Détenu, Témoignage, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Enfermement, Stigmatisation, Surveillant de prison, Sociologie, Travailleur social, Animateur socioculturel

Cet ouvrage collectif s'adresse aux travailleurs sociaux, notamment aux animateurs socioculturels, qui évoluent auprès des détenus et à toute personne que la question carcérale intéresse. Il traite des caractéristiques du public carcéral et des effets de l'incarcération sur l'individu, en particulier sous l'angle institutionnel. Il permet ainsi de mieux les caractéristiques pshychosociales du public pénitentiaire et ses besoins spécifiques.

Système pénal et patrimonialisation : entre lieux de mémoire et tourisme carcéral

Article de Gwenola Ricordeau, Fanny Bugnon, Marc Renneville, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 42, n° 4, décembre 2018, pp. 605-685.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Patrimoine culturel, Musée, Tourisme, Enfermement, Approche historique, Mémoire collective, Société, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Sanction pénale, Droit pénal, Police, Justice

Ce dossier propose d’explorer un champ de recherche à la fois neuf et dynamique (en particulier en Amérique du Nord) qui entend saisir, à travers la question de la patrimonialisation, les mutations contemporaines du système pénal. Même si les établissements pénitentiaires constituent une entrée privilégiée dans le champ de recherche convoqué dans ce numéro et concentrent une bonne partie de l’attention des chercheur·e·s, les formes de patrimonialisation mobilisées par ce champ de recherche sont très variées.

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Justice : la prison vaut-elle la peine ?

Article de Aurore Chaillou, Naomi Berger, Olivia Mons, et al.

Paru dans la revue Projet, n° 365, été 2018, pp. 6-83.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Enfermement, TIG, Sanction, Réparation, Accompagnement, Bénévolat, Probation, Récidive

De toutes les peines, la prison est sans doute la plus coûteuse, la plus déshumanisante, celle qui nous protège le moins bien contre la récidive. Pourtant, on continue d'incarcérer à tour de bras. Ne peut-on donc rendre justice sans passer systématiquement par la case prison ?

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Des unités psychiatriques pointées du doigt

Article de Olivier Hielle

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3054, 30 mars 2018, p. 17.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Justice-Délinquance, Enfermement, Santé mentale, Liberté, Prison, Mineur

Féminin et délinquance

Article de Jean Yves Chagnon, Jacques Dayan, Luc Henry Choquet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 36, vol. 1, n° 101, janvier-mars 2018, pp. 9-191.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Femme, Adolescent, Fille, Prévention de la délinquance, Violence, Détention, Prison, Enfermement, Intégration, Exclusion sociale, Identité, Boulimie, Délit, Abus sexuel, Traumatisme, Homicide, Criminalité, Agressivité

La délinquance, on le sait, n’est pas un concept psychopathologique mais socio-judiciaire qui désigne à la fois une conduite caractérisée par la commission d’un délit ou d’un crime et l’ensemble des délits et crimes commis dans une communauté sociale (Chagnon, 2010 ; Dayan, 2012).

Du point de vue de la psycho(patho)logie clinique, il est ainsi vain aujourd’hui de postuler l’existence d’une personnalité dite délinquante, même si de nombreux psychanalystes – spécialistes de l’adolescence dans le sillage de A. Aichhorn ou A. Freud –ont écrit tout à la fois sur les fonctionnements intrapsychique et intersubjectif du délinquant et sur les modalités d’une prise en charge psychanalytique nécessairement ajustée de ces sujets. F. Marty et coll. (2002) avaient commenté certains de ces textes, qu’ils avaient publiés dans la première partie du XXe siècle. Certains sont néanmoins restés inédits. Ils en avaient souligné la « modernité » et le pouvoir génératif pour l’école française de psychanalyse de l’adolescent à venir.

Aujourd’hui, le curseur s’est donc déplacé sur l’acte violent, éventuellement délinquant, sa place et sa fonction dans l’économie psychique du sujet adolescent, en cours de subjectivation. L’acte de délinquance isolé peut être commis par n’importe quel individu si certaines circonstances narcissiquement douloureuses, auxquelles sont très sensibles les adolescents, se produisent, qui plus est dans un groupe à risque sur le plan psychosocial. Il peut alors prendre une valeur symbolisante, identifiante et subjectivante inattendue, ce qui a amené un renouvellement contemporain des théories sur le langage de l’acte. À l’extrême du spectre psychopathologique, les conduites psychopathiques (15-20% des faits de délinquance) continuent de "défier" les approches éducatives et soignantes. Ces conduites de délinquance s’articulent davantage, à l’heure des nouvelles TIC, aux mutations des métacadres sociaux et institutionnels, pour le meilleur comme pour le pire ; elles interrogent donc les valeurs « civilisationnelles », comme l’actualité de ces dernières années nous l’a montré.

Ce dossier traite de la délinquance et du féminin, et pas seulement au féminin, sans omettre cet aspect. Du point de vue épidémiologique, les statistiques retenues par l’Observatoire national de la délinquance rapportent que 18-20% des délinquances peuvent être attribuées à des mineurs ; parmi celles-ci, 14% sont attribuées à des filles et seulement 4 % d’entre elles seraient incarcérées. Leur implication croissante dans des actes d’agressions violentes est évoquée et débattue : a-t-on affaire à une réelle augmentation des comportements violents des adolescentes (en termes juridiques : les violences physiques non crapuleuses) ou aux effets d’une politique plus répressive sur ce type de délinquance ? Quoi qu’il en soit, le discours des adolescentes prend des intonations phalliques qui frappent l’imaginaire : il s’agit de « ne pas se laisser faire » ou encore "baiser, avoir des couilles", ce qui sur le plan des comportements peut s’accompagner de l’endossement des emblèmes "virils", voire dériver vers de franches agressions destructrices, valorisant l’exploit phallique en réunion, humiliant, maltraitant le/la faible, comme le démontre la participation de certaines filles aux viols en réunion.

Au-delà de ces aspects peut être encore marginaux, ces conduites adolescentes interrogent le rapport aujourd’hui entretenu par les deux sexes avec le féminin dans ses différentes déclinaisons : féminin maternel, féminin érotique, féminité, plus proche des emblèmes de genre. La grande nouveauté adolescente, Ph. Gutton (1991) nous l’a montré avec force, est la découverte de la complémentarité des sexes et du féminin génital. L’éclosion, sur fond de fragilités narcissiques héritées de l’enfance, des actes de délinquance à l’adolescence, avec la période fragile des 14-16 ans, interroge donc, quel que soit le sexe, ce rapport au féminin.

C. Balier (1988), à partir de son expérience de la grande délinquance ou criminalité suivie en prison, a montré que la question du refus de la passivité et du féminin (même si l’on ne peut rabattre l’une sur l’autre) était centrale chez ces sujets, et s’enracinait dans les ratés de l’adolescence. À un premier niveau, qui sous-tend le narcissisme phallique, il s’agit du roc du féminin, le refus par un homme d’occuper une position féminine passive vis-à-vis d’un autre homme, trop blessant pour l’Idéal du Moi viril ; mais en deçà des vicissitudes du complexe d’Œdipe négatif et de la « gestion » des pulsions homosexuelles à l’égard d’une figure paternelle, c’est bien la difficulté à occuper des positions passives ou mieux réceptives primaires qui semble en jeu : du fait de la massivité des traumatismes primaires, les formes passives (être aimé, choyé, bercé, etc.) sont lourdes d’une menace passivante mortifère (être écrasé, empiété, maltraité), contre lesquelles se mettent en place les défenses narcissiques phalliques, limitant les possibilités d’introjection pulsionnelle et le développement de relations objectales marquées du sceau de la sollicitude. Ces particularités sont remises au travail par le processus adolescent qui confronte à l’appropriation et l’intégration subjective. L’environnement contemporain surexcitant est alors mis en cause dans ces mutations des modes de fonctionnement, des pathologies et des relations humaines, de même que les valeurs groupales, sociétales et culturelles qui sous-tendent les institutions, comme la justice des mineurs (Chagnon, Houssier, 2014).

Ce dossier, composé de contributions pluridisciplinaires, se propose de traiter ces questions sous l’angle théorique, clinique, thérapeutique, à la fois du point de vue de l’épidémiologie, de la sociologie et de la clinique psychanalytique non seulement individuelle, mais également groupale et institutionnelle.

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Sociologie de la prison

Livre de Philippe Combessie, édité par la Découverte, publié en 2018.

Mots clés : Justice-Délinquance, Prison, Sociologie, Sanction pénale, Rôle, Fonction, Détenu, Typologie, Conditions de vie, Suicide, Homosexualité, Démocratie, Récidive, Société, Administration pénitentiaire, Sociologue, Recherche en sciences sociales, Enfermement

Comment analyser l'inflation carcérale ? Qui sont les détenus du XXIe siècle ? Pourquoi tant de pauvres et de malades ? Pourquoi si peu de femmes (moins de 4%)? Comment analyser les "radicalisations" en milieu carcéral ? Comment analyser les suicides ? Les détenus "sages" s'en sortent-ils mieux que les autres ? Que faire des détenus "dangereux"? Quid de la sexualité en prison ? Qui sont les fonctionnaires pénitentiaires d'aujourd'hui ? Et les intervenants ponctuels ? Qui détient le pouvoir en détention ? Quelles politiques pénitentiaires pour quelle société? Quel regard porter sur la récidive ? Et sur la perspective d'abolition de la prison ? A ces questions, et à beaucoup d'autres, ce livre, qui prend en compte les plus récentes évolutions, apporte les réponses que permettent notamment les recherches sociologiques et anthropologiques.
Il éclaire ainsi cette part d'ombre des sociétés démocratiques.

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