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L’étude d’un centre régional d’information jeunesse visant à « promouvoir [la] participation [des jeunes] comme membres actifs dans la société » révèle la mise en œuvre concomitante de plusieurs dispositifs de participation qui peuvent être envisagés comme formation à différents registres de citoyenneté. En venant s’informer, en étant accompagnés dans leurs projets et en participant aux actions proposées, de nombreux jeunes développent une citoyenneté juridique et civile. À côté de ces opportunités explicitement proposées à tous, l’institution repère et incite les jeunes qui leur semblent aptes à s’investir dans sa gouvernance. Cette socialisation à la citoyenneté politique est ainsi structurée socialement : les jeunes qui s’impliquent ont un niveau d’instruction et souvent une première expérience citoyenne qui leur permet d’intégrer la fonction d’administrateur.
Plus de 20 ans après la fin de conscription, la France va renouer avec une période de service à la Nation. Avec pour objectif de développer l'esprit de défense, le projet n'a pour autant rien de militaire. Confié à l'Education nationale, le Service national universel s'articule en deux parties, dont un mois obligatoire qui permettra à chaque jeune de 16 ans de faire l'expérience de la vie collective et de la mixité sociale. Le dispositif, quoique très flou encore, reçoit majoritairement un accueil enthousiaste. Attrait de la nouveauté ou nostalgie? Il reste que les professionnels de la jeunesse s'inquiètent sur le fond, l'engagement obligatoire, et sur les aspects pratiques de cette aventure. Le SNU paraît encore peu réaliste aujourd'hui, même si les premiers appelés seront sur le départ d'ici cet été 2019.
Pour permettre aux jeunes accueillis de disposer et gérer eux-mêmes un budget pour leurs sorties et loisirs, l'IMP Saint-Joseph de l'Institut Don Bosco a soutenu la création d'une junior association. Une expérience démocratique et éducative fondée sur une logique d'empowerment individuel et collectif.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 41, n° 2, juin 2017, pp. 273-304.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Territoire-Logement, Jeune, Éducation populaire, Quartier, Politique de la ville, Enquête, Sociologie, Citoyenneté, Usager, Démocratie participative, Police, Élu local, Enfant de migrant, Discrimination, Précarité
Cet article est fondé sur les apports d’une enquête sociologique menée dans un quartier parisien intégré à la géographie prioritaire de la Politique de la ville. Les opérations d’éducation à la citoyenneté mises en œuvre dans ce contexte révèlent que celui-ci constitue à la fois, pour la jeunesse locale, une force de reconnaissance et une force de dénégation de « sa » diversité. Les interactions à l’œuvre lors de ces opérations entre participants et publics associatifs, élus et policiers sont observées. Ces observations montrent que la présente contradiction est liée à la coexistence de la diversité en tant qu’ensemble de caractéristiques et de pratiques sociales différenciées confirmées et renforcées par les associations – la « diversité sociale » – et de la diversité comme thématique politique mobilisée et mise en forme par les autorités locales – la « diversité politique ». Sur la base du lieu de résidence et de la couleur de peau, la « diversité politique » assigne ces jeunes des classes populaires à une unité « négative ».
Livre de Bertrand Dubreuil, édité par L'Harmattan, publié en 2017.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Service civique volontaire, Jeune, Typologie, Récit de vie, Témoignage, Banlieue, Quartier, Implication personnelle, Citoyenneté, Insertion professionnelle, Environnement social, Sociabilité, Niveau scolaire, Motivation, Solidarité, Accueil, Équipe, Relation professionnelle, Épanouissement, Expérience, Responsabilité, Projet de vie, Projet professionnel, Entretien
Aujourd'hui, dans les quartiers périphériques de nos villes, de nombreux jeunes poursuivent des missions dans le cadre d'un service civique. Ils y intervienent en faveur de la solidarité, de l'éducation populaire, du lien social. Ils sont accueillis et accompagnés par des structures qui les associent à leur action. Ce service civique est conçu comme une forme de volontariat et doit permettre de soutenir les jeunes dans la construction de leur avenir tant citoyen que professionnel. Comment vivent-ils cette expérience ?
Réaliser un journal amène les enfants (à partir de 8 ans) et les ados à mieux comprendre ce que sont et comment fonctionnent les médias, avec l'idée de les accompagner dans la construction de leur identité citoyenne et de leur faire éprouver ce qu'est la liberté d'opinion. C'est un outil pédagogique indissociable de la démocratie.
C'est également un projet d'animation d'envergure qu'il faut mener en équipe et en gardant toujours à l'esprit le fait que cette activité n'est pas une simple somme d'apprentissages formels et scolaires.
On ajoutera que, pour avoir une véritable portée pédagogique, un journal doit être à l'image des jeunes, conçu en fonction de leurs centres d'intérêt, et avoir de vrais lecteurs réagissant avec l'équipe rédactionnelle.
Voila un regard profond de terrain, complété de nombreuses études, sur les difficultés croissantes des quartiers sensibles. A partir de thèmes comme l'école, les bandes, la police, le business de la drogue, l'identité, la citoyenneté, l'urbanisme, les medias et bien d'autres encore, l'auteur analyse les causes des déviances de la jeunesse d'aujourd'hui, et propose des pistes de réflexion et d'amélioration concrètes.
Au total, 52 thématiques concises sont ainsi abordées, pour donner cette vision de l'indispensable traitement d'ensemble dont ces quartiers ont besoin. Le tout est présenté sous la forme d'abécédaire pour en faciliter la lecture. Par ailleurs, chaque thème est conclu par une piste d'action pouvant être engagée à l'échelon local, bien souvent sans besoin budgétaire particulier. Car l'enjeu principal des banlieues n'est pas financier.
Il est d'abord de faire évoluer notre regard et nos démarches d'intervention, pour en consolider le sens et l'efficacité. Nous pourrons ainsi mieux mobiliser, ouvrir des perspectives, bâtir de solides projets participatifs de quartiers et reconstruire un socle de valeurs partagées attractives auprès de la jeunesse dérivante.