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Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 85-99.
Mots clés : Enfance-Famille, Don, Couple, Famille, Narcissisme, Culpabilité
Cet exposé applique deux concepts majeurs des liens, don et agapè, au couple et à la famille. Le don d’un des membres suscite un sentiment de dette chez celui que le reçoit et le souhait d’offrir un contre-don au premier afin de « solder » cette dette. Des dons matériels, sentimentaux, de la disponibilité, des soins... entrent en jeu. Ils peuvent susciter gratitude, fidélité, reconnaissance mutuelle, mais aussi emprise, soumission, sacrifices ; c’est-à-dire être bénéfiques et permettre de grandir ou, à l’opposé, devenir paralysants, infantiliser, voire empêcher d’exister.
Moins référencée, agapè est le don sans contrepartie ; inspirée d’un amour en principe désintéressé, elle mérite d’être prise en compte. L’auteur illustre ces idées par des cas d’analyse individuelle, de couple et d’une supervision institutionnelle.
Paru dans la revue Dialogue, n° 239, mars 2023, pp. 35-49.
Mots clés : Enfance-Famille, Don d'ovule, Couple, Décision, Fantasme, Psychologie, Conflit, Procréation médicalement assistée, Filiation, Culpabilité, Soutien psychologique
À partir de leur expérience de psychologues cliniciennes, les auteures mettent en lumière les enjeux psychiques liés à la décision de recevoir un don d’ovocytes chez les couples. Le deuil de la fertilité féminine, le recours à une donneuse et la naissance d’un enfant dont la moitié du patrimoine génétique est inconnue impliquent des questions et des renoncements différents pour chaque membre du couple. Pour éloigner la rivalité et les conflits conjugaux, les fantasmes et les angoisses associés à la donneuse, les couples minimisent le rôle de la donneuse et celui de la filiation génétique au regard de l’importance de la grossesse. Lorsque le pacte dénégatif empêche un processus d’élaboration, ce qui n’a pas été traité psychiquement risque de ressurgir ultérieurement et d’être préjudiciable pour le couple et la famille. Les psychologues jouent un rôle important pour aider ces couples à élaborer ces enjeux avant de s’engager dans la démarche.
La fin de la relation conjugale n’entraîne pas la fin de la relation coparentale. Les parents séparés doivent renoncer à leur rôle et à leur identité de conjoint tout en conservant ceux de parent. Lorsque l’intérêt de chacun est entendu et respecté, le développement de l’enfant n’est pas nécessairement compromis. Par contre, dès lors que la séparation est conflictuelle, qu’elle se déroule dans la violence ou qu’elle arrive au terme d’une longue période de conflits conjugaux, des répercussions négatives sur l’enfant sont constatées. Quel accompagnement proposer ?
Article de Marie Naimi, Almuneda Sanahuja, Alexandra Vidal Bernard
Paru dans la revue Dialogue, n° 238, décembre 2022, pp. 91-110.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Transmission, Fonction contenante, Traumatisme, Couple, Inconscient, Histoire familiale
Cet article s’intéresse au phénomène des violences conjugales en montrant l’intérêt de considérer l’articulation des enveloppes psychiques au niveau individuel, familial et « couplal ». Il met le projecteur sur les matériaux psychiques transmis de génération en génération, qui traversent ces contenants. Si certaines traces du passé sont conscientes et élaborées, d’autres demeurent inconscientes et empreintes de traumatismes. Par l’effet d’emboîtement des enveloppes psychiques et par le biais du nouage des alliances inconscientes, ces héritages négatifs se retrouvent impliqués dans les fondations du lien du couple. Une vignette clinique aide à comprendre le rôle des legs familiaux dans l’émergence d’agirs violents entre les partenaires amoureux et leur impact sur l’enveloppe psychique du couple. Les auteures esquissent enfin un modèle de structuration innovant du moi-peau du couple à partir de la théorisation de Didier Anzieu (1985).
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 94, novembre 2022, pp. 27-40.
Mots clés : Enfance-Famille, Séparation, Conflit, Couple, Emprise, Violence conjugale, Expertise, Juge des enfants
Les séparations qualifiées de "conflictuelles" soumises à une expertise familiale par le biais d’un juge des enfants recouvrent fréquemment une situation de violence conjugale insuffisamment repérée par les professionnels. Cette violence peut revêtir différentes formes plus ou moins directes, mais détient toujours un potentiel délétère pour le développement de l’enfant. Nous présenterons le dispositif d’expertise que nous avons développé pour appréhender plus finement ces situations et détaillerons l’analyse des mécanismes conduisant à cette méprise sur le caractère asymétrique du conflit, ainsi que les configurations psychopathologiques en jeu dans ces dynamiques familiales mises en lumière par notre pratique expertale.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 2, juin 2022, pp. 89-106.
Mots clés : Enfance-Famille, Couple, Séparation, Conflit, Thérapie familiale, Attachement, Enfant, Relation enfant-parents, Affectivité, Grands-parents, Fratrie, Famille recomposée, Santé mentale
Les séparations conjugales sont souvent conflictuelles et ce sont tout particulièrement les enfants qui sont l’enjeu de ces conflits. Il s’agit ici de présenter les enjeux et les difficultés des séparations en utilisant la référence théorique de l’attachement. Du côté des adultes, l’insécurité relationnelle en rapport avec les conflits rend difficile la claire séparation des places et des rôles relevant de la conjugalité et celles relevant de la parentalité. Du côté des enfants, il peut être question de blessure d’attachement, de conflit d’attachement ou de "divorce". Une clarification des conduites thérapeutiques est ensuite tentée, rendue toujours difficile quand les procédures judiciaires se prolongent et se complexifient.
Article de Nellie Buridans Travier, Eugénie Mendes, Brune de Tapie
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 397, mai 2022, pp. 67-72.
Mots clés : Enfance-Famille, Famille en difficulté, Enfant malade, Deuil, Crise, Relation familiale, Couple
Face aux situations adverses, comme le décès d’un enfant, sa maladie ou encore l’annonce d’un trouble neurodéveloppemental, les familles tentent de s’adapter. Ces épreuves, malgré les désorganisations du système familial qu’elles impliquent, ouvrent à des ajustements et, plus globalement, à des modifications de fonctionnement au sein de la structure familiale. Ainsi, la crise familiale peut permettre de s’ajuster, mais aussi d’évoluer. Entre théorie et clinique, les auteurs présentent des propositions d’accompagnement de la famille et de ses membres.
Article de Nicole Caparros Mencacci, Véronique Durand
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 396, avril 2022, pp. 62-67.
Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Évaluation, Danger, Couple
Chaque année, les médias relatent des histoires tragiques de femmes victimes de leur conjoint, dont les violences avaient pourtant été dénoncées, mais dont l’agresseur avait été considéré comme peu dangereux. Les auteures proposent ici un référentiel de formation et une méthodologie destinés à tous les professionnels concernés, mais aussi à tout citoyen, désireux de comprendre ce qui se joue lors de disputes familiales, chez un voisin, dans l’espace public… Disposer d’éléments normatifs permettrait de mieux évaluer la dangerosité, et probablement de prévenir les risques de récidive.
Cette étude s’intéresse aux différentes stratégies de coping dyadique mises en place au sein du couple pour faire face au stress que représente la transition à la parentalité.
L’échantillon de recherche se compose de 108 participants en couple ayant eu leur premier enfant avec leur partenaire actuel dans les 3 dernières années. Leur participation consistait à répondre à des échelles permettant de mesurer le stress perçu (PSI-4-SF), le sentiment de compétence parentale (QAECEP), les stratégies de coping dyadique (DCI), la qualité de l’alliance parentale (PAI) ainsi que la satisfaction conjugale (D16). Les résultats montrent que les couples qui mettent en place des stratégies de coping dyadiques positives, notamment conjointes, semblent ressentir moins de stress, être plus satisfaits dans leur relation de couple, coopérer davantage dans l’éducation de leur enfant, et se sentir plus satisfait dans leur rôle de parent que ceux qui mettent en place des stratégies de coping négatives. Les résultats de cette étude permettent de percevoir les bienfaits que peut apporter un programme parental sur la gestion commune du stress.
Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 62-3/4, juillet-décembre 2021, pp. 481-515.
Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Mariage, PACS, Couple, Délai de réflexion, Sociologie
Dans les enquêtes par questionnaire, le recueil de dates donne souvent lieu à des réponses incomplètes ou qui occasionnent un certain délai de réflexion. Cet aspect est peu étudié par la démarche quantitative, qui vise avant tout à la production de données standardisées. À partir de la collecte des dates d’entrée dans un Pacs ou un mariage dans l’« Étude des parcours individuels et conjugaux » (« Épic ») (Ined-Insee, 2013-2014), qui comprenait un indicateur expérimental de spontanéité des réponses, cet article examine l’hypothèse selon laquelle les différentes manières de répondre à ces questions a une signification. Il montre que le fait de renseigner une date rapidement, avec un délai de réponse ou de manière partielle renvoie au sens que les individus donnent aux évènements qui s’y rattachent et à leur mise en scène. En retour, la spontanéité des réponses aux dates fournit un élément de compréhension de la signification sociale de ces évènements.