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Sexualité et handicaps : dix fausses bonnes idées

Livre de Denis Vaginay, édité par Chronique sociale, publié en 2023.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Sexualité, Personne handicapée, Information sexuelle, Inclusion, Consentement, Bientraitance, Accompagnement

Sexualité et handicaps ! Compatibles ou pas ? Si la réponse sociale est oui, les atermoiements qui persistent chez les accompagnateurs, familiaux ou professionnels, témoignent chez eux de la persistance d'un scepticisme ou même d'une crainte à ce sujet : celle que les personnes en situation de handicap seraient incapables de bénéficier du même accès que tous aux projets sexuels en cours dans notre société.
Or, convenablement éduquées comme elles le sont depuis les années 1970 - 1980, elles ont plutôt démontré des aspirations cohérentes et des compétences dans ce domaine. Du moins celles qui ont les capacités relationnelles suffisantes. Malgré cela, l'environnement reste à la recherche d'une éducation sexuelle adaptée et efficace, un peu magique, qui permettrait de faire disparaître tous les risques pourtant inhérents aux pratiques sexuelles.
Ce qui implique l'existence tout à fait imaginaire et inquiétante d'une sexualité transparente. Finalement, la transmission de savoirs et de compétences, de type éducation sexuelle, est assez simple et les personnes en situation de handicap y répondent bien. Ce sont les possibilités d'expérimentation qui leur manquent. Les premières bases à leur donner sont celles des capacités à s'inscrire dans des relations quotidiennes respectueuses fondées sur la réciprocité.
Il convient en priorité d'aider les tout jeunes et les moins aptes à la relation à construire un schéma corporel sexué et érotique mais aussi de ne pas les exciter en les poussant à atteindre une sexualité adulte prématurée ou inaccessible. Il faut accepter que les autres nous échappent et expérimentent. Qu'ils se frottent à la réalité, quitte à s'y piquer.

Isolement à domicile : détecter et prévenir la fin de vie sociale

Article de Alexandra Marquet, Michel Billé, Joran Le Gall, et al.

Paru dans la revue ASH Domicile, hors-série n° 24, décembre 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Accompagnant éducatif et social, Auxiliaire de vie sociale, Aide à domicile, Personne âgée, Personne handicapée, Aidant familial, Maintien à domicile, Isolement, Lien social, Inclusion, Souffrance psychique, Épidémie, Ennui, Médiation, Prévention, Vulnérabilité, Territoire, CCAS, Citoyenneté, Accompagnement, Bénévolat

Quand silence rime avec souffrance.
LIEN SOCIAL FRAGILISÉ PUIS ROMPU.
Grands-parents, enfants, petits-enfants : trois générations vivant ensemble sous le même toit. Cette image familiale a pour ainsi dire totalement disparu du paysage français. Place à l’individualisme et au chacun "chez soi", chacun sa vie, dans son havre de paix. A quel moment cette solitude, parfois ardemment souhaitée, se transforme-t-elle en une souffrance ? Tout commence quand la vulnérabilité s’invite à domicile : le lien se fragilise alors. Grand âge, veuvage, maladies chroniques, handicaps sont autant de facteurs qui favorisent l’isolement. L’association Petits Frères des pauvres parle d’une "triple peine" quand la solitude tutoie la pauvreté et la perte d’autonomie. Tous les voyants sont dès lors réunis, que ce soit dans un département rural ou en plein cœur d’une grande métropole : aucun territoire n’est épargné. Au cours des deux dernières années, la crise de la Covid a fortement participé à isoler les plus fragiles. Près de 530 000 personnes ont été traversées par cette "mort sociale" qui se traduit par une absence de contacts avec des conséquences parfois fatales : dépression, suicide, syndrome de glissement… Et dans ces situations de quasi-assignation à résidence où l’environnement extérieur est pour ainsi dire inexistant, règne une zone de non-droit avec des difficultés pour accéder à des services accompagnées d’une perte de chances, d’une accélération de la dépendance.
UN PEU DE CHALEUR…
Parfois, la venue de l’aide à domicile est le seul contact avec ce "dehors". La seule conversation échangée. Une charge bien lourde pour les épaules frêles de ces professionnels souvent mal préparés à "gérer" ou même à "accompagner" le manque d’interactions sociales. Et pourtant, "repérer et prévenir le risque d’isolement" fait partie du référentiel des accompagnants éducatifs et sociaux. Mais pour quels objectifs ? Avec quels moyens ? Et surtout avec quels outils ? Les réponses restent à construire. Seuls sur le terrain, les auxiliaires de vie enchaînent les rencontres mais se sentent, eux aussi, désespérément isolés. C’est tout le paradoxe du métier. Et quand deux solitudes se rencontrent, l’échange n’est pas forcément au rendez-vous, faute d’envie ou de disponibilité.
Dans ce désert relationnel, comment trouver un peu de chaleur ? Les bénévoles peuvent être un soutien indéfectible. Même si les experts constatent un désengagement des plus âgés sur le terrain, avec le réflexe d’un autoconfinement, d’une protection face aux virus qui peuvent tuer. Les équipes citoyennes sont une (autre) réponse, mais encore faut-il que leur déploiement soit synonyme de proximité. Le secteur du domicile n’est pas en reste. Citons le service Voisinage du côté d’Alençon, une expérimentation conduite par La Croix-Rouge avec la volonté de ne plus se cantonner aux soins mais de soutenir les liens sociaux, ou encore cette soignante qui est désormais engagée dans le Care. Tous ont la (même) volonté de repousser la perte d’autonomie, d’apporter un peu de chaleur. Conscient de la gravité de la situation, le Gouvernement a proposé l’instauration de deux heures hebdomadaires de convivialité pour les bénéficiaires de l’APA. A compter de 2024. Urgence relative. Et pour tous les autres ? Les jeunes ? Les personnes handicapées ? Les moins de 60 ans ? A l’heure où l’isolement peut tuer, les insuffisances des politiques publiques sont pointées du doigt. Si certains centres communaux d’actions sociales misent sur la prévention, l’enjeu est plus que jamais de sortir d’une vision médico-sociale pour inscrire ces publics dits "fragiles" dans la citoyenneté et la prise en compte de l’expertise d’usage.

Troubles psychiques et cognitifs : il reste tant à faire pour l'emploi

Article de Gaëlle Ginibrière

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 44/2640, Semaine du 14 au 20 novembre 2022, pp. 24-26.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Travailleur handicapé, Personne handicapée, Handicap psychique, Handicap sensoriel, Handicap, Emploi, Fonction publique, Collectivité territoriale, Inclusion, Adaptation, Accompagnement, Dispositif d'insertion, Management, Ressources humaines

Si la fonction publique territoriale dépasse les obligations légales d'emploi d'agents en situation de handicap, des efforts particuliers restent à déployer concernant les handicaps psychiques et cognitifs.

Citoyenneté : quand la vulnérabilité fragilise les droits

Article de Alexandra Marquet, Laurence Hardy, Clémence Lacour, et al.

Paru dans la revue ASH Etablissements, hors-série n° 19, juillet 2022, pp. 3-41.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Handicap-Situations de handicap, Citoyenneté, Accès aux droits, Personne âgée, Personne handicapée, Décision, Dignité, Droit de vote, EHPAD, Établissement social et médicosocial, Reconnaissance, Usager, Vulnérabilité, Inclusion

ETRE PRIS EN COMPTE.
Symbole par excellence de la citoyenneté, le droit de vote a été élargi en 2019 par la réforme du Code électoral pour que les personnes protégées – notamment celles porteuses d’un handicap mental – puissent avoir le droit de déposer leur bulletin dans l’urne. Cette avancée attendue et saluée par tous ne doit toutefois pas occulter les freins nombreux d’une citoyenneté souvent empêchée. N’est-il pas paradoxal que les usagers puissent s’exprimer sur des décisions locales ou nationales au cours des différents scrutins sans avoir la possibilité de faire valoir leur point de vue au quotidien ? Les personnes en grande vulnérabilité vivant en établissements sociaux ou médico-sociaux seraient-elles des citoyens de seconde zone ? Si la question interpelle, leurs (faibles) pouvoirs décisionnels ne peuvent qu’interroger. Ne pas avoir le choix, subir le quotidien et les décisions d’autres… Mais pour de bonnes raisons, diront certains, évoquant le sacrosaint : "C’est pour leur bien."
ALLER VERS L'AUTODÉTERMINATION.
"On ne naît pas citoyen, on le devient." C’est en tout cas la vision de certains, qui regrettent que ce sujet soit méconnu et n’intéresse ni les principaux intéressés, ni les professionnels. L’éducation est-elle le parent pauvre du secteur ? La grande oubliée des projets personnalisés ? Et si la citoyenneté s’apprenait pas à pas ? C’est en lisant, en observant, en s’ouvrant aux autres, que l’esprit critique se développe. Or, force est de constater que la priorité en établissement ne se trouve pas (encore) dans la reconnaissance de l’autodétermination. Devenu à la mode, ce concept est encore insuffisamment relayé. Quand une personne âgée vulnérable entre en établissement, la direction met à l’abri ses papiers et son argent liquide ; pour la protéger. Mais alors, comment peut-elle ensuite consommer et se déplacer en toute liberté ? Quand la surprotection et l’infantilisation ne font reconnaître que les incapacités, la citoyenneté recule. Mais avant de prôner un changement de pratiques, un changement de vocabulaire semble devoir être un premier pas pour des personnes vues comme des patients, des résidents ou, au mieux, des usagers. Sans sentiment de chez-soi et sans maîtrise de son environnement, comment peut-on se positionner comme citoyen ? C’est tout l’enjeu du cadre domiciliaire qui doit se développer pour que la qualité de vie et la rupture de l’isolement social soient les deux piliers des établissements sociaux et médico-sociaux.
FACILITER LE "FAIRE ENSEMBLE".
Prendre en considération l’avis des usagers et les impliquer ; autant de défis qu’il faudra relever pour que les pratiques changent et, avec elles, le regard porté sur le secteur. Certains ont d’ores et déjà fait le choix de la reconnaissance en expérimentant des comités de réflexion éthique participative ou en portant des actions coconstruites où le "faire ensemble" est la règle. Cela est donc possible, à condition d’outiller les professionnels à grand renfort de Facile à lire et à comprendre (Falc) et autres pictogrammes. Reste à généraliser leurs utilisations pour rendre le pouvoir aux personnes vulnérables. Finalement, que l’on soit très âgé, adulte en situation de handicap ou encore jeune avec des difficultés sociales, le besoin de reconnaissance est indispensable pour que la citoyenneté ou encore la République ne soient pas vécues comme des lieux communs lointains. L’enjeu est de renouer avec la confiance. Quand les personnes sont reconnues dans leurs capacités, leurs droits et leurs devoirs, alors elles peuvent (re)devenir actrices de leur vie.

S'initier à la langue des signes, un gage de meilleurs services

Article de Gaëlle Ginibrière

Paru dans la revue La Gazette des communes, n° 21/2617, Semaine du 30 mai au 5 juin 2022, p. 30.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Langue des signes, Surdité, Accessibilité, Handicap sensoriel, Personne handicapée, Service public, Fonction publique, Collectivité territoriale, Médiation, Accueil, Inclusion, Mayenne

Le département de la Mayenne forme ses médiateurs et agents pour faciliter l'accès des services publics aux personnes sourdes et malentendantes.

Esat : se transformer ou disparaître

Article de Gérard Zribi

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3297, 3 mars 2022, pp. 30-31.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Travail, ESAT, Personne handicapée, Établissement social et médicosocial, Inclusion, Scolarité, Insertion professionnelle, Logement, Dynamique de groupe, Accompagnement, Droit, Travailleur handicapé, Développement, Activité, Milieu ordinaire

Présenté comme novateur par les pouvoirs publics, le plan de transformation à l’œuvre dans les Esat inquiète le fondateur d’Andicat, Gérard Zribi. Malgré quelques éléments positifs, il déplore sa tendance bureaucratique, sa faiblesse juridique et son caractère flou.

Peut-on réparer l'humain ?

Article de Marc Olano, Justine Canonne, Sylvie Chokron, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 335, avril 2021, pp. 30-55.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Rééducation, Personne handicapée, Handicap, Méthode d'apprentissage, Psychomotricité, Bégaiement, Écriture, Handicap visuel, Technologie, Inclusion

Réparer l’humain, une belle idée, qui franchit toujours de nouveaux caps. Les progrès spectaculaires des dernières années montrent qu’il est désormais possible de rendre la vue à une personne aveugle ou de faire marcher un tétraplégique avec la simple force de sa pensée. Mais au-delà de ces "réparations" étonnantes, les nouvelles technologies pourraient aussi nous permettre de dépasser nos limites cognitives, voire un jour de prolonger indéfiniment nos vies grâce à l’intelligence artificielle. Jusqu’où cette course ira-t-elle ? L’homme augmenté sera-t-il la norme de demain ?

De la prescription à la mise en oeuvre d'un projet d'habitat à visée inclusive

Article de Baptiste Fiche, Françoise Gautron, Barbara Le Bihannic, et al.

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 135-159.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Intégration, SAVS, Milieu ordinaire, Habitat collectif, Habitat individuel, Empowerment, Autonomie, Action collective, Changement, Démocratie participative, Partenariat, Témoignage, Enquête, Décision, Relation équipe éducative-famille, Inclusion, Morbihan

Les appels à candidatures lancés par les ARS en 2019 ont permis de dépasser des impasses dans la réponse aux demandes de personnes en situation de handicap de sortir du "tout collectif" ou du "tout individuel". Malgré le lancement d'une véritable démarche de "transformation de l'offre médico-sociale", l'habitat inclusif a ainsi permis de prolonger ou de renforcer des dispositifs en cours d'expérimentation.
Ce travail d'écriture rend compte de la démarche des professionnels impliqués dans cette nouvelle proposition qu'est l'habitat inclusif. Il témoigne ainsi de la nécessaire adaptation sur le terrain d'un cahier des charges qui ne donne qu'une définition globale. Il témoigne également de la recherche d'appuis théoriques indispensables à la construction d'une posture professionnelle cohérente avec l'idée de "troisième voie", entre "le médico-social" et "l'ordinaire". Il témoigne enfin d'un mouvement, celui des personnes en situation de handicap, de leur environnement social, des professionnels qui les accompagnent, avec les avancées et les freins que tout changement comporte.

Habitat inclusif, vision et retours d'expérience d'une association des Hauts-de-France : l'ASRL

Article de Coralie Masquelin, Clémence De Block

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 125-134.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Vulnérabilité, Droits des usagers, Intégration, Innovation sociale, Accompagnement social, SAVS, Colocation, Foyer de vie, Socialisation, EHPAD, Inclusion, Hauts-de-France

A partir de ses 61 années d'expérience dans l'accompagnement des personnes vulnérables l'ASRL porte sa propre approche de l'Habitat inclusif. Celle-ci se veut évolutive et individualisée. Elle vise à répondre aux besoins et attentes de chacun. Elle s'écrit chaque jour par et pour les personnes accompagnées avec le soutien des professionnels qui oeuvrent à leurs côtés.

Les différentes formes d'habitat inclusif à l'ASEI

Article de Olivia Lévrier

Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 534-535, novembre-décembre 2020, pp. 77-95.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Personne handicapée, Logement, Autonomie, Projet de vie, SAVS, ESAT, Accueil de jour, Insertion sociale, Relation équipe éducative-famille, Accompagnement, Foyer de vie, Projet individualisé, Inclusion, Toulouse, Tarn

L'ASEI propose au sein de ses établissements et services plusieurs modalités pour développer l'insertion et l'inclusion par le logement, en proposant aux personnes en situation de handicap l'accès à un logement adapté, inséré, parfois partagé, "un chez-soi" avant tout.