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L'institution de la liberté

Livre de Muriel Fabre Magnan, édité par Presses universitaires de France, publié en 2018.

Mots clés : Liberté, Politique, Droit, Philosophie, Droits de l'homme, Citoyenneté

L’interdit est-il l’ennemi de la liberté ? Celle-ci est-elle toujours du côté du permis ? Cet ouvrage montre que la réponse à ces questions n’est pas si simple. Le consentement et le contrat ne suffisent pas à garantir la liberté, et ils en sont même parfois les fossoyeurs ; à l’inverse, l’interdit ou la dignité n’en sont pas toujours les ennemis.
La simple non-ingérence de l’État ne suffit en réalité pas pour assurer l’autonomie des personnes et le pluralisme des choix de vie. Le droit a alors un rôle à jouer pour soutenir la liberté, entendue comme le projet et le processus d’émancipation de tous et de chacun. La liberté des modernes et les droits de l’homme doivent être défendus. Mais conforter les acquis de la liberté individuelle suppose de s’intéresser à ce dont elle a besoin pour être instituée, et ce afin d’éviter qu’elle ne se délite ou ne se retourne contre les plus faibles. La liberté ne peut pas être la liberté de détruire ce qui protège et garantit la liberté.

Personnes en situation de handicap au défi des droits et libertés : droits fondamentaux et accompagnement

Livre de Bruno Gaurier, édité par Chronique sociale, publié en 2018.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Droit, Handicap, Liberté, Accompagnement, Usager, Citoyenneté, Groupe

"L'entrée par les droits : établir le pouvoir d'agir des personnes comme un droit fondamental applicable à tous les êtres humains, quelle que soit leur situation, quel que soit leur niveau de dépendance... Nul ne peut décider de la vie de quelque autre en ses lieu et place. Le droit à l'accompagnement choisi fait partie des droits fondamentaux de toute personne qui le fait prévaloir ou le nécessite ; sachant qu'accompagner une personne, fût-elle en situation de handicap et peut-être de grande dépendance, ne revient pas, ne saurait revenir à se substituer purement et simplement à elle dans la décision, en termes juridiques au premier chef mais aussi en termes de simple humanité..." C'est le propos de cet ouvrage.
Le Conseil français des personnes handicapées pour les questions européennes (CFHE) a été fondé en 1993. La Commission européenne, désirant traiter avec des interlocuteurs qualifiés, a encouragé la création, dans chacun des Etats membres, d'un Conseil national représentatif des personnes handicapées et leurs familles. Les 8 associations dites fondatrices (APAJH, APF, CFPSAA, FNATH, GIHP, UNAFAM, UNAPEI, UNISDA), associations de personnes handicapées et de familles, ont décidé de s'unir et de donner au CFHE des statuts qui en garantissent la représentativité.
Une quarantaine d'associations nationales s'y rassemblent aujourd'hui, ce qui lui permet de réellement "agir sur l'Europe et agir à partir de l'Europe". Ce texte témoignage de leur engagement.

Une histoire populaire de la France : de la guerre de Cent Ans à nos jours

Livre de Gérard Noiriel, édité par Agone, publié en 2018.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Histoire sociale, Pauvreté, Quartier, Socialisation, Classe sociale, État, Trafic d'être humain, Liberté, Citoyenneté, Identité, Droit, France

En 1841, dans son discours de réception à l'Académie française, Victor Hugo avait évoqué la " populace " pour désigner le peuple des quartiers pauvres de Paris. Vinçard ayant vigoureusement protesté dans un article de La Ruche populaire, Hugo fut très embarrassé. Il prit conscience à ce moment-là qu'il avait des lecteurs dans les milieux populaires et que ceux-ci se sentaient humiliés par son vocabulaire dévalorisant.
Progressivement le mot " misérable ", qu'il utilisait au début de ses romans pour décrire les criminels, changea de sens et désigna le petit peuple des malheureux. Le même glissement de sens se retrouve dans Les Mystères de Paris d'Eugène Sue. Grâce au courrier volumineux que lui adressèrent ses lecteurs des classes populaires, l'auteur découvrit les réalités du monde social qu'il évoquait dans son roman.
L'ancien légitimiste se transforma ainsi en porte-parole des milieux populaires. Le petit peuple de Paris cessa alors d'être décrit comme une race pour devenir une classe sociale. La France, c'est ici l'ensemble des territoires (colonies comprises) qui ont été placés, à un moment ou un autre, sous la coupe de l'Etat français. Dans cette somme, l'auteur a voulu éclairer la place et le rôle du peuple dans tous les grands événements et les grandes luttes qui ont scandé l'histoire depuis la fin du Moyen Age les guerres, l'affirmation de l'Etat, les révoltes et les révolutions, les mutations économiques et les crises, l'esclavage et la colonisation, les migrations, les questions sociale et nationale.

Ethiques & handicaps

Livre de Henri Jacques Stiker, Charles Gardou, Alain Kerlan, Michel Mercier, et al., édité par Presses universitaires de Namur, publié en 2018.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Handicap, Éthique, Représentation sociale, Handicap mental, Enfant handicapé, Citoyenneté, Droit, Autonomie, Affectivité, Sexualité, Assistance sexuelle, Féminité, Famille, Parents, Accès aux soins, Internet, Personne handicapée, Soin, Accompagnement, Stérilisation, Établissement pour personne handicapée, Travailleur social, Perruche (Arrêt), Belgique

Ethiques & Handicaps s'inscrit dans la ligne de la Convention de l'ONU relative aux droits des personnes handicapées. Promulguée en 2006, elle n'a été que très progressivement ratifiée dans la décennie qui a suivi. Cet ouvrage reprend une série de réflexions éthiques rédigées durant cette période par des experts et des praticiens du monde francophone européen et nord-américain. La Convention a probablement inauguré un changement du paradigme d'intervention auprès des personnes en situation de handicap.
En s'appuyant sur des pratiques actuelles et des développements récents de recherches, les différents intervenants tentent de relever des lignes de forces théoriques et de dégager des repères méthodologiques applicables, en particulier, dans le travail psychosocial. Le choix des contributions favorise la diversité des approches, dans le temps, dans l'espace et dans les thématiques. Les principes fondamentaux d'inclusion, d'autodétermination et de participation sociale sous-tendent l'ensemble et sont abordés par des chercheurs et des praticiens attentifs à la parole et à la sensibilité des personnes en situation de handicap.
L'ouvrage est fondé sur des perspectives pluridisciplinaires, qui en déterminent l'organisation thématique : approche anthropologique et sociétale ; droits et citoyenneté; vie affective, relationnelle et sexuelle ; éthique et famille ; relations de soins, d'assistance et d'accompagnement ; droits d'être et droits d'avoir des parents ; droits de la personne dans et hors des institutions d'accueil. Les contributeurs y proposent des ouvertures aux questionnements éthiques.
Ils invitent le lecteur à poursuivre la réflexion, sans la clôturer, avec le souci d'une approche constructive des personnes en situation de handicap. Ce livre s'adresse à tous, professionnels, scientifiques, femmes et hommes concernés ou interpellés par ces questions.

Travail social, travail politique?

Livre de Jérôme Camus, Frédéric Chateignier, édité par Ed. du croquant, publié en 2018.

Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Pouvoir, Accompagnement social, Posture professionnelle, Travail, Travailleur social, Parentalité, Citoyenneté, Assistant de service social, Politique familiale, Animation sociale, Militantisme, Profession

De nombreux travaux ont mis en évidence les transformations que subit le travail social sous l'impulsion de la libéralisation des politiques publiques. La montée de la pensée managériale a ainsi conduit, au nom de l'efficacité des dispositifs et de la mesure de celle-ci, à la mise en concurrence des institutions via la multiplication des appels d'offre et l'extension des financements sur projet. L'une des conséquences les plus marquantes réside sans doute dans l'érosion progressive de la qualité des emplois, la multiplication des contrats courts, à durée déterminée, y compris les stages et autres quasi-emplois comme peuvent l'être les missions de service civique, ou encore le morcellement des durées de travail, contribuant à fragiliser le statut et les rapports aux métiers des professionnel.le.s. A l'intérieur des institutions, cette marginalisation produit une transformation des tâches et de l'organisation du travail. Qu'on pense, par exemple, à l'imposition des procédures d'évaluation (fiches, questionnaires, dossiers informatisés) qui, en plus d'écarter le salarié des interactions avec les ayant-droits, conduit à l'intériorisation de cet impératif évaluatif en imposant ses propres critères d'efficacité.
L'individualisation des problèmes sociaux, qu'il s'agisse de criminalisation de la pauvreté ou de psychologisation des comportements, s'insinue ainsi dans les rapports aux métiers des professionnel.le.s. Le succès, notamment, de la catégorie de « vulnérabilité », qui situe la cause du destin des individus dans leur capacité à se saisir des « opportunités » qui leur permettront de résister à la dureté de la vie, est emblématique d'une tendance à mettre au rebut les explications en termes de rapports sociaux et d'inégalités (« certains s'en sortent »), au profit de la responsabilité personnelle.

Les droits de l'homme

Livre de Danièle Lochak, édité par La découverte, publié en 2018.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Droits de l'homme, Concept, Société, Évolution, Droit, Législation, Approche historique, Devenir, Démocratie, Citoyenneté, Justice, Inégalité, Liberté, Dignité, État, Culture, Éthique, Philosophie, Technologie

Les droits de l'homme ne sont pas une catégorie intemporelle, un corps de principes qui seraient gravés une fois pour toutes dans le marbre : ils ont une histoire, qui continue à s'écrire en fonction des aspirations nouvelles qui s'expriment, des défis nouveaux auxquels ils sont confrontés, comme le développement des technologies ou la mondialisation. Nés sur le terrain des idées, les droits de l'homme ont été consacrés par le droit positif. Ils ont servi et servent encore d'étendard à des combats politiques. Ce livre accessible et rigoureux, écrit par une spécialiste reconnue de la matière, s'attache à analyser les droits de l'homme dans toutes ces dimensions idéologique, juridique, politique en se tenant à distance de deux conceptions antithétiques et également simplistes : celle qui appréhende l'évolution des droits de l'homme comme un processus linéaire et cumulatif entraînant l'humanité vers toujours plus de justice, et celle qui, à l'inverse, ne voit dans les droits de l'homme, si inégalement garantis, si souvent violés, qu'un slogan trompeur.
Danièle Lochak, professeure émérite à l'université Paris Ouest-Nanterre, y a dirigé pendant plusieurs années le master « Droits de l'homme ». Activement engagée dans le milieu associatif, elle a été présidente du Gisti (Groupe d'information et de soutien des immigrés) et vice-présidente de la Ligue des droits de l'Homme. Ses publications récentes portent sur les droits des étrangers et la politique d'immigration, les discriminations, les usages sociaux du droit.

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Etrangers : quels droits ?

Livre, édité par Dalloz, publié en 2017.

Mots clés : Immigration, Droit des étrangers, Législation, Titre de séjour, Vie quotidienne, Droit d'asile, Citoyenneté, Nationalité, Droit social, Protection sociale, Travailleur immigré, Regroupement familial, Mesure d'éloignement

Quels droits pour les étrangers en France ? Poser la question, c’est faire le constat que l’exercice des droits et libertés qui leur sont théoriquement reconnus subit d’importantes restrictions, en dépit de l’universalité proclamée des droits de l’Homme. Et cette situation s’est aggravée sous l’effet de la priorité accordée depuis une quarantaine d’années à la « maîtrise des flux migratoires ».
S’ils surmontent les obstacles qui entravent l’accès au territoire, les étrangers doivent batailler pour obtenir un titre de séjour et le conserver car ils risquent, dans le cas contraire, de faire l’objet d’une mesure d’éloignement. Même pour celui ou celle qui est muni de papiers, a fortiori pour qui en est dépourvu, il ne va pas toujours de soi de pouvoir vivre en famille, travailler, bénéficier des droits sociaux, participer à la vie publique. L’accès à la nationalité française, dans ce contexte, représente un enjeu évident, mais il reste lui aussi malaisé.

Le lien social

Livre de Serge Paugam, édité par Presses universitaires de France, publié en 2016.

Mots clés : Lien social, Sociologie, Autonomie, Dépendance, Typologie, Relation, Individu, Société, Solidarité, Protection sociale, Morale, Groupe d'appartenance, Filiation, Participation, Citoyenneté, Rupture, Risque, Statut social, Responsabilité, Éthique, Division du travail, Durkheim (Emile)

Il n’est pas rare d’entendre parler de « crise du lien social », de la nécessité de « retisser » ce lien. Le terme désigne alors un désir de vivre ensemble, de relier les individus dispersés, d’une cohésion plus profonde de la société. Pour le sociologue, cette notion est au fondement de sa discipline tant l’homme est, dès sa naissance, lié aux autres et à la société non seulement pour assurer sa protection face aux aléas de la vie, mais aussi pour satisfaire son besoin vital de reconnaissance, source de son identité et de son existence en tant qu’homme. Cet ouvrage explicite le sens d’une notion centrale depuis Durkheim, présente une typologie des liens sociaux et de leurs possibles fragilités. Il propose de repenser le lien social aujourd’hui, pour mieux relever les défis contemporains de la solidarité.
Serge Paugam est directeur de recherche au CNRS et directeur d’études à l’EHESS. Il a créé et dirige la collection « Le lien social » aux Puf.

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Les inaudibles : sociologie politique des précaires

Livre de Céline Braconnier, Nonna Mayer, édité par Presses de la fondation nationale des sciences politiques, publié en 2015.

Mots clés : Précarité, Politique, Pauvreté, Discrimination, Exclusion sociale, Élection, Participation, Enquête, Vote, Citoyenneté, Femme

Ce livre va au-devant d'une population oubliée et hétérogène, celle des «précaires» : travailleurs pauvres, chômeurs en fin de droits, mères seules avec enfants, bénéficiaires des minima sociaux ou personnes en hébergement d'urgence. Il s'appuie sur une enquête réalisée lors de l'élection présidentielle de 2012, qui cherchait à comprendre et à mesurer l'impact de la précarité sur les rapports des individus à la politique, et sur des entretiens effectués dans des centres d'accueil de jour et lieux de distribution alimentaire à Paris, Grenoble et Bordeaux.La lutte quotidienne pour la survie incite aux comportements individualistes, à la «débrouille» plus qu'à l'action collective. Elle suscite un profond sentiment d'injustice face aux riches, mais ne pousse pas à la révolte. Le lien avec la politique institutionnelle n'est pourtant pas rompu : les hommes et les femmes en situation de précarité suivent la campagne présidentielle, expriment des préférences, font davantage confiance à François Hollande qu'à Nicolas Sarkozy et plus à Marine le Pen qu'au candidat du Front de gauche. Ces positions se traduisent néanmoins rarement en bulletins de vote. Faute de dispositifs leur facilitant l'accès à l'espace public, les individus en situation de précarité demeurent, la plupart du temps, inaudibles.

Quand un peuple parle : ATD Quart Monde, un combat radical contre la misère

Livre de Bruno Tardieu, Laurent Voulzy, édité par la Découverte, publié en 2015.

Mots clés : Vie associative, Exclusion sociale, Pauvreté, Action collective, Culture, Parole, Savoir, Droit, Discrimination, Citoyenneté, ATD Quart Monde

C'est en 1957, dans un camp pour sans-logis de la banlieue parisienne, qu'ATD Quart Monde a vu le jour. Créé par Joseph Wresinski et des habitants de ce camp, bientôt rejoints par Geneviève de Gaulle-Anthonioz, ce mouvement de libération est fondé sur la volonté de ne pas laisser la misère et le gâchis humain qui lui est inhérent s'imposer comme une fatalité. Petit à petit, ce courant d'engagement, d'action et de pensée s'est diffusé à travers le monde, mobilisant pour éradiquer la misère des dizaines de milliers de familles très pauvres, ainsi que des citoyens de tous les milieux.Aujourd'hui présent dans plus de trente pays, ATD Quart Monde demeure cependant assez peu connu en France. Quelles sont ses méthodes, ses principes, son esprit, son analyse politique ? Telles sont les questions que ce livre aborde, afin de mieux faire connaître un mouvement porté par un refus de l'assistanat, du contrôle ou de l'embrigadement, et par une volonté de libérer les potentiels des populations très pauvres et de tous les citoyens.De fait, nombre de projets innovants et de combats politiques lui sont redevables : ATD Quart Monde a ainsi introduit la notion fondamentale d'«exclusion sociale» - la misère n'est pas seulement le problème de ceux qui la vivent, elle corrompt la société -, ainsi qu'une nouvelle approche de la lutte contre la pauvreté fondée sur la connaissance que les plus démunis ont du monde, la défense des droits de l'homme, le refus du tri social et la nécessité d'une mobilisation citoyenne.En France, cette approche a notamment permis de créer la couverture maladie universelle (CMU). En s'interrogeant sur le rôle politique des plus démunis, ce livre ouvre des perspectives pour inventer des alternatives au totalitarisme de l'argent.