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Paru dans la revue Philosophie magazine, n° 145, décembre 2020-janvier 2021, pp. 30-37.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Prise en charge, Témoignage, Héroïne, Prescription médicale, Alcoolisme, Suisse
Sur les hauteurs de Lausanne, en Suisse, le service hospitalier du professeur Jean-Bernard Daeppen, spécialiste des addictions, accueille les alcooliques sans leur faire la morale et propose aux héroïnomanes un programme révolutionnaire. Surtout, c’est le lieu où se croisent des humains dont les trajectoires bouleversées nous invitent à réfléchir à nos propres dépendances.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 26, n° 4, 2020, pp. 37-52.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Alcoolisme, Narcissisme, Psychanalyse, Sevrage, Histoire familiale, Traumatisme, Temps
Envisager les phénomènes addictifs à travers la question du narcissisme peut s’avérer être une démarche pertinente. Ce concept est précieux pour comprendre le fonctionnement psychique des sujets addictés et ses avatars puisqu’il permet d’approcher le rapport au monde du sujet et ses relations d’objets. Souvent, le manque d’amour s’exprime à travers le discours de ces patients. Sans tarir l’énigme que cette plainte renferme, nous proposons d’entendre l’addiction à l’alcool comme une réponse à cette vulnérabilité narcissique. Grâce à la psychothérapie d’inspiration psychanalytique, cette vulnérabilité pourrait se faire entendre et se transformer notamment grâce à la rythmicité des séances institutionnellement réglée. Nous nous appuyons sur l’exemple clinique de Daniel, sujet alcoolodépendant. Un squelette temporel organiserait ses consommations, il lierait le syndrome de sevrage à la réalcoolisation et cette articulation, entendue comme procédé autocalmant, serait traumatolytique. C’est à travers cette hypothèse de sens que nous entendons la plainte de ce patient, adressée à la mère.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 328, juin-juillet 2019, pp. 25-29.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Petite enfance-Périnatalité, Alcoolisme, Fœtus, Enfant handicapé, Nourrisson, Grossesse, Prévention, Développement cognitif, Psychomotricité, Prise en charge
Les troubles causés par l’alcoolisation fœtale touchent un enfant par heure en France, c’est-à-dire environ 8 000 enfants par an. Comment mieux connaître ces troubles, première cause de handicap non génétique en France, pour mieux diagnostiquer, suivre et soutenir ces enfants ainsi que leur entourage ?
Après avoir envisagé l’évolution de la notion polysémique de parentalité et tenté de définir sa spécificité, il s’agit de considérer les dysfonctionnements engendrés par un parent dans l’exercice de sa fonction parentale lors d’une addiction à l’alcool. La souffrance psychique d’un enfant de parent alcoolodépendant peut s’illustrer à travers la prise de rôles qui viennent manifester des perturbations dans leur développement psycho-affectif et démontrer la mise en place d’une codépendance devant des situations de carences parentales.
Paru dans la revue Lien social, n° 1222, 6 au 19 février 2018, pp. 24-31.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Alcoolisme, Hébergement, Groupe de parole, Intervention sociale, Alcool, Établissement social et médicosocial, Profession médicale, Travailleur social, Réseau, Addiction, ANPAA
Les structures d’hébergement ont longtemps refusé d’accueillir les personnes souffrant d’addiction à l’alcool. Les pratiques évoluent grâce à une réflexion commune entre acteurs de la solidarité, du soin et personnes concernées.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 24, n° 2, 2018, pp. 23-35.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Corps, Alcoolisme, Psychanalyse, Étude de cas
Nous traiterons du vécu corporel dans l’alcoolisme (corps sous tension, à l’abandon, sans vie...) comme la conséquence d’un impossible jeu entre rêve et réalité, une articulation problématique entre schéma corporel et image inconsciente du corps, et enfin une difficulté pour l’alcoolique à capter son image dans le regard de l’Autre. À partir d’un cas clinique, nous décrirons en quoi l’attention particulière au corps par le thérapeute peut être un moyen d’inviter à un nouveau nouage entre le corps et la parole. Le thérapeute en tant que garant du pacte de la parole et du langage serait alors mis en position de tenant lieu de l’Autre, proche d’une fonction paternelle symboligène.
Le mésusage d’alcool de sujets âgés est peu considéré, bien que sa prévalence ne décroisse que peu avec l’âge. Ce décalage peut autant relever de difficultés de repérage que de difficultés de prise en considération, possiblement reliées à des attitudes soignantes peu favorables. Afin d’évaluer les croyances et attitudes de soignants hospitaliers envers des sujets âgés mésusant d’alcool et
préciser les variables qui les modulent, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 698 médecins et infirmiers de 8 établissements de santé, à propos de leurs représentations, attitudes et connaissances autour du mésusage d’alcool après 65 ans. Les 315 questionnaires exploités (taux de réponse : 45 %), retrouvent que plus de 90 % des agents déclarent soigner des aînés mésusant d’alcool. Les soignants se disent alors majoritairement (75 %) à l’écoute ou disponible, 39 % aidants ou compétant, 32 % mal à l’aise, évitant ou fuyant, et 7 % agressifs, répressifs ou moralisateurs. Les déclarations d’abord positives sont ensuite remises en cause au fil des réponses et recoupements. Les attitudes les plus positives sont associées aux meilleurs niveaux de connaissance, aux expériences d’avoir côtoyé un proche mésusant d’alcool ou d’être soi-même consommateur d’alcool.