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Réponses 11 à 20 sur un total de 26

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Pair-aidance, entraide et connivence

Article de Jean Philippe Catonné, Jean Paul Arveiller, Bernard Durand, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 3, septembre 2020, pp. 1-89.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Expérience, Accompagnement

La pair-aidance consiste à ce que certains viennent en aide à leurs pairs à partir de leur « savoir expérientiel ».
Définir simplement l’idée contenue dans la pair-aidance ne pose pas de réelle difficulté : tel qui a traversé une épreuve touchant à sa santé et l’ayant surmontée fait bénéficier de son expérience tel autre ayant besoin d’aide. Aujourd’hui, on tend à donner une allure plus technique à la notion. On entendra alors le plus souvent que la pair-aidance consiste à ce que certains viennent en aide à leurs pairs à partir de leur « savoir expérientiel ».
Par-delà les définitions, nous rencontrons une réalité multiple à propos des pratiques. Depuis une dizaine d’années, la pair-aidance suscite de riches et vifs débats. Certains la considèrent comme un indéniable pas en avant, une rupture irrécusable, une inestimable innovation vers plus d’humanité, en particulier pour le champ de la santé mentale. D’autres émettent des réserves, des doutes sur l’effectivité d’insertion de pairs-aidants en tant que nouveaux acteurs dans les dispositifs existants. Paradoxe : la pair-aidance, porteuse d’inclusion, serait-elle menacée par une possible exclusion ?
Encore faudrait-il préciser : pair-aidants en qualité de bénévoles ou de professionnels et, dans ce dernier cas, sous quelle modalité de professionnalité ?
Dans ce numéro, nous exposons ces questions et, même, bien d’autres, par exemple les rapports entre entraide, réciprocité dans un collectif, ainsi que la notion de connivence. Nous avons voulu présenter les aspects multiples en cours de débat et pourtant proposer une unité de lecture. Si la pierre de touche repose sur la pair-aidance, le fil conducteur pour la lecture du numéro consiste à suivre l’ordre de présentation des neuf articles qui suivent.

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Trois leçons sur le stigmate. Pour une utilisation concrète des matériaux ethnographiques

Article de Christophe Dargère

Paru dans la revue Les Politiques sociales, n° 1 & 2, juin 2020, pp. 8-18.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Adolescent, Déficience cognitive, Identité sociale, Relation d'aide, Action éducative, Placement

Les adolescents usagers des institutions médicosociales avérés administrativement « déficients intellectuels légers sans trouble du comportement » montrent, en bien des circonstances, que ces attributions sont très aléatoires. Sur le plan de la dramaturgie sociale, ces jeunes mobilisent au jour le jour des ressources insoupçonnées pour contourner le stigmate, enrayer les processus de désignation, éviter les effets de l’étiquetage relatifs à leur placement. Pour ce faire, ils procèdent à des analyses fines des situations sociales auxquelles ils sont confrontés et utilisent des stratégies ingénieuses. L’ethnographe in situ permet de saisir ces réflexions et ces comportements de protection des identités sociales. Il permet aussi d’envisager des moyens d’action éducatifs destinés à mettre en œuvre un vrai travail de bienveillance avec les usagers, pour les aider à mieux vivre leur placement institutionnel et à éviter que s’engage avec eux un processus de double peine.

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Quelle place laisser au corps dans la relation d’aide ?

Article de Sylvie Kowalczuk, Charline Olivier

Paru dans la revue Lien social, n° 1270, 31 mars au 15 avril 2020, pp. 14-15.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Corps, Image du corps, Obésité, Relation éducative

Il est bien difficile de faire abstraction du corps dans la relation. Comment ne pas s'en rapprocher quand la souffrance le submerge ? Mais n'est-il pas parfois aussi le début d'une intrusion de l'intimité ?

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Évaluation et collecte des données dans la relation d’aide

Article de Grégory Lambrette

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 145, 1er trimestre 2020, pp. 99-101.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Évaluation, Relation d'aide, Santé mentale, Coût

Dans un contexte socio-économique fortement marqué par un souci de réduction des coûts en matière de soins de santé (comme en bien d’autres matières du reste), l’évaluation de l’efficacité et de l’efficience des différents traitements et autres techniques appliqués en « santé mentale » semble aujourd’hui avoir force de loi.

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Rencontre avec Paul Fustier : l'institution au quotidien, une pensée clinique

Livre de Georges Gaillard, Bertrand Ravon, Hélène Borie Bonnet, Vincent Bompard, édité par Erès, publié en 2020.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Psychologue, Recherche en sciences sociales, Vie institutionnelle, Espace transitionnel, Équipe éducative, Approche clinique, Biographie, Relation éducative, Institution, Psychiatrie infantile, Recherche clinique, Relation d'aide, Don, Fustier (Paul)

Une figure emblématique de la clinique des équipes et des institutions, dans le champ du travail social et du soin psychique. Ses analyses de la vie quotidienne des établissements ont été décisives pour penser la relation d'accompagnement.
Paul Fustier (1937-2016), professeur de psychologie à l'université de Lyon 2, est une figure emblématique de la clinique des équipes et des institutions, dans le champ du travail social et du soin psychique. Ses analyses de la vie quotidienne des établissements ont été décisives pour penser les pratiques éducatives et soignantes à un triple niveau : institutionnel (la tache primaire, la crise et le changement), professionnel (le faire équipe), relationnel (le lien d'accompagnement).
On lui doit notamment d'avoir mis l'accent sur l'importance des espaces intersticiels et des pratiques en ricochet, à travers lesquels les enfants, les résidents, les patients et autres usagers des institutions trouvent l'occasion de faire autre chose que d'être seulement et strictement aidés, soignés ou éduqués. L'entretien mené avec Paul Fustier, complété par des textes significatifs, donne la mesure de l'émergence et de l'originalité de sa pensée, tout en la contextualisant dans sa trajectoire biographique.

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La relation d'aide en éducation spécialisée

Livre de Joseph Rouzel, Katia Jeudy, édité par Dunod, publié en 2020.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Relation d'aide, Concept, Analyse critique, Éducation spécialisée, Travail éducatif, Relation éducative, Accueil, Écoute, Transfert, Empathie, Rogers (Carl), Freud (Sigmund), Lacan (Jacques)

La fin de l'Etat providence et des politiques sociales qu'il rendait possible est l'occasion d'un retour en force de "la psychologie positive" dans l'accompagnement des populations fragiles. La relation d'aide a de fait une histoire ancienne, et notamment aux Etats-Unis, où l'individu est tenu pour seul responsable de la réussite de son développement. L'usager étant désormais d'abord un citoyen (avec ses droits...
et ses devoirs), il n'est plus tant question de compenser, voire soigner, ses fragilités, que de l'aider à se réaliser. L'ouvrage pend acte de ce tournant en travail social. Il replace ces nouvelles pratiques dans le contexte de l'approche classique, sociale et psychanalytique, de l'accompagnement en action sociale, pour en noter les apports positifs, et pour proposer des garde-fous afin de se prémunir de dérives graves.

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Traité sur la parole dans les situations d'aide : les pratiques sociales en dette de la psychanalyse

Livre de Jeanne Lafont, Joseph Rouzel, édité par Erès, publié en 2019.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Parole, Relation d'aide, Aide sociale, Don, Psychanalyse, Transfert, Relation travailleur social-usager, Réel, Aliénation

Une pratique de la parole dans le champ de l'aide sociale : quels concepts, quels actes, quelles conséquences, quel pronostic ? L'auteur donne une légitimité, conceptuelle et historique, aux pratiques d'aide des services sociaux, dans le respect de l'histoire des " usagers s. La parole est le vecteur fondamental des échanges et des entretiens, et la psychanalyse, comme science fondamentale, reste indépassable pour comprendre les mécanismes en jeu dans la manière dont peut être vécue toute aide sociale.
En effet, il y a un savoir, une compétence, dans la manière d'user de la parole qui peut rendre un don - matériel, en argent, en démarches administratives - bénéfique ou maléfique ! Cette réédition s'avère salutaire au regard du succès actuel des sciences comportementales et des neurosciences, qui pensent se passer d'une analyse approfondie des effets de la parole, et font fi des effets d'aliénation que toute "aide" produit (qu'elle soit légitime, autorisée par la loi, voulue par un Etat) ainsi que du malaise que peut rencontrer un acteur social dans sa mission.

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Le lien, ou comment être avec l’autre sans se perdre…

Article de Yannick Guillaume

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 138, 2e trimestre 2018, pp. 79-85.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Parole, Écoute, Usure professionnelle, Accompagnement, Observation, Vie quotidienne, Relation d'aide

Selon Herbert Freudenberger, psychanalyste américain : « L’épuisement professionnel est un état causé par l’utilisation excessive de son énergie et de ses ressources, qui provoque un sentiment d’échec, puis d’épuisement pouvant conduire à l’exténuation » (1974). En d’autres termes, on pourrait dire que cet épuisement est défini comme une inhabilité à réagir aux contraintes extérieures. Il peut être considéré comme le résultat d’une divergence entre les situations extérieures aux personnes et la capacité à y réagir. Au bout d’une longue période d’accompagnement auprès de personnes fragilisées, l’usure nous guette. Elle nous guette dans les actes du quotidien, nous accapare beaucoup et provoque l’épuisement relationnel. Cette dépense d’énergie affecte la motivation, les attitudes et le comportement. Quand « l’usure » devient un mode de vie, celui-ci prend l’apparence de la routine, ce qui « anesthésie » la personne et l’amène à ne plus se rendre compte de sa situation dans la relation éducative. Comment faire, comment « prendre soin » de notre psychisme, de ces affects qui nous pénètrent ? Créer des espaces de parole pour permettre aux professionnels d’y voir plus clair dans le quotidien, de s’interroger sur leur observation, semble être une des pistes. Autrement dit, se rappeler cette célèbre expression de Francois Tosquelles : « Et toi qu’est-ce que tu fous là ? ».

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Autour du suicide

Article de Robert Bastien, Monique Besse, François Chobeaux, Marianne B. Fugèreet al.

Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 137, 1er trimestre 2018, pp. 14-66.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Suicide, Passage à l'acte, Souffrance psychique, Travail, Conditions de travail, Jeune, Retraite, Relation d'aide, Prise en charge, Guyane

Le passage à l’acte, l’imminence de la mort et le retour à la vie sont trois séquences auxquelles les professionnels peuvent être confrontés. Ce genre de drame questionne les valeurs de tous et de toutes et pose de nombreuses questions. Y a-t-il des signes annonciateurs qui ont échappés ? Comment aurait-il fallu agir ? Comment nos représentations de la nature de l’acte commis influencent-elles notre action ? Y aurait-il des précautions particulières à prendre avec ces patients ? Où et comment accueillir ceux qui se relèvent d’une tentative de suicide ? Faut-il une prise en charge spécifique d’ordre psychiatrique? Et quelle place pour les familles et les proches du patient ?

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