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Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 241-249.
Mots clés : Lien social-Précarité, Inégalité, Mort, Service public, Précarité, Hiérarchie, Croyance
Segmenter socialement les usagers, matériellement et symboliquement : tel est l’usage en train de se généraliser depuis quelques années au cœur du service public. Après une période de démocratisation progressive de l’accès aux prestations publiques, des "classes" d’usagers réapparaissent : c’est ce que nous avons montré notamment à propos des pratiques de santé (Memmi, 2018). La chose vaut-elle aussi pour les soins au corps post mortem ? En partie seulement.
Réinterrogeant la conceptualisation habermassienne du « café » dans la société des XVIIe et XVIIIe siècle pour analyser le rôle démocratique des cafés contemporains, l’auteure revient sur un incident survenu entre un employé d’un établissement Starbucks à Philadelphie et des clients afro-américains – le terme « client » posant justement ici question. Elle documente cette interaction en resituant ses observations et interprétations à la fois dans l’histoire urbaine d’un quartier et dans l’histoire des héritages sociaux et culturels du racisme et du capitalisme aux États-Unis. Elle montre que les obligations et charges du capitalisme (la nécessité de consommer, de travailler, d’éviter l’oisiveté) pour entrer et rester dans ces espaces supposés ouverts à tous, pèsent différemment sur les visiteurs selon qu’ils sont reconnus comme clients ou comme potentiels « traînards », et cela à partir d’indices de leur condition sociale et économique, mais aussi selon leur couleur de peau. L’article présente le tiers-lieu capitaliste comme un espace particulièrement ambigu, distinct du café habermassien et de sa prétendue atmosphère de civilité, d’ouverture démocratique et d’accessibilité universelle ; un espace qui, malgré lui, à travers des incidents comme celui du Starbucks de Philadelphie, est devenu aux USA une scène publique de mobilisation et de débat autour de ces questions.
Les jeunes adultes paient le plus lourd tribut de la pandémie en termes de conséquences sociales et économiques. Cela a des effets sur leur santé mentale et leurs difficultés à accéder aux services dont ils auraient besoin. Ainsi, la pandémie révèle des inégalités sociales et fragilise les groupes déjà les plus vulnérables.
L’aide alimentaire en temps de COVID 19Tous les deux ans, l'institut CSA réalise une étude pour les Banques Alimentaires, afin de définir le profil des bénéficiaires de l'aide alimentaire et de proposer des solutions adaptées. Menée du 30 septembre au 10 novembre 2020 auprès de 1000 bénéficiaires des associations partenaires de la Fédération Française des Banques Alimentaires, cette étude éclaire et permet de mesurer l'impact de la crise sanitaire sur la précarité alimentaire.
La crise sanitaire amplifie les inégalités déjà présentes. Tandis que le Covid-19 touche majoritairement les personnes âgées, les jeunes adultes doivent affronter les suppressions d'emplois précaires entraînées par les mesures sanitaires. Dans ces conditions, manger et bien se nourrir relève du défi quotidien tant pour les étudiants, que les jeunes adultes, notamment les jeunes parents.
Paru dans la revue Empan, n° 120, décembre 2020, pp. 119-126.
Mots clés : Lien social-Précarité, Centre social, Crise, Épidémie, Démocratie, Solidarité, Précarité, Justice, Inégalité, Innovation sociale, Réseau
La crise sanitaire a mis en exergue et accentué les inégalités face au logement, à l’éducation, à la santé, à l’accès au droit et aux loisirs, pour les familles issues des milieux populaires et notamment pour les plus démunies et les plus précaires. La politique de la Fédération des centres socioculturels de France et de son réseau, portée par des valeurs de démocratie, de solidarité, de dignité humaine, se poursuit et prendra toute sa place pour faire société et contribuer à une société plus démocratique avec plus de justice sociale.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 71, septembre 2020, pp. 130-141.
Mots clés : Lien social-Précarité, Mouvement social, Vie quotidienne, Système, Vie politique, Inégalité, Pouvoir, Analyse critique, Capitalisme, Gilets jaunes, SUISSE
Le mouvement des Gilets jaunes est un mini-séisme provoqué par la collision des deux « plaques tectoniques » composant la société, le système et le monde vécu. Système du pouvoir et de l’économie d’un côté, monde vécu au quotidien par les sujets sociaux de l’autre. Vus de Suisse, ces débordements mobilisent quelques clichés sur les Français ingouvernables et râleurs. Nous devinons toutefois que derrière l’exubérance et la « manie » de descendre dans la rue, un véritable « malaise » social, une colère et une souffrance réelles sont à l’œuvre. Du coup, on se sent moins différents et plus concernés, on a envie de mieux comprendre le soulèvement citoyen de nos voisins. Cela formera la première partie de notre contribution.